C'est acté, la réalisation de la première thrombectomie au CHU de Nîmes s'est déroulée dans le cadre de la coopération réussie entre les CHU de Nîmes et de Montpellier.

La thrombectomie mécanique s’est imposée en 2015 comme un standard thérapeutique dans le traitement de certains accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques. La synergie entre les deux CHU au service des patients du territoire par le développement d’activité de recours dans la prise en charge des AVC.

Actuellement, il existe deux techniques pour la prise en charge d’un AVC. La thrombolyse, qui consiste à désagréger par médicament les caillots sanguins qui obstruent les vaisseaux sanguins et la thrombectomie, qui est une technique récente et de pointe, qui consiste à aller chercher le caillot qui bouche l'artère à l’aide d’un cathéter qui fait passer un petit tuyau dans l'artère fémorale du patient et qui va permettre de guider un instrument encore plus fin jusqu'à l'artère bouchée. Une fois arrivé au niveau de l'obstruction, le médecin déploie alors un petit grillage métallique appelé stent. Une fois le caillot prit dans le stent, on le retire et la circulation sanguine est rétablie.

Nécessitant un niveau d’expertise élevé de l’équipe médico-soignante, seul le CHU de Montpellier était autorisé à pratiquer cette activité de neuroradiologie interventionnelle dans l’Est-Occitanie. " Du fait de l’évolution du flux de patients et des indications, la mise en place d’une offre complémentaire de neuroradiologie interventionnelle au CHU de Nîmes nous est apparue nécessaire, explique Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes. Ceci afin de garantir un accès le plus rapide possible à la thrombectomie à tous les deux patients du territoire mais aussi de certaines zones de la basse vallée du Rhône plus proches de Nîmes que de Lyon ou de Marseille. "

Une fierté assumée

La toute première thrombectomie mécanique vient d’être réalisée au CHU de Nîmes, dans le cadre d’une équipe médicale de neuroradiologie commune avec le CHU de Montpellier, et conformément à la reconnaissance contractuelle octroyée par l’ARS Occitanie à compter du 1er décembre 2019. " Nous sommes tous extrêmement fiers de participer à cette aventure et aujourd'hui nous pouvons le dire, nous sommes nîmois nous aussi ", souligne le professeur Vincent Costalat, coordonnateur du département de neuroradiologie du CHU de Montpellier et de l'équipe de neuroradiologie Montpellier-Nîmes.

Cette équipe est composée de sept médecins seniors à compétence mixte diagnostique et interventionnelle. Tous ont accepté de sortir du confort d'un exercice mono-centre pour assurer une mission de service public et répondre à un besoin stratégique de répartition des soins sur Nîmes et Montpellier. L'ARS Occitanie vient d’autoriser le passage prochain de 8 à 12 lits d’USINV au CHU de Nîmes.

Plus de 400 dossiers ont d’ores et déjà bénéficié d'une expertise neuroradiologique seniorisée, et une dizaine d'artériographies cérébrales ont été réalisées mais aussi interprétées concernant des dossiers de malformations vasculaires complexes. L’objectif est également de développer des projets de recherche clinique Montpellier-Nîmes dans le domaine neuro-vasculaire, à travers l’exploitation de bases de données communes et la collaboration scientifique avec les services de neurochirurgie, neurologie et ORL.