Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.12.2019 - abdel-samari - 5 min  - vu 3572 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

La virée secrète de Jean-Paul à Paris... Z'avez pas vu Yvan! On se projette facilement dans un film en noir et blanc avec des dialogues de Michel Audiard. Imaginez un peu la scène surréaliste. Il y a un mois, une voiture s'avance lentement devant la porte d'accès de la gare, avenue Feuchères, pour déposer un voyageur inhabituel. Il est un peu moins de 6h et le premier TGV pour Paris est attendu. Un homme descend du véhicule pour ouvrir la porte au héros du film, le maire, Jean-Paul Fournier, chapeau sur la tête et gabardine du parrain "politique" sur les épaules. En guise d'accompagnant à la virée secrète, le nouvel ingénieur de la mairie, plus connu comme le garde du corps de Jean-Paul Fournier, le dénommé Gérardo Marzo, alias Patrick Barre pour les fidèles lecteurs d'Objectif Gard... Un regard noir à droite, un autre à gauche et un signe de tête pour inviter Jean Paul Fournier à sortir du véhicule. L'élu peut se reposer sur le bras de son fidèle compagnon de route. Vite le train arrive, il faut prendre place en première. Il y a bien longtemps que le maire ne tenait pas une telle forme olympique. Les deux hommes vont-ils au Lido ou au Crazy Horse pour afficher une telle joie ? Non, si monsieur le maire est guilleret, c'est qu'il va faire déguster un bon plat à son plus fidèle ennemi. Le maire transporte dans ses bagages une volée de récriminations à l'encontre d'Yvan Lachaud. Et oui, si Jean Paul Fournier a retrouvé le Sénat pour son voyage parisien plus de deux ans après l'avoir quitté, c'est pour une rencontre au sommet avec un hiérarque de La République en marche, le sénateur Alain Richard co-président des investitures nationales du mouvement pour les prochaines municipales. Quelques minutes d'échange et le tour est joué. Le premier édile de Nîmes transmet ses savoirs sur les enjeux locaux. Et donne son avis sur un éventuel soutien présidentiel à son meilleur ennemi Yvan Lachaud. L'histoire ne livre pas tout de suite ses conclusions. Il faudra attendre encore quelques heures pour savoir si Alain Richard a entendu le message. Une chose est certaine : tout le monde imaginait Jean-Paul Fournier diminué. Quand l'enjeu est d'importance et qu'il s'agit d'Yvan Lachaud, le maire de Nîmes est frais comme un... gardon !

Tout les oppose désormais. Tout ? Pas si sûr… En bons praticiens de la politique politicienne, Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud ont bien des ressorts en commun. Les municipales approchant, les vieilles ficelles réapparaissent dans les mains de ces illusionnistes de la politique. Ces spécialistes des coups bas font flèche de tout bois pour empêcher leur adversaire de rafler la mise aux élections. Tous les coups sont permis. Après Fournier au Sénat, Yvan Lachaud n’est pas en reste. Le président de l'Agglo joue sa dernière carte en mars prochain. Aussi a-t-il besoin de tous les atouts maîtres pour rafler le tapis. Et dans ce jeu très compliqué, il n’a nul besoin d’un trublion dans ses pattes. Tel Tebib... Ce nouveau David vient affronter les Goliath locaux. Pire ! il ose défier Yvan le terrible dans sa stratégie de rapprochement avec LREM. De source parisienne, plusieurs  courriers sont arrivés dans les boîtes email de certains membres de la commission nationale d'investiture. Signées entre autres par Olivier Jalaguier, un autre candidat à la mairie de Nîmes, et Sylvain Mieszalski, le directeur de Digital Business School, école de formation installée à l'EERIE. Tous deux désormais dans le giron du président de l’Agglomération, vantent dans leur missive les mérites de Lachaud. Mauvais joueurs, ils tentent d'assassiner politiquement le président de l'USAM Nîmes Gard qui n'a comme seul défaut de vouloir enfin offrir aux Nîmois une respiration démocratique. Fournier, Lachaud, un vieux couple en plein divorce, mais un duo qui, outre le fameux "Je t'aime, moi non plus", connaît bien la chanson…

