Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.11.2019 - abdel-samari - 6 min  - vu 2516 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Qui s'y frotte s'y pique. Comme on pouvait l'imaginer, les Municipales à Nîmes s'annoncent animées. Entre coups bas et boules puantes, la campagne ne devrait pas manquer de rythme. En "off" ou en "on", les couteaux sont sortis et tout le monde s'observe et attend le premier tir. L'épisode de la piscine de Françoise Dumas cette semaine ne doit laisser personne de marbre. D'abord, parce qu'en tant que personnalité de premier plan, la députée du Gard n'aurait pas dû faire preuve d'autant de négligence. Terrain borné ou pas, ayant effectué une déclaration préalable de travaux ou pas, la réalité éclabousse aux yeux de tous : Françoise Dumas n'aurait pas du se jeter dans sa piscine sans autorisation. Est-ce que pour autant la députée comme l'ensemble de la classe politique est au-dessus des lois ? La réponse est non. Au niveau local comme national, les affaires politico-judiciaires font régulièrement la Une des journaux. Et les personnalités reconnues coupables par la justice sont invitées à payer leur dette. Mais aussi à disparaître rapidement des écrans médiatiques. C'est ce que l'on appelle la double peine. En l'espèce, Françoise Dumas ne mérite peut-être pas une telle sentence. D'autant que la cession des 323 m2, après avis de France Domaine, a été acceptée par cette dernière depuis septembre dernier. L'ensemble sera débattu le 16 novembre prochain au conseil municipal hors la présence de la députée. L'occasion pour ses opposants d'exprimer leur réserve et mécontentement. Ainsi la démocratie jouera parfaitement son rôle. Mais rien n'empêchera de penser que cette affaire n'arrive pas maintenant par pur hasard. Françoise Dumas agace. Partie prenante au sein de La République en marche dans le cadre de la désignation du candidat nîmois, son opposition catégorique à la candidature de David Tebib crée des tensions. Chez les militants locaux et chez Jérôme Talon (référent En marche dans le Gard) en particulier, ces derniers estimant encore aujourd'hui que le président de l'USAM est le candidat naturel du parti présidentiel pour Nîmes. Pire encore, elle s'est exposée en tentant - en solitaire - une négociation ouverte avec Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, candidat pré-déclaré à un nouveau mandat dont personne n'imagine à ce jour qu'il ne sollicitera pas à nouveau les suffrages de ses concitoyens. Enfin, elle a tué dans l'œuf tout espoir collectif après son rapprochement ces dernières semaines avec son ennemi jusque là, Yvan Lachaud, le président de Nîmes métropole. En quelques mois, la députée gardoise est parvenue à susciter l'hostilité de toutes parts. Elle avait pourtant l'habitude du temps du Parti socialiste : qui s'y frotte s'y pique. Aujourd'hui, elle le paie cash.

"Nîmes ensemble" pour Tebib qui veut du changement. Il a fait acte de candidature à l'investiture de La République en marche pour les élections municipales de mars prochain à Nîmes. Si la réponse ne lui est pas encore parvenue des instances nationales, David Tebib est lancé et en ordre... de marche. Il peut compter sur des soutiens locaux pas très discrets et s'affichant pour lui. C'est en effet à la brasserie de la Grande Bourse, véritable institution nîmoise, que deux proches du candidat contemplaient une affiche et se réjouissaient du slogan. En fond de salle, les deux proches de Tebib tenaient donc conciliabule, vendredi matin, à proximité d'un journaliste d'Objectif Gard venu boire incognito son café et qui ne s'attendait pas à contempler sans rien demander la probable affiche électorale du pas encore candidat à la mairie. Une belle photo avec un slogan "Nîmes Ensemble" et une thématique mise en avant "Le changement". Qui a dit que Tebib hésitait à se lancer dans l'aventure électorale ?

Proust de retour à Bruxelles. Le parti européen des chrétiens-démocrates PPE, majoritaire dans les instances européennes va procéder les 22, 23 et 24 novembre prochain aux élections des 10 vice-présidents du parti lors d'un congrès extraordinaire de trois jours qui se déroulera à Zagreb en Croatie. Des vice-présidents représentant les 27 pays européens. Par un courrier en date du 25 octobre dernier auquel notre rédaction a eu accès, Christian Jacob, fraîchement désigné président des Républicains appelle de ses vœux la candidature du nîmois Franck Proust à l'un des 10 postes clés. "Franck Proust a démontré tout au long de son parcours politique européen des qualités essentielles pour participer au dynamisme de notre famille politique européenne", écrit dans son courrier Christian Jacob. Le premier adjoint à la ville de Nîmes peut être rassuré. Après avoir perdu en juin dernier son poste de député européen, il a conservé toute sa superbe au sein des instances des Républicains.

