Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.10.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 990 fois

LE 7H50 de Jean-Luc Gibelin : « Aux municipales de Salindres, je ne fais pas le coucou ! »

Jean-Luc Gibelin, vice-président PCF en charge des Transports à la grande région. Photo : droits réservés.

Vice-président de l'Occitanie, Jean-Luc Gibelin (62 ans) est infirmier psychiatrique de formation, aujourd'hui directeur d'hôpital (Photo d'archives : Thierry Allard)

Élu aux régionales en 2015, le Communiste veut prendre son envol pour les municipales de Salindres en mars 2020. 

Objectif Gard : Pourquoi vous présentez-vous aux élections municipales ? 

Jean-Luc Gibelin : Mon mandat à la Région a montré son intérêt au service des territoires et des petites communes. Alors me présenter aux municipales est cohérent. Salindres, c’est mon domicile, celui de ma famille. Je suis dans mon histoire, dans mes racines. Je ne fais pas le coucou ! Je n’arrive pas dans quelque chose que je ne connais pas, comme cet oiseau qui occupe les nids des autres. 

Quels sont vos rapports avec le maire sortant, Yves Comte ? 

C'est un élu divers gauche qui a succédé à l'ancien maire Communiste, Daniel Verdelhan. Je n’ai pas d’opposition, au contraire. C'est un élu progressiste qui a rénové les écoles de la commune. Il a également fait un travail important sur les voiries et l’accessibilité. Salindres, marquée par son histoire industrielle (l'entreprise Pechiney, ndlr), est aujourd'hui en plein essor. 

Pourriez-vous vous présenter contre lui ? 

Pour l’instant la question n’est pas posée. Ce qui compte, c'est d'être présent dans la bataille des municipales. C’est pour ça que je parle bien de maintenir une progression.

En fait à Salindres, les Communistes veulent simplement continuer à exister ?

Ce n’est pas que ça. Dans le département du Gard, le Parti communiste est une force qui compte. On l'a vu à la Région... Je pense naturel de pouvoir participer aux décisions sur Salindres. C'est cohérent, surtout avec mes fonctions à la Région. 

« Être vice-président est un atout

pour les habitants du village »

Justement être vice-président aux transports, est-ce un handicap ou plutôt un atout pour les municipales ? 

Je pense plutôt que c'est un atout. Je connais un certain nombre de dossiers, je défends les intérêts des habitants. Je rencontre des élus politiques du territoire, des responsables institutionnels. C'est un plus pour être utile aux habitants de ma commune.

Qu'avez-vous apporté aux habitants dans le cadre de votre mandat ? Le commune a-t-elle reçu davantage de subventions ? 

La question ne se pose pas en termes d'argent. Je peux vous dire que la Région a été au rendez-vous. Mais ce n'est pas le moment de faire un bilan. 

Cette question des subventions semble vous mettre mal à l'aise... 

On ne mesure pas l'intérêt d'un territoire au niveau des subventions octroyées. Ce qui compte, à mon sens, c’est que la ville soit reconnue. Je pense avoir eu ce souci-là en matière de transports avec la ligne Alès-Bessèges et la fameuse halte à Salindres, ainsi que la nouvelle Maison de santé qui sera aidée financièrement par la Région. 

Ah la ligne Alès-Bessèges ! Sa remise en service est passée de 10 M€ à 100 M€. La différence est très salée... 

Avec une vingtaine de millions d'euros, on devrait y arriver. Il est évident que 100 M€ annoncés par la SNCF est une somme inacceptable. La Région maintient la pression, en disant que c’est trop cher, trop long et que ça n'est pas adapté. Nous, nous avons besoin de cette réouverture au plus vite. Idem pour la rive droite du Rhône. 

En 2015 lors de votre élection, vous aviez assuré que le financement de la gare TGV Nîmes-Pont du Gard était conditionné au développement du train du quotidien. Votre promesse a du plomb dans l'aile. 

Nous avons beaucoup avancé en finançant énormément d’études. À l’échelle de la Région, fin 2020, la capacité d’emport des TER (les places disponibles, ndlr) a progressé de plus de 40%. Nous allons développer l'infrastructure de la ligne Nîmes-Le Grau du Roi. Il y aura également un changement d'horaire ainsi qu’un renforcement des TER et Intercités sur la ligne Nîmes-Lunel-Sète. Quant à la gare TGV de Nîmes, ce que je disais à l’époque se confirme !

« Sur la gare TGV de Nîmes,

il y a bien des coûts cachés »

C’est-à-dire ?

Il y a bien des coûts cachés. D’abord, les droits de péage qui coûtaient initialement 50 000€ à la Région. Ces derniers devaient passer à 140 000€ à cause des TER que nous prévoyons d’ajouter pour assurer la correspondance entre la gare centrale et la nouvelle gare. Seulement, la SNCF a revu à la hausse ce prix à 1M€ à cause du fait que la gare va accueillir des TGV. Ensuite, la Région participe à hauteur de 30% aux frais fixes de la gare, chiffrés à 4,8 M€. Or, sur le million de passagers attendus, seulement 100 000 personnes viendront en TER. Cette affaire nous coûte plus cher que ce qui nous a été annoncé. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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