Jérémy Rosier au coeur de l'actualité. Révélé ici même la semaine dernière, Jérémy Rosier, proche de l'ex-député européen Franck Proust, aujourd'hui à la tête de la communication du centre hospitalier universitaire de Nîmes, fait parti du cercle rapproché de David Tebib, le candidat imminent à la ville de Nîmes. Il devrait occuper des fonctions importantes durant la campagne et si d'aventure le patron de l'USAM remportait les municipales en mars prochain, il pourrait occuper une place centrale dans l'équipe. Voila ce que nous avons écrit. Mais nos confrères qui n'osent pas citer notre journal mais font des extrapolations sur nos infos, ont donné tout de suite au Républicain le rôle qui n'était pas le sien : directeur de campagne de David Tebib. Et pan, sur le bec du vilain canard copieur : ce ne sera pas lui...

Laurent Mespoulet oublié. Pourtant, il suffisait de patienter une semaine pour découvrir l'heureux élu. Il s'agit en effet de Laurent Mespoulet, animateur d'un des plus gros comités En marche de Nîmes. Compagnon de route de David Tebib depuis quelques années, l'ex-socialiste et ancien collaborateur de campagne de la députée LREM Françoise Dumas lors des dernières législatives, il a été choisi par le président de l'USAM pour diriger sa campagne. Espérons que cette fois-ci, nos propos soient suffisant clairs...

#Tebib2020. Le lancement de campagne pour le macroniste est imminent. Mardi dernier, David Tebib s'est mis en scène devant les caméras. Tournée chez lui, cette vidéo promotionnelle a pour but de mettre en avant sa campagne sur les réseaux sociaux. On y voit notamment le candidat saisir son téléphone s'apprêtant à poster un message sur Twitter avec le message : #Tebib2020. Local sur l'avenue Jean-Jaurès, réseaux sociaux, affiche avec le slogan "Nîmes ensemble"... Tout est prêt ! Ne reste plus qu'à se déclarer. Et il est temps d'y aller puisque même le maire sortant l'a déjà fait ! Ce sera le cas, selon nos informations, cette semaine et une conférence de presse est en cours d'organisation. Et ce même si la commission nationale d'investiture de LREM ne rend pas ses conclusions.

Mary Bourgade sur la sellette ? L'adjointe au Tourisme de la ville de Nîmes n'est pas certaine de rempiler en mars prochain si d'aventure Jean-Paul Fournier l'emportait pour un quatrième mandat. Comme Richard Tiberino qui devra rendre les clés de la police municipale, Mary Bourgade pourrait être remplacée au Tourisme. Les mauvaises langues pensent savoir que cette proche du maire de Nîmes paierait le seul échec du mandat : la non inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. Pas assez politique, manquant de réseaux parisiens, Mary Bourgade n'aurait pas suffisamment fait preuve de pugnacité pour obtenir le précieux sésame. Mais que la Nîmoise se rassure, Jean-Paul Fournier a une longue liste d'élus qu'il souhaite remplacer ou au mieux, leur proposer une autre délégation. Elle a donc encore toutes ses chances...

Grand Frais lorgne vers Mitra. La délibération est passée- presque - inaperçue, l’autre jour en conseil communautaire, mais elle mérite pourtant un éclairage. Ainsi apprend-on que le groupe « Dentressangle Immobilier Logistique » s'apprête à acquérir deux parcelles portant respectivement sur des surfaces de 47 195 m2 et 32 000 m2.  Toutes deux sont situées dans l'Actiparc Mitra près de l’aéroport. Dentressangle prévoit de faire construire sur la parcelle d’environ 5 hectares, une plateforme logistique de 15 000 m2, (dont 1 000 m2 de bureaux). Selon nos sources, elle devrait être prochainement investie par le groupe "Grand Frais", spécialisé dans la vente de fruits et légumes, épicerie, boucherie, fromagerie et poissonnerie. Selon l’Agglomération nîmoise, le permis de construire pour cette parcelle doit être déposé dans les jours à venir pour un début de travaux en milieu d’année prochaine. Sur la seconde parcelle d’environ 3 hectares, qui doit être cédée à Dentressangle, sera érigé un autre bâtiment logistique de 11 000 m2. Dans cette transaction, Nîmes métropole devrait récupérer 5,1 M€ pour l’ensemble des deux lots.

La rédaction

Abdel Samari

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