Marx et ça repart. Déjà présent dans 12 villes en France, le chef étoilé Thierry Marx  va ouvrir le 20 janvier prochain une nouvelle école « Cuisine mode d'emploi(s)» au cœur de la cité des Antonin, Square de la Couronne. Une arrivée spectaculaire qui fait toutefois grincer des dents à plusieurs niveaux et notamment à la ville de Nîmes, opposée à cette installation. D'abord car Nîmes métropole a fait l’acquisition du bâtiment pour plus de 600 000 euros dans l'objectif d'ouvrir un espace de co-working. Raté. Ensuite parce que cette école ouvrira au public deux fois par mois uniquement. En matière d'attractivité au Square de la Couronne, on ne peut pas dire que ce soit le choix le plus judicieux. Enfin, comme le répète à l'envi les mauvaises langues : "Thierry Marx apporte son nom au concept mais ne mettra pas beaucoup les pieds à Nîmes."  Et cerise sur le gâteau, l'établissement qui versera un loyer annuel de 32 000 euros percevra dans le même temps, une subvention de l'Agglo Nîmoise de 35 000 euros pour sa première année. "Encore 3 000 euros payés par les contribuables" fait-on savoir dans les services de la Ville qui n'en peuvent plus de voir leur principal adversaire adopter la stratégie du chéquier à tout bout de champ.

Tibérino, l'écolo ! C’est la nouvelle acquisition de l’adjoint Les Républicains à la Sécurité de la ville de Nîmes. Soucieux de diminuer son empreinte écologique et surtout, d'aller plus vite dans les bouchons, Richard Tibérino a investi dans un scooter. Fini de rouler des mécaniques en 4X4, le Nîmois se la joue écolo. De là à dire qu’il est en campagne électorale pour les municipales de 2020… Roulez jeunesse !

Non, rien. À Villeneuve-lez-Avignon, la majorité de Droite se déchire, avec la candidature du conseiller municipal Camille Gavazzi, alors que le maire Jean-Marc Roubaud n’a toujours pas annoncé s’il serait candidat ou pas. Camille Gavazzi a présenté son collectif, Agir pour Villeneuve, vendredi soir à la brasserie Duo, au cours d’une conférence de presse. Une conférence de presse où on a eu la surprise de croiser l’adjoint Farès Orcet et le conseiller municipal Jean-Pierre Bonifay, venus voir ce qui se passait, sans se cacher. Histoire aussi peut-être de mettre un peu la pression à leur actuel colistier. Allez savoir !

Politiquement incorrect. Dans les indiscrétions de dimanche dernier, on vous racontait la dernière sortie de Max Roustan qui disait que « pour une femme, c’est bien de perdre du poids » (relire ici). Le milieu politique local le sait : le maire d’Alès parle souvent sans filtre et n’aime pas le politiquement correct. Ça tombe bien, nous non plus ! On a donc tout pour s’entendre. Seulement, l’intéressé n’a visiblement pas l’air d’apprécier quand, nous aussi, on fait du politiquement incorrect en reprenant ses écarts de langage et en le taquinant au passage. Lors de la remise du Cabri d’Or cette semaine, alors que le public était venu pour parler littérature, et non de politique, Max Roustan a profité du micro pour lancer : « Il faut faire attention aux mots. Pour être politiquement correct, il ne faut pas en dire certains. Alors mesdames, messieurs, ne grossissez pas et ne maigrissez pas ! ». Allez Max, continue à employer les mots que tu veux, mais laisse-nous les écrire si ça nous chante…

Des parkings de co-voiturage vont voir le jour. L'État depuis 2018 encourage les prestataires d’autoroute à conclure des conventions avec les collectivités territoriales afin de développer la construction de parking de covoiturage sur les accès autoroutiers. Selon nos informations, sur le territoire de Nîmes, les accès Nîmes Ouest et Nîmes Est de l’autoroute A9 ont été retenus comme des projets éligibles au dispositif mis en place afin de répondre aux besoins de stationnement dédiés au covoiturage. Nîmes métropole a donc lancé les études pour la construction de deux parkings de covoiturage. L'un du côté de Nîmes Ouest doté de 74 places et l'autre à l'entrée de l'autoroute Nîmes Est avec 55 places à la clé. Début des travaux estimés en 2021.

La rédaction

Abdel Samari

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