Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.10.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 1705 fois

NÎMES Agression de Yoann Gillet : deux Saint-Gillois placés sous contrôle judiciaire

Le commissaire Emmanuel Dumas, la procureure adjointe Véronique Compan et le substitut du procureur Patrick Bottero (Photo Corentin Corger)

Le parquet de Nîmes est revenu cet après-midi sur l'agression de six membres du Rassemblement National, dont le conseiller municipal Yoann Gillet, survenue samedi dernier à la terrasse du Café Carré à Nîmes. Deux individus ont reconnu les faits et connaissaient l'appartenance politique des victimes. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Quatre autres agresseurs restent à identifier. 

Ce samedi 27 octobre au soir, six personnes appartenant tous au Rassemblement National prenaient un verre à la terrasse du bar le Café Carré situé à Nîmes. Ils ont été violemment agressés par six autres individus venus pour en découdre. Des violences physiques ayant entraîné des ITT (Incapacité Temporaire Totale) de un à quatre jours comme ce fut le cas pour Yoann Gillet, conseiller municipal à Nîmes, et faisant partie des six victimes.

L'enquête confiée à la Sûreté départementale du commissariat de Nîmes a permis d'identifier rapidement deux des agresseurs. Il s'agit de deux frères, sans emploi, originaires de la commune de Saint-Gilles et respectivement âgés de 22 et 25 ans. "Interpellés mardi matin, les deux hommes reconnaissaient leur participation à cette agression. Le plus âgé a reconnu en être l'instigateur", a déclaré Véronique Compan, procureure adjointe.

Elle a précisé que "leur casier judiciaire ne comporte trace d'aucune condamnation." La troisième personne interpellée a été mise hors de cause. Concernant les deux agresseurs : "ils ont reconnu ne pas connaître la qualité d'élu de Yoann Gillet mais avoir agi en raison de l'appartenance des victimes au Rassemblement National, en tout état de cause à ce qu'ils appellent une mouvance raciste", a ajouté la représentante du parquet. L'élu d'extrême droite avait déclaré que ses agresseurs s'étaient présentés comme des "Antifas" mais cette information n'a pas encore confirmée par les enquêteurs.

"À l'issue de leur garde à vue, les deux mis en cause ont été déférés ce matin devant un juge d'instruction de Nîmes. Le parquet a ouvert aujourd'hui une information judiciaire du chef de violence aggravée par trois circonstances : la réunion, la préméditation et l'utilisation d'armes par destination. La peine encourue pour ce délit est de sept ans maximum", a annoncé Patrick Bottero, substitut du procureur. Avant d'ajouter que "le parquet a requis le placement en détention provisoire des deux individus et nous venons d'apprendre que le magistrat instructeur n'a pas suivi nos réquisitions et que tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire." Autrement dit, ils ont été remis en liberté.

Le commissaire Emmanuel Dumas a assuré que cette affaire avait "mobilisé cinq enquêteurs à temps plein", depuis samedi et que les quatre autres agresseurs restent encore à identifier.

Une conférence de presse à retrouver en vidéo : 

 

Corentin Corger

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