Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.11.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 6354 fois

GARD Il roule 118 km/h au-dessus de la vitesse autorisée !

Tribunal. Après avoir acheté un bolide, un conducteur a voulu l'essayer en fonçant à 208 km/h sur un axe limité à 90 km/h.
(Photo archive/ Objectif Gard)

Après avoir acheté à crédit sa voiture pour un prix de 48 000 euros, un chef d'entreprise a voulu constater par lui-même si sa grosse cylindrée répondait bien sur l'asphalte.

Pied au plancher, il a déboulé à 208 km/h au lieu des 90 km/h indiqués par les panneaux de circulation sur ce secteur de la commune de Gallargues-le-Montueux.

"Ce n'est pas un grand excès de vitesse, c'est un très grand excès de vitesse comme on en rencontre rarement", dénonce en interrogeant le prévenu le président du tribunal.

Le chauffard évoque "dix secondes de folie", au volant et indique qu'il n'aurait pas roulé à cette vitesse s'il avait été accompagné de son enfant. Le conducteur estime aussi qu'il n'y avait pas de danger au moment où il roulait. "Mais tous les conducteurs disent ça. À une telle vitesse le danger est partout monsieur", tacle la magistrate.

Les déclarations du chauffard font bondir la représentante du parquet de Nîmes. "Vous nous expliquez que jamais vous n'auriez roulé à cette vitesse avec votre enfant, mais les enfants des autres ils ne comptent pas pour vous. Et les autres automobilistes qui peuvent croiser votre route vous vous en moquez aussi je suppose, car à cette vitesse le moindre choc, le moindre obstacle peut se transformer en carnage", dénonce la représentante du procureur.

"À la vitesse de plus de 200 km/h ou vous rouliez, c'est un miracle s'il n'y a pas eu un drame ce 5 avril dernier. Il y a eu 60 morts l'année dernière sur les routes du département. Vous allez les ramasser vous les cadavres ?", accable la substitut du procureur en réclamant comme peine principale la confiscation définitive du véhicule que le chauffard venait d'acheter.

"Il paie tous les mois le crédit de cette voiture dont il ne dispose plus depuis près de 8 mois. Le jour où il a été interpellé il allait voir sa maman qui est tétraplégique", souligne son conseil en essayant de sauver son véhicule.

Après avoir délibéré le tribunal a condamné cet homme déjà connu pour une précédente infraction de conduite sous l'emprise alcoolique, à 1 500 euros d'amende et 10 mois de suspension de permis de conduire. Par contre son véhicule va lui être restitué, le tribunal n'écoutant pas la demande de saisie définitive réclamé par le parquet de Nîmes.

Boris De la Cruz

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