Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.09.2019 - franck-chevallier - 3 min  - vu 327 fois

FOURQUES Visite guidée et musique dans le village

Le point de départ de la visite au pied de l'église (photo Franck Chevallier / Objecif Gard)

À la découverte de Fourques et de son patrimoine pour une dernière visite guidée. Une balade et un concert : tel était le concept du festival Musique et vieilles pierres. Un événement organisé par le service Ville d’art et d’histoire de la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence.

À Fourques, situé à la bifurcation du grand et du petit Rhône, le groupe de visiteurs a écouté les commentaires de Véronique Martin. La guide de la CCBTA a pu et su faire redécouvrir la commune, que ce soit pour des habitants, des touristes de passage ou encore des habitués de ce festival.

Le village de Fourques doit son existence à la construction au IIe siècle de notre ère d’un pont qui a permis, par la Via Jusiana, actuellement rue de la République, de rejoindre la voie Domitienne au carrefour des cinq cantons à Beaucaire. C'est vers 1860 qu'un sarcophage à deux places, semblable à ceux des Alyscamps d’Arles, est découvert. Il a été installé sur la place de l’église en 2003. Après ce point de départ de la visite l'on apprend que l'église porte deux noms, Saint-Sixte, patron communal et Saint-Martin de Tours, titulaire de l’église.

L'édifice abrite aussi un buste reliquaire de Saint Sixte (bois peint, XIXe siècle). Tout à côté de là, le château, une propriété privée qui ne se visite hélas pas, est intéressant par son architecture et son histoire. C'est effectivement un exemple remarquable et très bien conservé de l’architecture civile et militaire du Moyen-Âge. Les murs d’enceinte tels qu’ils nous apparaissent aujourd’hui semblent dater du XIIe siècle. Les couvertures des tours datent du début du XVIIe. Les créneaux ont été démantelés à la Révolution.

Le château d'eau devait assainir Fourques (photo Franck Chevallier / Objecif Gard)

La visite s'est poursuivie avec le château d'eau. Si aujourd'hui il ne sert plus qu'à l'arrosage du cimetière et des arbres de la promenade, il n'en a pas été toujours ainsi. Effectivement, sous le Second Empire, Fourques a la réputation d’être un des villages les plus malsains du département. La préoccupation constante des élus de cette deuxième moitié du XIXe siècle est l’assainissement du village.

Le pont comme décor d'un clip de Kenji Girac

En 1890, les élus projettent de capter l’eau du Rhône. Le projet comprend la prise des eaux du Rhône au moyen d’une pompe centrifuge actionnée par une machine à vapeur, leur emmagasinage dans un réservoir et la distribution dans les rues de la ville et, le cas échéant, chez les particuliers.

La guide va bien sûr parler du pont de Fourques. Un ouvrage qui va entrer en service en 1830. Il s'agit d'un pont suspendu, apte au franchissement des fleuves de grande largeur grâce au câble métallique. L'ingénieur utilise donc des câbles métalliques constitués de nombreux fils de fer et les fondations des piles sont réalisées pour la première fois en béton coulé. Un pont dans l'actualité musicale puisqu'il est présent dans le clip Color Gitano du chanteur gitan Kendji Girac.

Le rhônomètre indique les mesures des crues du Rhône (photo Franck Chevallier / Objecif Gard)

La digue, les crues du Rhône et le "Rhônomètre" terminent la visite. L'occasion pour la guide de rappeler à quel point les crues du fleuve, répertoriées ici depuis 1471 peuvent être dévastatrices. Pour poursuivre la soirée, le groupe a retrouvé le centre-ville et les vieilles pierres pour un prolongement musical assuré par Dragonfly dans le cloître. Un répertoire allant de Cure aux Beattles en passant par les Rita Mitsouko. Pour se désaltérer, Jessica de la brasserie la Bellegard'Elfe, était présente pour présenter ses bières.

Franck Chevallier

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