PONT-SAINT-ESPRIT Grève à l’EHPAD : « Il y a un ras-le-bol terrible »
Le personnel de l’EHPAD de Pont-Saint-Esprit est en grève ce mardi 15 octobre. Une étape de plus dans une mobilisation nationale qui dure depuis le 21 septembre dernier.
Des moyens jugés insuffisants, et des conditions de travail qui se détériorent, avec des journées de dix, voire douze heures : le personnel soignant des EHPAD, et notamment de celui de Pont-Saint-Esprit l’affirme : il souffre. Alors ce mardi matin, pour marquer le coup, une journée de grève se tient à l’EHPAD de Pont-Saint-Esprit, à l’appel du syndicat Force ouvrière.
À l’heure de pointe, ils ne sont pas très nombreux, de Pont et de Bagnols, à manifester à l’entrée du centre hospitalier de Pont. Un signe de plus, d’après FO, du manque d’effectifs. « Cette journée de mobilisation et d’information a pour objectif de dénoncer les conditions de travail des personnels et de vie des résidents dans les EHPAD », résume la secrétaire FO du CH de Bagnols, Anne Sauce.
Sur place, des soignants affirment qu’ils n’ont que douze à quinze minutes à consacrer à chaque résident et que d’une douche par jour, ils ne font plus qu’une douche tous les 15 jours, voire tous les mois pour les résidents, qui doivent se contenter de toilettes sommaires dans ces intervalles. « Il y a un ras-le-bol terrible », ajoute la secrétaire de l’union locale FO de Bagnols, Louise Moulas.
En cause, un manque criant de moyens. « Les budgets sont insuffisants », souligne Anne Sauce, qui poursuit en estimant que « s’ajoute à cela un principe de tarification qui ne répond en rien aux attentes des EHPAD et asphyxie les établissements. » Côté gros sous toujours, FO réclame « des comptes sur l’utilisation de l’argent du jour de solidarité », du nom de ce jour férié travaillé en vertu de la loi du 30 juin 2004. Or, « depuis 2004, plus de 30 milliards d’euros ont été prélevés, et pour l’année 2019, ce sera plus de 2,45 milliards », rappelle Anne Sauce.
Alors FO, et plus largement l’intersyndicale qui lutte au niveau national sur cette question, demande à l’État de mettre l’argent sur la table : « Il faut mener avec l’ensemble des acteurs une réelle réflexion sur les modes de financements des EHPAD et le recrutement massif de personnel pour obtenir le ratio un agent pour un résident. »
À Pont, FO s’oppose à la mise en place de la réforme de la fonction publique, qui d’après eux ne permettra plus de défendre le personnel, demande la reconnaissance de la pénibilité de leurs métiers avec un départ anticipé à la retraite à taux plein et marque son opposition à la retraite par points.
Pour faire avancer le dossier, des délégations FO et CGT ont rencontré le 7 octobre dernier le député de la troisième circonscription, Anthony Cellier, en espérant qu’il puisse influer lors de la répartition des moyens alloués par le ministère de la Santé. En attendant, la mobilisation se poursuit. « En dehors de cette journée symbolique, nos faisons et ferons des actions régulières pour les EHPAD », rappelle Anne Sauce.
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