Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 18.12.2019 - thierry-allard - 2 min  - vu 523 fois

BAGNOLS/CÈZE Souriez, vous êtes (de plus en plus) filmés !

Le centre de supervision urbain de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Après avoir rénové son parc actuel de 21 caméras de vidéosurveillance, la mairie de Bagnols va se lancer dans le doublement du nombre de ses caméras dans les six prochains mois. L’occasion d’aller visiter le centre de supervision urbain où convergent toutes ces images.

« La vidéo n’est qu’un outil de la sécurité publique. C’est d’abord les agents sur le terrain. Nous venons d’embaucher trois policiers municipaux supplémentaires. Maintenant nous en avons 19 et j’ai recruté l’ancien commandant de police, Jean-Michel Farel, pour être mon conseiller en sécurité publique » : le maire de Bagnols, Jean-Yves Chapelet, a beau relativiser le rôle des caméras, elles n’en restent pas moins un investissement significatif pour la commune.

Ainsi, la première phase, qui consiste en une modernisation du matériel, avec notamment des caméras en haute-définition, a coûté la bagatelle de 118 000 euros. Et le doublement du nombre des caméras, prévu pour s’étendre de janvier à juin pour passer de 21 à 41 caméras, va coûter 450 000 euros. Le tout aidé à hauteur de 150 000 euros avec des fonds de l’État. Désormais, les agents du CSU ont des caméras capables de filmer quatre angles à la fois, et bientôt de lire les plaques d’immatriculation. Les serveurs ont été dimensionnés à cet effet.

Un dispositif étendu sur toute la couronne de la ville

« Et toute la partie administrative a été numérisée, pour un meilleur suivi du travail », souligne Hakim Guemrirene, responsable du CSU de Bagnols. Et au cas où, il rappelle que « les habitations sont masquées, la vie privée est respectée. » De fait, de gros carrés gris sont superposés aux façades des habitations et bloquent la vue. Les caméras sont présentées comme un appui au travail des policiers, tant municipaux que nationaux, et des gendarmes.

Pour y aider, l’extension du nombre de caméras sera faite « sur toute la couronne de la ville », précise le maire, alors que jusqu’ici, les caméras étaient principalement disposées dans le centre ancien. « Le but est d’avoir des caméras qui se recoupent, de ne pas avoir de trous », ajoute le directeur de cabinet du maire, Jérôme Talon.

Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces caméras ne servent pas qu’à aider à l’arrestation de délinquants, même si « ce sont souvent des vols ou des dégradations de véhicules », reconnait Hakim Guemrirene. Elles peuvent aussi servir à relever un problème d’éclairage public ou encore de stationnement gênant. À bon entendeur…

Et si le CSU n’a pas d’opérateur 24/24h devant ses huit écrans, la surveillance est bel et bien effectuée en permanence, puisque le commissariat de police nationale prend la main la nuit. Pendant ce temps, « la délinquance se stabilise, mais il n’y a pas que les caméras, il y a aussi la prévention par exemple, avec les trois médiateurs », explique le maire, qui admet qu’il n’est pas possible de mesurer l’impact des caméras sur les chiffres de la délinquance. « Ce n’est pas un outil de flagrant délit, mais de résolution », précise son directeur de cabinet.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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