Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 12.10.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1481 fois

TOROS À Bouillargues, les jeunes ont fait leur possible

Touche pas à mes traditions avec des arènes pleine, voilà qui a du sens (Photo Anthony Maurin).

Petite prise de parole en soutien aux traditions juste avant le paseo (Photo Anthony Maurin).

Aucune course n'est écrite par avance. Cette novillada sans picador aura permis de mettre à l'épreuve les trois jeunes apprentis toreros du jour. Christian Parejo (oreille, salut), Tristan Espigue (salut, vuelta) et Nino Julian (silence et salut) ont limité la casse face à six becerros compliqués.

Arènes combles pour cette course organisée par La Embestida, club taurin de Bouillargues. Comme chaque année, les conditions sont bonnes et l'accueil mérite le détour. Après la tienta matinale en ville, place à la course aux arènes pour lesquelles Bruno Eliot avait peint les burladeros.

Sur fond de polémique et de future mais surtout hypothétique loi interdisant aux mineurs de se rendre aux arènes pour assister à des spectacles taurins, des enfants ont défilé avant le début de la novillada avec banderole de revendication. La meilleure lutte contre tout ce virtuel ramdam est de remplir réellement les arènes et de rester droit dans nos bottes.

Christian Parejo et le Concha y Sierra (Photo Anthony Maurin).

Premier à sortir en piste, le complexe Concha y Sierra. Difficile à cerner pour le jeune espagnol Christian Parejo qui essaie et qui parvient à se le mettre dans la poche un certain temps. Il aura bataillé pour lui chiper quelques passes de bon aloi mais ne pourra pas montrer grand chose devant un becerro qui y laissera tout de même une oreille. La pugnacité du torero aura surpris l'assemblée.

Christian Parejo et le Fernay (Photo Anthony Maurin).

Avec le Fernay pour son second duel, les choses s'annonçaient moins difficiles mais finalement l'ont été plus encore. Parejo a baissé la main, a tracé quelques courbes joliment dessinées sur le sable grisonnant des arènes mais ne s'est pas montré pleinement serein. Il est vrai que le cornu demandait lui aussi les papiers. Salut.

Tristan Espigue devant son Yonnet (Photo Anthony Maurin).

Le Yonnet... En voilà un autre qui demandait les papiers ! Astifino et malheureusement sans trop de race, le becerro n'aura permis à Tristan Espigue que peu de choses. On aura vu que le jeune était un vaillant et qu'il avait une certain classe. L'envie de faire bien est aussi de la partie, c'est la raison pour laquelle il saluera à l'issue de son duel. Le public s'égosillera, quelques mouchoirs blancs sortiront des gradins mais la pétition visuelle ne sera pas majoritaire, le palco ne laissera pas tomber le pavillon blanc synonyme d'une oreille pourtant méritée. Dommage.

Tristan Espigue accueille son exemplaire du Laget-Jalabert (Photo Anthony Maurin).

Espigue accueillera son Jalabert les genoux rivés au sol et le capote en version papillon volant. La fougue de la jeunesse et la beauté de la catégorie. Ici, on apprend à toréer, bien sûr, mais on apprend à se faire remarquer par les gradins. Avec ce genre de gestes on peut déclencher un élan de solidarité, d'identification. Tristan fera une belle vuelta après avoir mis à mort son becerro qui s'est certainement blessé au cours du combat.

Nino Julian et le petit François André (Photo Anthony Maurin).

Enfin, Nino Julian. Il touchera le plus petit becerro de la tarde avec un François André qui était à deux pattes de l’invalidité et sans réelle option. Nino, avant de parvenir à tirer une paire de passes, avait banderillé. Chose, là encore, appréciée par le public en demande de ce genre de gestes. Le manque de force de son adversaire empêchera son toreo dynamique et mouvant de se mettre en place comme il le désirait. Silence.

Nino Julian et le difficile Alain Tardieu (Photo Anthony Maurin).

Dernier d'une course qui aura manqué de relief et de douceur, un Alain Tardieu particulièrement compliqué. Très mobile et se retournant à la vitesse grand V, le cornu fait quelques frayeurs au piéton qui ne lâche pas prise pou autant. Derrière Nino Julian on retrouve un brin de Chamaco. Un peu fou mais pas sot, le torero se lance pleinement dans la bataille et remporte son opposition au bout d'efforts surhumains. Le jeune passe le cap, met une sale épée puis se ravise et en tentant une nouvelle dans les règles de l'art.

Anthony Maurin

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