Un policier du commissariat de Nîmes est mis en examen parce qu’il « piquait les billets de banque des gardés à vue » et « prenait soin de les remplacer par des faux ».... C’est "Le Canard enchaîné" qui révèle l’information dans son édition de ce mercredi 18 décembre.

Le mis en cause qui réfute les accusations a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire début décembre indique le volatile de papier, alors que le parquet de Nîmes avait réclamé sa détention provisoire. Le policier nîmois, en poste depuis de nombreuses années à Nîmes, a été suspendu, sa hiérarchie réclame sa révocation définitive. C’est un juge d’instruction qui devra faire toute la lumière sur cette curieuse histoire qui a éclaté après l’interpellation d’une jeune femme… Lorsque cette dernière est sortie de garde à vue, elle a constaté que ses billets avaient été échangés par des fausses coupures de 10 et 20 euros !

Après vérifications, les billets étaient bien des faux avec une mention minuscule au dos du billet précisant qu’il s’agissait de fausses coupures utilisées pour les tournages de cinéma.

Une affaire qui fait sensation à l’hôtel de police de Nîmes d’autant que quelques heures avant cette curieuse découverte un homme « retenu » en cellule s’interrogeait à sa sortie de garde à vue lui aussi sur d’étranges billets qu’ils venaient de récupérer au commissariat central de Nîmes. Deux affaires de faux billets en une nuit pour deux gardés à vue qui n’ont aucun lien entre eux, c’est très étrange !

Des montres de luxe à son domicile

Les deux victimes ont un seul point commun : le gardien de la paix qui les a accueillis dans les geôles la veille au soir, indique le Canard Enchaîné. Le policier suspecté est arrêté, interrogé et placé en garde à vue début décembre. Selon nos renseignements, des éléments accablants ont été retrouvés lors de la perquisition dans son casier au commissariat de Nîmes et à son domicile...

Des faux billets de 10 et 20 euros, la même série que ceux découverts par les deux gardés à vue plaignants. Dans la fouille, de belles montres ont attiré l’attention de la police des polices venue de Marseille. Une histoire de montres qui rappelle les lamentations d’un autre gardé à vue dans ce même commissariat de Nîmes... Ce dernier prétendait il y a 9 mois dans l’indifférence générale que sa « Rollex », lui avait été dérobé à l’hôtel de police alors qu’il répondait aux questions des enquêteurs... Le policier incriminé a été mis en examen le 4 décembre pour « vol par dépositaire de l’autorité publique, recel de vol, détention et utilisation de faux billets et association de malfaiteurs ».