Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.12.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 773 fois

SAINT-HILAIRE « Mort Digitale », cette plateforme qui supprime les comptes Internet des défunts

Mathieu Gresse, créateur de Mort Digitale. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Lundi dernier, Mathieu Gresse, un trentenaire de Saint-Hilaire-de-Brethmas, a remporté le prix du public au concours Alès Audace. Il a séduit plus de 700 votants par son idée de lancer une plateforme qui, sur les réseaux sociaux, supprimera tous les comptes des personnes disparues.

Mathieu Gresse est un trentenaire connecté. Patron de l’agence « Alès Communication », l’homme est spécialisé dans la réputation digitale des entreprises. Internet et les réseaux sociaux n’ont donc que très peu de secrets pour lui. Mais au hasard d’une discussion avec sa femme qui, elle, ne possède aucun compte, une question lui est venue en tête : « Si je devais disparaître, comment supprimera-t-elle mes comptes ? ». C’est comme ça que l’idée de Mort Digitale est… née.

Mais le Saint-Hilairois prend le temps de murir son projet. Il étudie la question et découvre très rapidement, notamment à travers des chiffres, que le marché est porteur : « Une personne meurt chaque minute sur Facebook. Dans 50 ans, il y aura sur Facebook plus de morts que de vivants. Ce sera le plus grand cimetière du monde », assure-t-il. Toujours selon ses études, il faudrait potentiellement clôturer 100 000 comptes par an et 60% des français seraient d’ailleurs favorables à ce que leurs données numériques disparaissent en même temps qu’eux.

S’appuyant sur une loi de 2016 sur « le droit à l’oubli numérique », Mort Digitale propose donc d’accompagner les proches des défunts pour supprimer toutes les données de ce dernier. « Ça peut aider certaines personnes à faire leur deuil. Et puis, parfois, les réseaux sociaux rappellent aussi des souvenirs douloureux. Par exemple, quand vous perdez un proche et que six mois plus tard vous recevez un message de Facebook qui vous dit que vous fêtez vos sept ans d’amitié… »

Concrètement, il faudra que le légataire fournisse un acte de décès ainsi que ou le(s) adresse(s) mail de la personne décédée. Cela lui coûtera 29€ par compte supprimé ou 99€ pour cinq comptes. Quand on demande à Mathieu Gresse ce qu’on peut lui souhaiter, il conclut en souriant : « Que Mort Digitale ne meurt jamais !» Du moins qu’il vive le plus longtemps possible, comme nous tous !

Tony Duret

Plus d’infos sur le site Internet ou sur la Page Facebook de Mort Digitale

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