Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 27.10.2019 - abdel-samari - 6 min  - vu 2849 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

En route pour 2020. Prisées par les électeurs, les Municipales sont les élections qui enregistrent le plus fort taux de participation. En clair : les administrés savent pour qui ils votent et surtout, pour quoi. D’ailleurs à l’étiquette politique - qui est plutôt un repoussoir -, ils préfèrent le projet qui façonne notre territoire pour les six ans à venir. Le scrutin des 15 et 22 mars 2020 ne sera pas identique aux précédents. L’année 2020 se place sous le signe du changement. Au pouvoir depuis des années, plusieurs maires arrivent en bout de course. À Nîmes, une ambiance de fin de règne s’est installée avec la division entre le maire Jean-Paul Fournier, au affaires depuis 18 ans, et le président de Nîmes métropole. À Alès, Max Roustan a annoncé la couleur : il se présente une dernière fois et laissera sa place en cours de mandat à son directeur de cabinet. Face à ces maires sortants, les appétits s’aiguisent. Certains se voient déjà calife à la place du calife. Comme à Sommières où le président de la Communauté de communes estime que le maire, Guy Marotte, a fait son temps. Peu politisées, les Municipales 2020 subiront-elles les répliques du séisme de l’élection d’Emmanuel Macron ? Et puis n’oublions pas  le Rassemblement national qui entend lui-aussi tirer son épingle du jeu. En 2014, Beaucaire a été érigée en trophée par Marine Le Pen, soucieuse de montrer que son parti était capable de gérer des collectivités. Alors pas de doute : dans le Gard, les Municipales de 2020 s’annoncent passionnantes. Pour l'occasion, Objectif Gard vous propose à partir d’aujourd’hui 14 heures une nouvelle rubrique : « Dimanche Municipales. » Il s’agit d’un zoom sur les enjeux de l'élection dans une commune gardoise. À vos bulletins…

Viré par Lachaud, recruté par Fournier ! Pour vous dévoiler le nom, on se la fait en mode Question pour un champion. Top chrono. "Je suis l'ancien directeur du développement économique de Nîmes métropole en poste pendant 13 ans avant de prendre la direction de l'agence économique créée sous l'ère Lachaud. Mis à la porte  d’Openîmes moins de deux ans plus tard, je rebondis rapidement au Musée de la romanité, récemment ouvert. Je peux remercier mon ami de toujours le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, avec qui j'entretiens des relations de confiance depuis longtemps. Assumant la fonction de directeur général par intérim du Musée de la romanité, je rends mon tablier cinq mois plus tard au moment de l'arrivée du nouveau patron. Depuis, avec mon titre d'expert en développement territorial, je viens de décrocher la timbale en devenant, contre tout attente, le nouveau directeur de campagne de Jean-Paul Fournier alors que ce dernier n'a pas annoncé officiellement sa candidature. Je suis, je suis... Frédéric Escojido, pardi !"

Toujours pas de fumée blanche à Nîmes. "Notre choix politique n’est pas conclu". C'est par ces quelques mots qu'Alain Richard, vice-président de la Commission d'investiture de la République en marche confirme à Objectif Gard l'embarras dans lequel se trouve le parti présidentiel pour décider de la stratégie nîmoise. Qui de David Tebib, président de l'Usam Nîmes-Gard qui demande l'investiture ou d'Yvan Lachaud, qui réclame le soutien obtiendra le précieux sésame ? Tout porte à croire que les "macronistes" vont décider de ne rien décider et renvoyer dos à dos les deux candidats. "Vous vous doutez qu’on n’improvise pas", tente de se justifier le sénateur Alain Richard qui annonce enfin une date pour le choix de Nîmes : "Ce sera pour le mois de novembre."

Yvan Lachaud décide d'accélérer  La date est fixée et ne bougera plus. Selon nos informations, c'est le 7 novembre prochain que le président de l'Agglo de Nîmes lancera officiellement les hostilités pour les municipales 2020. En présence de ses proches, amis et soutiens, le centriste inaugurera sa permanence au 9 Boulevard Amiral Courbet, à la place de l'ancienne brasserie Le Mazurier comme revélé par Objectif Gard il y a quelques semaines. Le Centriste veut donner le "la" et faire en sorte de garder la main jusqu'au bout.

