Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.12.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 408 fois

ALÈS Union de la gauche : un vote citoyen « symbolique » et… difficile à comprendre !

Réunion publique d'Alès Citoyenne et Rassemblée. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Du 4 au 6 décembre, la Gauche alésienne organise ce qu’elle appelle « un vote citoyen », qui ne ressemble en rien à un vote, mais qui a pour objectif, en réalité, de présenter sa tête de liste et ses dix premiers candidats… 

Sur le document interne expliquant les modalités du vote, réservé aux 350 personnes qui ont participé aux réunions de travail, les acteurs de la Gauche expliquent que ce premier vote citoyen a pour objet de désigner « dix candidats et une tête de liste ». Cela parait simple sur le papier, mais quand on peut faire compliqué... Pour la tête de liste, le choix est vite fait, il n’y a qu’un nom : celui du Communiste Paul Planque ! Ah qu’il est loin le temps où l’on parlait d’une primaire à Gauche, avec des citoyens engagés, d’un grand débat qui devait tenir toutes ses promesses…

Puis surgissent douze autres noms, répartis équitablement en deux catégories (femmes et hommes). Vu que l’idée de départ présentée dans le document est de désigner dix candidats, on pourrait penser que le vote contribue à cette sélection. Mais pas du tout ! Le Communiste Giovanni Di Francesco explique : « Ce n’est pas un vote au sens du suffrage universel, c'est symbolique. C’est plutôt un affichage de la diversité des personnes qui seront sur la liste et qui sont représentatives de la citoyenneté ».

Autrement dit, peu importe le nombre de voix qu’auront comptabilisé les douze personnes, toutes seront assurées de figurer sur la liste de l’union de la Gauche et leur place finale, qu’elles aient récolté de nombreux suffrages ou quasiment rien, n’en serait pas affectée. Mais alors comment seront décidées les positions finales ? Comme pour le reste, ce n’est pas encore vraiment défini… Et pourquoi pas un nouveau vote ? Ce qui est sûr, c’est qu’il y en aura au moins un, peut-être plus, pour déterminer la trentaine de noms manquants.

Si tout semble limpide dans la tête des chevilles ouvrières du collectif, qui ont tout de même réussi la prouesse d'unir une grande partie de la gauche, ces différentes initiatives peuvent paraître confuses pour les électeurs. Alors ils se font des idées, comme cette électrice alésienne : « En fait, tout est orchestré depuis le début. Arnaud Bord qui jette l’éponge au dernier moment après avoir lui-même proposé une primaire citoyenne, Paul Planque qui est finalement le seul candidat… » Résultat final : on arrive cette semaine à un vote qui n’en est pas un, avec une seule tête de liste qui n’est une surprise pour personne. À vouloir trop défendre une idée de démocratie participative, on finit par perdre le citoyen en chemin…

Élodie Boschet et Tony Duret

Elodie Boschet

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