Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 28.09.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 3495 fois

ALÈS Condamné pour avoir frappé sa compagne qu'il pensait infidèle

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Persuadé que sa compagne a profité d'un séjour dans sa famille en Thaïlande pour le tromper, le prévenu l'a frappée à plusieurs reprises, ce qu'il a nié devant le tribunal.

C'était parole contre parole, ce vendredi, au tribunal correctionnel d'Alès qui ouvrait un énième dossier de violences conjugales. La parole de la victime, une femme d'une trentaine d'années, qui a raconté aux enquêteurs que son compagnon l'a battue à plusieurs reprises durant le mois d'août 2019. Elle détaille des claques au visage, une morsure à la lèvre, des coups de pied, des coups sur les bras...

Puis la parole de l'accusé, un homme de 25 ans, qui dit ne pas comprendre ce qui lui arrive. "Une partie des faits est réelle, une autre ne l'est pas", commence-t-il. "Je ne l'ai pas tapée, j'ai seulement voulu la maîtriser car elle menaçait de se jeter par la fenêtre. Je l'ai pris par les bras, elle s'est débattue et elle a des bleus. Mais je n'ai pas commis de violences", jure-t-il. Il concède toutefois des violences psychologiques, un point difficilement contestable : la victime, terrorisée, a préféré ne pas faire le déplacement à l'audience.

Du côté du Parquet, on ne semble pas convaincu par la version du jeune homme : "Monsieur minimise les violences", regrette la procureure, Sarah Danflous, qui requiert un an de prison dont la moitié avec sursis, ainsi que la révocation d'un précédent sursis puisque l'accusé a déjà été condamné pour des violences dans le passé.

Maître Antoine Garcia, pour la défense, tente de pointer "le manque de crédibilité du témoignage de Madame" avant de rappeler que "le doute doit profiter à l'accusé". Ce ne sera pas suffisant pour empêcher son client d'être condamné à 10 mois de prison dont 4 avec sursis. Le précédent sursis est révoqué à hauteur de 3 mois, mais le prévenu échappe à la prison car la présidente n'a pas demandé le maintien en détention. En plus d'une interdiction de détenir une arme et d'entrer en contact avec la victime, il devra verser une amende de 2 000€ au titre du préjudice moral.

Tony Duret

Tony Duret

Faits Divers

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio