AU PALAIS On les aurait contraint à vendre de la drogue : de la prison pour deux récidivistes
Deux hommes ont été jugés en comparution immédiate ce mardi devant le tribunal de Nîmes. Deux jeunes Nîmois qui se sont fait arrêter dans le quartier du Mas de Mingue sur un site connu pour être un point de vente drogue.
Les policiers sont donc intervenus sur ce spot et ils ont observé une personne sortir un paquet de cigarettes d’une anfractuosité d'un mur pour l’apporter à une voiture stationnée toute proche. Puis le jeune homme est revenu cacher de nouveau le paquet de cigarettes dans le mur. Dans le même temps, les policiers étaient alors repérés par la seconde personne présente dans le box, qui a donné l’alerte en criant. Les policiers ont alors procédé à l’arrestation immédiate du guetteur et du vendeur.
Les deux hommes comparaissent ensemble. Ils sont tous les deux en situation de récidive légale et tous les deux ont expliqué à la présidente Christine Ruellan, une nouvelle version pour le moins rocambolesque des faits, en regard de celle donnée lors de leur garde à vue.
Effectivement, le premier affirme que le jour des faits il se promenait avenue Feuchères lorsqu’une voiture s’est arrêtée à sa hauteur et qu’un homme armé lui aurait demandé de monter avec lui. Là, sous la menace de l’arme et de représailles sur lui ou sur ses proches, l’homme l’aurait conduit sur le point de vente de cocaïne dans le quartier Mas de Mingue. C’est là que le jeune aurait retrouvé son compagnon d’infortune, qui, lui, devait juste monter la garde ; là encore sous peine de représailles. Les policiers finiront par saisir quelques grammes de cocaïne dans le « paquet de cigarettes » et 340 € sur le vendeur.
Pour le procureur Stéphane Bertrand : « Cette version des faits est rocambolesque. Nous avons devant nous des jeunes en état de récidive qui souhaitent minimiser leurs responsabilités ». À la fin du délibéré le tribunal les a reconnus coupables tous les deux. Le vendeur écope d’une peine de 18 mois de prison, dont 10 mois ferme, avec port d’un bracelet électronique et obligation de soins et de suivre une formation professionnelle ou de trouver un emploi. Son collègue guetteur écope lui de 12 mois de prison, dont six mois avec sursis, le port du bracelet et les mêmes obligations que son co-accusé. La présidente a souligné : « On vous donne la possibilité d’être encadré, c’est vraiment important pour vous ».
Franck Chevallier
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