Dans les rues de la cité ducale, l’accessoire orange est porté par plusieurs citoyens au nom du collectif Uzès des possibles.

On vous rassure de suite : non, François Bayrou n'a pas quitté Pau pour se présenter aux municipales d’Uzès. Il y a assez de candidats comme ça… Si vous habitez la cité ducale, vous avez probablement remarqué, ces derniers jours, des citoyens couvrir leur cou d’une écharpe orange. L’idée vient du collectif Uzès des possibles, porté notamment par Lydie Pastre Defos du Rau, candidate aux municipales en mars 2020.

« Le bleu était déjà pris, le vert également… Le marron, c’est pas joli ! Alors on est parti sur du orange », commente la tête de liste. Tricoté en France - en Haute-Loire plus précisément - le châle vaut son pesant d’or : 20 euros pièce (black friday ou pas). Le prix de la qualité. Il sera disponible dès la première quinzaine de décembre, lors de l’inauguration de la permanence de campagne du collectif.

Outre le symbole d'appartenance, « ce signe permet aux habitants de nous identifier pour favoriser les échanges ». Il fallait y penser... En politique, si les valeurs comptent, ne négligeons pas les symboles. Une « marque de fabrique » pour les candidats. Si l'on réfléchit, que serait le Parti socialiste sans ses roses (et surtout ses épines) ? Qu'aurait été l’UMP (rebaptisée Les Républicains) sans son arbre, un peu défraîchi ces dernières années ? Et enfin, comment imaginer une bonne manif sans faucille, ni marteau ?

Ces petits accessoires choc suscitent souvent la curiosité, voire la sympathie de l’électeur. Gare toutefois à ce qu'ils ne se retournent pas contre leurs créateurs. À Uzès, certains rivaux n’hésiteraient pas à étrangler (politiquement bien sûr) leurs opposants avec cette étoffe automnale.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com