Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.12.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1060 fois

FAIT DU JOUR À Nîmes, la rénovation urbaine pour les nuls (partie 3)

L'adjoint en charge de la rénovation urbaine à la ville de Nîmes, Laurent Burgoa (Photo : Coralie Mollaret)

Suite et fin de notre tour des quartiers nîmois bénéficiaires du deuxième programme de rénovation urbaine. Ce mardi, Objectif Gard suit l’adjoint à la ville de Nîmes en charge du dossier, Laurent Burgoa, au Mas de Mingue.  

Avec 3 000 habitants, le Mas de Mingue est le plus petit quartier qui profitera du deuxième programme de l'ANRU (Agence nationale pour le renouvellement urbain). Une première pour ce territoire, collé au Chemin-Bas d'Avignon. D’ailleurs une enveloppe de 79 M€ a été prévue pour les travaux sur ce secteur, contre 71 M€ pour le Chemin-Bas et 319 M€ pour Pissevin et Valdegour, qui regroupe beaucoup plus d'habitants et de logements sociaux. 

Au Mas de Mingue, « notre première volonté est de créer un deuxième accès au quartier, commente Laurent Burgoa. Pour l’instant, nous pouvons seulement y entrer par la route de Courbessac. » Ce qui est peu pratique. Du coup, un deuxième rond-point sera construit sur le périphérique au croisement de la route d’Avignon. 

À l'entrée du quartier, la co-propriété des Grillons. Un lieu réputé pour « ses herbes de Provence », s’amuse Laurent Burgoa (Photo : Coralie Mollaret)

À l’entrée du Mas de Mingue, la principale problématique se porte sur la co-propriété des Grillons (82 logements). Une concession d’aménagement a été confiée à la SPL Agate pour acquérir des commerces et des garages qui seront détruits. L'objectif est encore une fois d'aérer le quartier. Par ailleurs, une étude a été lancée en vue d'une OPAH (Opération programmée pour l'amélioration de l'habitat).

La réhabilitation de cette co-propriété se chiffre entre 3 et 4 millions d'euros, dont 800 000€ à la charge de la mu,nicipalité. L'opération pourrait également bénéficier des fonds de l’Anah (Agence nationale pour l'amélioration de l’habitat). « C’est la première image que donne ce quartier, c'est important d'y travailler », relève l’adjoint Les Républicains. Abrités dans la co-propriété, la  crèche et la mairie annexe seront déplacés. On y reviendra plus tard...

La Boule d'or est composée de 80 logements (Photo : Coralie Mollaret)

Nous continuons notre périple en remontant le quartier. C'est là que les choses sérieuses commencent. « Habitat du Gard détruira ces prochains jours les 80 logements de la Boule d’or », note Laurent Burgoa. Les 53 familles qui y habitaient ont toute été relogées. Globalement au Mas de Mingue, les pouvoirs publics prévoient de détruire 250 logements sociaux et en réhabiliter 60. Initialement ces logements ont accueilli les rapatriés d'Algérie ou les Harkis. 

La destruction des deux immeubles Ronsard et Montaigne servira à ouvrir le quartier (Photo : Coralie Mollaret)

Les deux opérations les plus importantes résident dans la destruction des barres Montaigne et Ronsard, soit 160 logements. L’espace libéré servira un peu plus à ouvrir le quartier avec la création d’une grande place, surplombée par le centre social flambant neuf. Toutefois aujourd'hui les relogements n'ont pas encore été effectués. 

Le centre social du Mas de Mingue (Photo : Coralie Mollaret)

Toujours en remontant le quartier, on tombe sur le centre social. Celui-ci accueillera prochainement la mairie annexe, actuellement logée dans la co-propriété des Grillons. L'antenne de la mairie occupera une partie des 400 m2 libérés grâce au déménagement de la bibliothèque qui, elle, sera implantée dans le pôle éducatif Jean-d'Ormesson.

Ancienne version du collège (Photo Anthony Maurin).

De l'autre côté, l'ancien collège Jules-Valès témoigne encore de la vétusté d'un quartier en pleine mutation. Le Conseil départemental et la mairie auraient visiblement trouvé un accord pour sa destruction. À la place, la municipalité souhaiterait aménager des espaces verts, le bâtiment étant construit sur le cadereau.

Au sommet du Mas de Teste, les pelleteuses s'activent. Prévu pour la rentrée 2020, le pôle éducatif Jean-d'Ormesson est en plein travaux. Le nouvel établissement accueillera la bibliothèque du centre social. D'un coût de 12,5 M%, il a été financé à 35% par l'ANRU.

Route de Courbessac, terminus de la future ligne du TCSP (Photo : Coralie Mollaret)

Enfin, en bas du quartier, près d'Intermarché, le bailleur social Habitat du Gard prévoit de construire plusieurs logements au niveau de l'arrêt du terminus de la ligne est-ouest du TCSP (Transport collectif en site propre). C'est dans ce bâtiment que sera transférée la crèche, aujourd'hui des Grillons. De nouveaux locaux et un nouvel avenir pour les enfants du quartier.

Coralie Mollaret

Coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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