Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.09.2019 - abdel-samari - 5 min  - vu 4359 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

En Marche ou en marge ? En 2014, c’est avec des yeux écarquillés et des dents serrés qu’une partie des Gardois regardait Beaucaire tomber dans l’escarcelle de l’extrême-Droite. Comme à la présidentielle de 2002 où le défunt Jacques Chirac faisait face à Jean-Marie Le Pen, la peur avait envahi les électeurs. Six ans plus tard, force est de constater que Beaucaire n'est ni à feu ni à sang. Le maire sortant, Julien Sanchez, a fait des travaux et réduit la dette de sa commune. Toutefois, l’animal politique a fait de Beaucaire une arme. Un laboratoire. Suppression des repas sans porc dans les écoles ou installation de la crèche dans la mairie... Autant de polémiques pour diviser les administrés, quand un élu doit au contraire, les réunir. L’union, c’est bien l’enjeu des municipales de 2020. Assurant avoir tirer les leçons du passé, la Droite et la Gauche se rassemblent autour d’une liste « Unis pour Beaucaire ». Une démarche aussi audacieuse que difficile, ces citoyens ne partageant par les mêmes valeurs. Qu’importe, ils tentent de se concentrer sur ce qui les réunit et non sur ce qui les divise. À cette atypique démarche, La République en marche ne souhaite pas y prendre part. En cause : la présence dans le mouvement de la France insoumise qui tape à bras raccourcis sur le Gouvernement. La politique nationale s’invite alors dans le scrutin local, quitte à entacher cette belle tentative de rassemblement. Alors six ans après la victoire de Julien Sanchez, le Rassemblement national aura réussi cette prouesse : sa banalisation. Que dirait Chirac ?

Lachaud à quelques mètres de la mairie. Les proches d'Yvan Lachaud ont enfin mis la main sur le local de campagne de leur favori. Il sera situé non loin de la mairie de Nîmes, sur le Boulevard Amiral-Courbet, dans l'ancienne brasserie bien connue des Nîmois, Le Mazurier, fermée depuis quelques années. Les équipes de nettoyage sont intervenues en fin de semaine pour procéder à un rafraîchissement du lieu avant l'inauguration officielle qui, selon nos informations, devrait intervenir dans la première partie du mois d'octobre . Pour l'occasion, le président de Nîmes métropole travaille à la venue d'une personnalité nationale. Un ministre de La République en marche s'il devait obtenir le soutien qu'il réclame. Ou pourquoi pas François Bayrou, la patron du Modem qui vient de lui accorder officiellement son soutien pour mars prochain.

En marche toute ! Le parti présidentiel veut des candidats dans un maximum de villes en France pour les prochaines municipales. Y compris dans des villes "perdues d'avance" comme le souligne l'une de nos sources fidèles à Macron. Selon nos informations, c'est Lionel Depetri, suppléant de la députée Françoise Dumas qui tient la corde pour Beaucaire. Et Éric Bouchité, co-responsable du pôle des élus chez LREM dans le Gard, qui pourrait affronter Max Roustan, le maire d'Alès.

Conseil départemental : trois directeurs débarqués. En pleine mutation, le Département cherche à moderniser son fonctionnement dans un souci d’efficacité mais aussi, d’économie. Audit à l’appui, le président Denis Bouad vient de débarquer ses trois directeurs-adjoints du service social. Un service sous tensions ces dernières années où le nombre élevé de bénéficiaires du RSA côtoie l’envolée des mineurs non-accompagnés et le vieillissement de la population. Proches de la retraite, ces trois fonctionnaires ont été reclassés dans d’autres services. Ils ne seraient pas mécontents... 

Ça cogne ! La politique est emplie d’amabilités. Cette semaine, le leader de Manianîmes, Olivier Jalaguier, a fait sa rentrée. En attendant de savoir si LREM (La République en marche) l’investira pour les municipales, le Nîmois porte un regard des plus critiques sur le parti présidentiel dans le Gard : « En marche, ce n’est pas un parti mais un mouvement avec des militants qui ne sont ni formés, ni aguerris ! Jérôme Talon n’a rien fait pour structurer le mouvement et aujourd’hui, on perd du temps. » Et dire que ce beau monde pourrait être amené à travailler ensemble... 

