Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.12.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 3209 fois

LE 7H50 de Corinne Ponce Casanova : "Avant de critiquer, faut regarder si sa culotte est propre..."

Corinne Ponce Casanova, vice-présidente MoDem en charge du développement économique à Nîmes métropole Photo Objectif Gard

Après l'interview de Julien Plantier dans nos colonnes hier, Corinne Ponce Casanova, vice-présidente MoDem en charge du développement économique à Nîmes métropole a décidé de répondre point par point à l'adjoint aux Sports de la ville de Nîmes. Elle est l'invitée du 7h50.

Objectif Gard : Pourquoi  êtes-vous en colère ce matin ?

Corinne Ponce Casanova : Pour plusieurs choses. Des leçons, nous voulons bien en recevoir mais quand il s'agit de vérité. Comment accepter que M. Plantier puisse parler de discrimination positive des autres communes de l'Agglo quand dans le même temps, il oublie de préciser que nous avons financé des investissements pour la ville de Nîmes à hauteur de 174 millions d'euros sur l'ensemble de ce mandat. Cela concerne la ligne T1, T2, le Bois des Noyers, la station de pompage de Maréchal Juin et j'en passe. Ce sont de très gros investissements.

Est-ce que la Ville a fait appel aux fonds de concours ?

Bien entendu durant les premières années. Puis, ils ont considéré qu'ils ne souhaitaient plus en bénéficier car,sur une même thématique, le dossier d'un premier financement devait d'abord être soldé avant d'engager un autre financement. Je ne vois pas en quoi cela est bloquant ? Le fond de ma pensée c'est que la Ville ne voulait pas associer l'Agglomération à ses projets pour éviter d'avoir Yvan Lachaud (le président de l'Agglo, NDLR) sur la photo au moment de l'inauguration.

Donc pour vous, Nîmes métropole n'a a aucun moment défavorisé la ville centre ?

Mais comment voulez-vous qu'Yvan Lachaud délaisse Nîmes alors qu'il y est candidat aux municipales ? Au contraire, son ambition était d'accompagner les projets de la Ville.

Un mot sur l'endettement. Julien Plantier vous reproche d'avoir multiplié par trois l'endettement de l'Agglo ces six dernières années. Que lui répondez-vous ?

D'abord, que ce n'est pas 500 millions d'euros comme il le dit mais moins de 400 millions. Le chiffre auquel il fait référence est une trajectoire sur les prochaines années. N'oublions pas que Nîmes métropole a grossi ces dernières années avec l'accueil de plusieurs communes, la prise en charge de GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, compétence confiée aux intercommunalités, NDLR) pour 30 millions d'euros et d'autres compétences qui étaient jusque là sous la responsabilité des communes. Je pourrais vous parler du tourisme où la ville de Nîmes s'est empressée de créer une SPL (société publique locale) pour en conserver la compétence. Tout cela je vous le dis fatigue un peu à force.

Vous avez le sentiment d'avoir réalisé beaucoup d'économies en six ans ?

Nous avons hérité des délégations de service public mises en place par les équipes Fournier. Nous n'y pouvons rien, eux oui. C'est nous qui avons fait baisser le coût des transports ou encore de l'eau, ce qui a permis de réelles économies de plusieurs millions d'euros. Quand je prends connaissance du rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de l'aéroport, je me demande comment on peut avoir le toupet de nous attaquer. Comme on dit, avant de critiquer, faut regarder si sa culotte est propre...

Est-ce que des chantiers sont à l'arrêt, faute de moyens ?

C'est M. Plantier qui le dit. Allez voir dans la ville si c'est le cas. Vous verrez par vous-même.

Concernant les projets structurants du territoire, le bilan est assez maigre non ?

Est-ce que vous pensez qu'à la fin du premier mandat de M. Fournier, il y avait beaucoup de projets ? Pendant toutes ces années, nous les avons menés ensemble. Si la ville de Nîmes est plus belle aujourd'hui c'est grâce à l'investissement de tous. Et aujourd'hui, il faudrait rejeter nos réalisations ? En matière de développement économique, plusieurs entreprises se sont installées ces six dernières années. Nous avons crées l'Open Tourisme Lab, des écoles supérieures. Enfin, concernant Magna Porta, il serait bien de dire que nous avons réussi l'exploit d'ouvrir la gare de Nîmes-Pont du Gard un an avant le programme initial, malgré l'adversité. Il ne nous a pas fallu, comme M. Fournier, 18 ans pour faire un Musée de la romanité. Je crois donc que nous n'avons pas à rougir de notre bilan. Maintenant, si les équipes du maire de Nîmes veulent nous faire la guerre, une chose est sûre : on a décidé de ne pas se laisser faire.

Propos recueillis par Abdel SAMARI 

Abdel Samari

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