Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.11.2019 - veronique-palomar - 2 min  - vu 137 fois

NÎMES Première édition de l'événement "Portraits du cœur" dans le Gard

Une fois pomponnée, cette famille passe devant l'objectif de Charlotte qui commence par mettre tout ce petit monde à l'aise (photo Véronique Camplan)

La fédération française de la photographie et des métiers de l'image, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard, a proposé lundi dernier une journée "Portrait du cœur". Un geste fort sur le chemin de la reconnaissance, de la cohésion et de la transmission du patrimoine familial pour des familles cabossées par la vie.

L'objectif consistait à réaliser des portraits de famille sélectionnées par le Secours populaire avec maquilleuse, coiffeuses et studio photo professionnel, de les développer, les encadrer et leur offrir. C'est Carole Embid, une photographe des Pyrénées Atlantiques, qui est à l'origine de cette opération qui s'étend aujourd'hui à toute la France. Un jour, elle remarque Sauveur, un homme que personne ne voit, et lui propose une séance photo. Sauveur accepte et ses portraits se retrouvent en vitrine. Sauveur y gagne l'attention qui lui manquait, la photographe en parle autour d'elle, l'idée fait boule de neige…

Mobilisation générale

Michel Garcia, photographe et président de la Fédération française des métiers de l'image, propose de créer l'événement dans le Gard et obtient le soutient de la Chambre de métiers et de l'artisanat ainsi que de Tetenal (fournisseur de matériel photographique professionnel), du Cercle Mozart (association favorisant les échanges et débats d'idées) et de la Banque populaire du Sud. "Cette action solidaire est l'occasion de rappeler l'essence même du métier de photographe, c'est-à-dire apporter la marque d'un patrimoine familial au travers d'une photo qui valorise cette image", précise Michel Garcia.

Le grande salle de la Chambre de métiers s'est transformée en une ruche où chacun s'affaire (photo CMA 30))

La réalisation de cette journée mobilise de nombreux bénévoles. La CMA 30 met à disposition des ateliers "coiffure esthétique" tenus par professeurs et apprentis et offrent la mise en beauté. Le matériel de prise de vue et de post production est mis à disposition par L'IRFMA 30 (Institut régional de formation des métiers de l'artisanat) dont la branche "métiers de bouche" est également mise à contribution pour la confection de petits déjeuners offerts pour l'occasion.

Maquillage et coiffure, deux étapes primordiales avant la photo studio (photo CMA 30)

Toute la journée, les familles se succèdent au maquillage, à la coiffure et passent devant l'objectif des photographes. Même les plus réticents, à l'image d'une adolescente qui n'est pas très emballée à l'idée de passer à la coiffure, cèdent et force est de reconnaître que le résultat les réjouit. La démarche participe à un retour de l'estime de soi, condition sine qua non à l'insertion.

Michel Garcia (à gauche), photographe et président de la FFMI et Henri Brin, président de la CMA 30  parlent d'une même voix et espèrent que cette opération sera reconduite l'an prochain (photo Véronique Camplan)

Côté bénévoles, le message est clair et c'est Henry Brin, le président de la Chambre de métiers qui l'énonce : "Nous sommes fiers d'être artisans, fiers d'être Gardois et fiers d'être solidaires." Tous espèrent que l'événement sera reconduit l'an prochain. Quant aux familles, elles repartent avec une jolie photo encadrée, témoin familial et souvenir d'une journée où l'on a pris soin de fixer sur le papier l'image du bonheur d'être ensemble.

Véronique Palomar Camplan

Véronique Palomar

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