Ça grince chez Les Républicains. Au Conseil départemental, la séance publique du 14 octobre promet d’être animée. Les conseillers départementaux se réunissent pour procéder à quelques ajustements budgétaires. Parmi eux, la rallonge de six millions d’euros pour s’occuper des mineurs non-accompagnés. De quoi irriter le président du groupe d’opposition, le Bon sens républicain, Laurent Burgoa : « On votera contre ! Par rapport à l’an dernier, on double le budget. Je ne suis pas contre l’accueil des mineurs étrangers, mais on ne peut pas recevoir toute la misère du monde. » La majorité étant relative, ce rapport pourrait être rejeté par les élus.

Goodbye Arthur ! Arthur, 19 ans, le fils de l’élu municipal Christophe Rolland, va recevoir un petit courrier du maire de Nîmes suite à une tribune parue dans Valeurs Actuelles. Ledit texte fait état de la participation du responsable des jeunes Les Républicains du Gard, à la convention de la Droite, en présence notamment de la frontiste Marion Maréchal Le Pen ou du polémiste Éric Zemmour. Une présence en eau trouble qui visiblement, n’a pas plu aux Républicains nîmois.

LREM va trancher le cas villeneuvois. La République en marche a beau faire de jolis scores à Villeneuve-lèz-Avignon, elle ne sait pas encore comment son étiquette sera incarnée aux prochaines municipales dans la cité cardinalice. LREM doit trancher entre soutenir le maire sortant, Jean-Marc Roubaud, qui verrait un soutien du parti présidentiel d’un bon œil s’il se représente en mars, ou si elle soutient son militant Florent Lemont, ex-socialiste et opposant virulent à Jean-Marc Roubaud, avec le risque de se retrouver dans l’opposition pendant six ans. Le cas doit être tranché le 4 octobre à l’occasion d’une commission interdépartementale Gard/Vaucluse initiée par le député de la troisième circonscription, Anthony Cellier.

À gauche de la photo ce sont Silvain Pastor et Yvan Lachaud qui échangent (Photo Corentin Corger)

L'ennemi de mon ennemi... Lors de l'inauguration de la boutique animalière "Les Anîmois" à Nîmes ce samedi, deux vieilles connaissances du monde politique nîmois se sont retrouvées. Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole, et Silvain Pastor, ancien conseiller municipal d'opposition étiqueté les Verts. Ce dernier est à l'origine de la condamnation de Jean-Paul Fournier à 15 000 € d'amende, en 2010, pour prise illégal d'intérêt dans l’affaire dite du "Diamant noir". Candidat aux élections municipales de 2008, Silvain Pastor, un des premiers opposants au maire actuel, s'est désormais retiré de la vie politique. Si on ignore autour de quoi a tourné la discussion, rappelons qu'Yvan Lachaud est candidat à l'échéance de 2020 et qu'il n'oublie certainement pas que l'ennemi de mon ennemi est mon ami.

La future gare Nîmes-Pont du Gard s'inspire du Carré d'art... Afin d’assurer le confort climatique intérieur en été, la SNCF fait savoir que le hall vitré de la future gare de Manduel sera protégé par une immense ombrière inspirée du Carré d’art à Nîmes, composée de lames métalliques orientées vers le Sud. À l’intérieur, un plafond constitué de cannes de bambous à claire voie, clin d’œil aux canisses méditerranéennes, finira de filtrer la lumière.

... et tient sa première boutique pour son ouverture. Dès le 15 décembre, une boutique Relay de plus de 200 m² proposera un large choix de presse, livres, souvenirs, restauration à emporter, sur une large amplitude horaire. Elle sera située au cœur du hall principal.

La rédaction

Abdel Samari

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