Municipales : la députée Annie Chapelier s'interroge. Résidant dans la commune de Lasalle, la députée LREM (La République en marche) songerait à s’investir sur une liste aux municipales de 2020. Mais laquelle ? Prochainement, Annie Chapelier compte s’entretenir avec le maire sortant et parallèlement, l'élue voit d’un bon œil l’initiative citoyenne indépendante qui est en train de se former dans le village. Reste à savoir si les intéressés accepteront d'intégrer une parlementaire macroniste sur leur liste…

Le Miam reste sur l'estomac de Roustan. Comme tous les ans, à deux-trois semaines du Salon Miam, la Chambre de commerce et d'industrie organisait ce mercredi une conférence de presse pour présenter les grandes nouveautés de la 27e édition consacrée à la Guadeloupe (relire ici). Mais une fois de plus, personne ne représentait Alès Agglo. On se souvient déjà que Max Roustan, qui n'a jamais caché son animosité vis-à-vis du président de la CCI, Éric Giraudier, n'était pas présent l'an dernier lors de l'inauguration de ce salon qui, avec 20 000 visiteurs en moyenne, est pourtant l'un des plus importants du Parc des Expositions d'Alès. À quatre mois des élections municipales, au moment où il faut être vu, Max Roustan renoncera-t-il encore une fois à faire le déplacement à l'inauguration officielle ? Ou les enjeux électoraux seront-ils plus forts que sa guéguerre avec Éric Giraudier ? Réponse le 15 novembre prochain.

À l'amiable ? Il est toujours intéressant de laisser traîner une oreille après une séance du conseil d'Agglo. Sans trop se soucier de l'entourage, certains cadres et élus d'Alès Agglomération ont échangé sur le golf de Saint-Hilaire-de-Brethmas et il semblerait, à les écouter, qu'une médiation soit envisagée entre la mairie d'Alès et celle de Saint-Hilaire-de-Brethmas. Rappelons que l'affaire est actuellement pendante devant la justice, en appel. En première instance, le tribunal administratif de Nîmes avait demandé à la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas de rembourser près de 3,5 millions d'euros pour des études et achats de terrain.

Une ex-collaboratrice de Proust aux instances nationales LR. Constance de Pélichy, l'ancienne attachée parlementaire à Bruxelles du député européen Franck Proust vient d'atterrir dans les instances nationales des Républicains. Après la victoire de Christian Jacob à la présidence du mouvement, une volonté de renouvellement s'est mise en place. Elle a écarté d'office la plupart des proches de l'ex-patron Wauquiez au profit de nouvelles têtes. Dont l'élue de terrain Constance de Pélichy, maire de La Ferté-Saint-Aubin. L'ex-collaboratrice de Franck Proust devient secrétaire général adjoint déléguée. De là à penser que l'élève a dépassé son maître...

Des problèmes de sécurité incendie à d'Alzon ? Dans le cadre de la visite réglementaire de l'Institut d'Alzon par le SDIS du Gard, le 3 octobre dernier, "le contrôle des documents de vérifications périodiques ont révélé de très nombreux manquements à la sécurité", explique un courrier transmis à l'établissement par le directeur général des services de la ville de Nîmes, Christophe Madalle, dont Objectif Gard a eu copie. Selon le courrier, "les rapports des vérifications des installations électriques datent de plus d'un an et relèvent un manque d'entretien et de maintenance notamment au niveau de l'éclairage de sécurité (...) des installations de gaz du bâtiment "lycée, collège, P1, P2, P3" qui n'ont pas été contrôlées, non conformités graves du système de sécurité incendie de catégorie A du bâtiment "lycée, collège, P1, P2, P3" et du restaurant Durant." La ville de Nîmes rappelle qu'une visite de la sous-commission se tiendra le 29 novembre prochain "qui permettra en complément des éléments listés de vérifier le niveau de sécurité de votre établissement." Et de conclure : "Il n'est pas acceptable qu'un établissement qui reçoit des étudiants, d'autant plus avec un internat, ne fasse pas l'objet d'un suivi rigoureux de vos installations de sécurité incendie." Pan.

Insolite. Ceux qui lisent Objectif Gard sur leur téléphone mobile ont certainement été surpris par le titre de l'un de nos articles publié jeudi en fin de journée. Comme le montre la capture d'écran ci-dessous, on pouvait lire :"Saint-Martin-de-Valgalgues Le maire réclame 14 800€ aux cons... départementaux". Non, le maire de cette commune proche d'Alès, Claude Cerpedes, ne s'est pas lancé dans une chasse aux cons gardois... La tâche serait probablement impossible. Il s'agissait en réalité d'un raccourci dû à l'application mobile, il fallait donc comprendre "Le maire réclame 14 800€ aux conseillers départementaux". Que les cons départementaux se rassurent, ils ont encore de beaux jours devant eux.

Capture d'écran de la page Objectif Gard

La rédaction

Abdel Samari

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