Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.11.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 3007 fois

GARD Les familles monoparentales sont en grande difficulté

L'INSEE vient de publier sa dernière étude " Malgré une importante redistribution, un tiers des familles monoparentales restent pauvres. "
La dure réalité se fait ressentir au sein des familles monoparentales (Photo libre de droit).

C'est un fait mais nous ne l'apprenons pas avec cette étude, les familles monoparentales sont les premières touchées par l'individualisation de la société.

L'INSEE a fait une étude pour nous le rappeler mais les chiffres, datant de 2015 et sur lesquels elle s'est basée dans le Gard, n'ont pas franchement dû décroître depuis. Bien au contraire !

N'oublions pas qu'en Occitanie, une famille sur quatre ne comprend qu’un seul parent, le plus souvent une femme, le Gard n'échappe pas à la règle. Il y avait alors 22 514 mères isolées pour 4 642 pères dans la même situation concernant les familles monoparentales. Les enfants sont âgés d'en moyenne 12 ans. Pour les couples avec enfants, on parle de 75 952 personnes soit près de deux enfants par foyer avec un âge moyen des enfants de dix ans. Toutes ces familles ont un enfant de moins de 25 ans.

Peu de propriétaires

Pour les familles monoparentales, l'emploi est souvent la clé du problème. Seules 59 % des mamans (pour 71% des papas) ont un travail mais un tiers des mères isolées ont un contrat à temps partiel quand les pères sont moins de 10% à être des travailleurs précaires. Les mères sont propriétaires de leur habitation à 28% quand les pères sont la moitié à être détenteurs des clés.

Les prestations sociales, notamment allocations logement et minima sociaux, permettent de réduire très significativement le nombre de familles monoparentales pauvres, mais, malgré la redistribution, un tiers d’entre elles vivent encore sous le seuil de pauvreté.

Les familles monoparentales, qui vivent essentiellement en ville, représentent aujourd’hui une famille sur quatre, contre une sur sept il y a vingt-cinq ans. Dans la région, 321 640 enfants vivent avec un seul parent, soit près d’un enfant sur quatre contre un bambin sur huit en 1990...

Logements suroccupés

On apprend aussi que 15 % de ces familles vivent dans un logement suroccupé et que 14 % des ménages monoparentaux, notamment les plus jeunes, rencontrent des difficultés pour faire face aux dépenses liées au chauffage de leur logement, contre seulement 4 % des couples avec enfants.

Gros hic, le revenu initial médian des familles monoparentales est inférieur de 7 700 euros annuels à celui des couples avec enfants. Le revenu médian des mères isolées est particulièrement faible, inférieur de 5 240 euros à celui des pères isolés. De plus, une mère isolée sur dix ne perçoit pratiquement aucun revenu avant redistribution (en moyenne moins de 120 euros par an).

Forcément, le taux de pauvreté des familles monoparentales reste élevé au regard des parents en couple qui sont en proportion moitié moins nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté. En effet, grâce aux prestations sociales, le revenu médian des ménages les plus pauvres s’accroît pour se rapprocher du seuil de pauvreté alors qu’il était inférieur de 54,1 % à ce seuil avant redistribution...

Anthony Maurin

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