Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 05.12.2019 - boris-boutet - 2 min  - vu 1812 fois

NÎMES Une mobilisation record contre le projet de réforme des retraites

Pendant plus de deux heures, le cortège a déambulé dans les rues nîmoises. (Photo Romain Cura)

C'est la plus grosse mobilisation recensée à Nîmes depuis dix ans. Ils étaient 10 000 manifestants selon la police, le double d'après les organisateurs, à arpenter ce jeudi après-midi les rues du centre-ville entre le boulevard Jean-Jaurès et la préfecture du Gard. 

" Cette journée va marquer l'histoire sociale de notre pays". C'est avec cet espoir en tête que le cortège est parti de la statue du taureau du boulevard Jean-Jaurès, aux alentours de 15 heures ce jeudi après-midi. " Nous avons le meilleur système de retraite au monde, pouvait-on entendre près des baffles du camion de la CGT, positionné en tête de file. Gilets jaunes et gilets rouges, nous devons être unis pour le défendre et l'améliorer. "

Rue de la République, les pompiers et les cheminots ouvrent le cortège, lancent les premiers chants à grand renfort de pétards et de fumigènes. Assis sur un banc au bord de la route, Jacques, 90 ans, les observe d'un œil amusé. " Je ne peux pas marcher avec eux alors je suis venu voir passer le cortège et soutenir les grévistes, justifie-t-il. Dès son arrivée, Macron nous a sucré la CSG. Aujourd'hui, tout le monde veut que les choses changent. J'espère que cette fois les revendications seront entendues." 

Les slogans ont fusé tout au long de l'après-midi (Photo Boris Boutet)

Rapidement rejoint par leurs homologues de Bagnols et d'Alès ayant défilé ce matin, les manifestants ont repris leurs slogans pendant plus de deux heures. Retraités, gilets jaunes, professeurs, infirmiers, chauffeurs de bus... tout le secteur public est représenté. " Aujourd'hui, pas de revendication particulière, on est tous là pour la même chose : nos retraites ", appuie André Coll, chauffeur de bus Tango.

Parfois festif et rythmé par quelques musiciens, le défilé s'est globalement déroulé dans le calme. Seules quelques bombes lacrymogènes furent utilisées à l'arrivée des manifestants devant la préfecture. Quelques instants plus tard, la CGT appelait à l'organisation de votes dans les entreprises pour la reconduction de la grève et à la dissolution du cortège. Ne l'entendant pas de cette oreille, quelques centaines de manifestants, gilets jaunes en tête, ont poursuivi leur marche. Une assemblée de lutte départementale se déroulera au rond-point de la route d'Arles à 20 heures.

Boris Boutet

Boris Boutet

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