Deux hommes, âgés d'une vingtaine d'années, ont écopé mardi de 2 ans de prison ferme et d'un mandat de dépôt pour l'un et de 15 mois ferme pour l'autre.

Ils étaient renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "vol avec violence" et "détention de fausse monnaie".

Pour le dépouiller, les deux complices ont ciblé un jeune qui était seul et vulnérable à la sortie de la gare de Nîmes, le 30 octobre dernier. La victime, d'abord placée dans un foyer, est maintenant un jeune adulte SDF. Les deux complices l'ont empoigné, puis ils ont arraché des chaînes et volé ses bijoux. "Il avait un bijou qui était un souvenir de son père et une bague à 45 euros sur lui", expliquera l'avocat de la partie civile.

"C'est une agression particulièrement violente, qui est allée au-delà des vols en portant atteinte à la dignité humaine", poursuit son conseil. Son pantalon va être baissé dans la rue et il va subir des palpations pour voir s'il n'avait pas caché de la drogue dans ses parties intimes. Un jeune majeur qui a eu le courage de se présenter à l'audience malgré ses peurs de représailles de la part des deux prévenus mais aussi de leurs proches, venus à l'audience.

Des prévenus bien connus de la justice...

"Je suis vulnérable, seul, sans domicile fixe. Ils m'ont déjà volé mon portable et je n'avais rien dit, donc ils ont décidé de continuer", glisse sans en rajouter la victime.

"Un des prévenus a 10 mentions sur le casier judiciaire, l'autre sept. Mais les contrôles judiciaires, on s'en fout. Les sursis avec les mises à l'épreuve, on s'en fout aussi. Celui qui a arraché les chaînes a même l'interdiction judiciaire de sortir du département de l'Hérault et on le retrouve sur une agression dans le Gard, mais il s'en moque aussi, accable le vice-procureur Alexandre Rossi.

"La victime a été agressée et humiliée pour pas grand chose. Des faits commis une nouvelle fois autour de la gare et de l'esplanade... Un secteur où l'on doit faire face à des vols, des violences, des exactions. Je ne sais pas où ça va aller et comment ça va se terminer", complète le vice-procureur qui met l'accent sur les incidents et agressions à répétition qui surviennent dans ce secteur de la ville. "La victime est terrorisée depuis ce matin face à deux lâches, deux petits caïds de rue. Mieux vaut ne pas les croiser", estime le représentant du parquet de Nîmes.