Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.11.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1064 fois

LE 7H50 de Vincent Bouget : "Sans l'union, on ne gagnera pas les municipales à Nîmes"

Vincent Bouget (PCF) Photo AS/ObjectifGard

Vincent Bouget, secrétaire département du Parti communiste français (PCF) veut mettre toutes ses forces dans les prochaines semaines sur l'union de la Gauche à Nîmes en vue des Municipales de mars prochain. Il en profite pour répondre à Daniel Richard, candidat déclaré, qui ne veut pas particulièrement s'unir avec les communistes. Interview.

Objectif Gard : L'union semble avoir du plomb dans l'aile entre Daniel Richard, qui ne veut pas de vous, et les Insoumis, qui font la fine bouche. Qu'est-ce qui se passe ?

Vincent Bouget : Je crois que nous sommes encore trop positionnés sur la forme, pas assez sur le fond. Nous devons nous concentrer sur le contenu programmatique que nous proposerons aux Nîmois ; toutes les populations. On est en train de construire cette union. Ça prend du temps. Le groupe "Nouvelle page" est une étape qui a permis de travailler sur le programme et d'unir les citoyens avec 1 000 signataires et 300 personnes mobilisées dans les réunions. En même temps, d'autres collectifs citoyens et associations travaillent de leur côté. L'objectif est donc de mettre tout cela en commun. On s'est donnés rendez-vous samedi pour avancer dans ce sens.

Pourquoi ne vous rangez-vous pas derrière Daniel Richard qui se sent prêt à assumer les responsabilités de leader ?

On l'a rencontré plusieurs fois avec Sylvette Fayet entre septembre et décembre 2018. Il était convaincu que sa candidature permettrait de gagner et, surtout, qu'elle serait un recours contre le Rassemblement national. Nous lui avons donc proposé de signer l'appel pour l'union de la Gauche. Il a refusé, considérant qu'il était au dessus de tout le monde. Nous, ce que l'on souhaite d'abord, c'est créer un espoir pour les Nîmois. Je veux que tout le monde se sente à l'aise, trouve sa place dans cette dynamique. Il ne doit pas y avoir de position hégémonique. Pour nous, il n'y a pas de sauveur. Il faut de l'humilité, de la sincérité et de l'engagement. Tout le monde doit travailler en coopération dans le sens d'une construction commune pour un projet solidaire, démocratique et tourné vers l'écologie.

Quels sont les thèmes que vous défendrez durant la campagne ?

Les Nîmois ont trop souffert de la gestion de la Ville et l'Agglo. Regardez encore cette semaine avec le rapport de la chambre régionale des comptes sur l’aéroport. Tout cela a trop duré. Nîmes mérite autre chose. Notre projet repose sur une nouvelle dynamique tournée vers l'ensemble des habitants du territoire. Que ce soit pour les transports, l'aménagement urbain, la vie dans la cité ou encore la culture. Vous l'avez compris, la question de la mobilité est un jeu central car elle est au carrefour des enjeux sociaux et écologiques. C'est aussi une question économique. L'emploi doit être développé. Il passera par de l'artisanat de proximité que nous encouragerons. Il faut également réfléchir aux nouvelles filières industrielles éco-responsables qui pourraient faire leur apparition dans l'Agglomération. Les logements sociaux doivent être au coeur de notre projet. Il va sans dire que la Ville devra proposer du foncier disponible. Enfin, les services publics attaqués par le Gouvernement, qu'ils soient postaux ou éducatifs, doivent retrouver toute leur place. Je pense également aux services de proximité mêlant entreprises et associations qui pourraient participer à l'insertion dans les quartiers. Il faut recréer de la proximité et ces espaces communs offriront une nouvelle dynamique. Un mot également sur la rénovation des écoles publiques. Un programme ambitieux doit être mis en place sur les écoles les plus anciennes. La qualité de l'accueil de nos enfants est primordial. On peut réfléchir également au coût de la cantine scolaire et la qualité de l'alimentation.

Et sur le sujet de la sécurité, quelle est votre ambition ?

Il y a des tensions dans la ville, nous nous cachons pas derrière notre petit doigt. Mais la question autour de la police municipale ne doit pas se poser uniquement sur le volet répressif ou avec plus de vidéo-surveillance. Nous sommes favorable à l'idée émise par Jean-Paul Boré de créer un ''Office de la tranquillité''. L'exemple de Toulouse fonctionne. Il permet une nouvelle fois d'encourager le lien social.

Finalement, vous avez le profil pour être tête de liste... 

Je n'ai pas une ambition démesurée pour ce type de responsabilité. Moi, je veux d'abord réussir le rassemblement.

Qu'est-ce qui vous fait aussi peur à l'idée de devenir maire de Nîmes ?

Rien ne me fait peur, je suis prêt. Même si ce n'est pas un engagement anodin. Après, je l'ai déjà dit, je suis dans une démarche collégiale et favorable aux responsabilités partagées.

À la fin, il n'en restera qu'un. Vous pouvez partager mais les Nîmois vont élire avant tout leur prochain maire...

J'y ai réfléchi et je ne fuis jamais mes responsabilités. Mais en même temps, j'y mets de la distance car ce n'est pas mon sujet pour le moment. Je mets toute mon énergie pour arriver à l'union. Sans l'union, on ne gagnera pas les municipales à Nîmes.

Propos recueillis par Abdel SAMARI

Abdel Samari

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