Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.12.2019 - corentin-corger - 4 min  - vu 3516 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique : Droit au rêve

Le dernier but nîmois remonte au match nul face à Metz (1-1) signé Ripart (Photo Anthony Maurin) • Anthony MAURIN

Pour le dernier match de cette phase aller, le Nîmes Olympique (19e, 12 pts) se déplace (à 20h45) sur la pelouse du stade Vélodrome, pour défier l'Olympique de Marseille (2e, 35 pts). Chez le dauphin du PSG, la tâche s'annonce très difficile pour une formation privée de succès depuis 11 rencontres mais l'espoir d'un exploit reste permis. 

Impossible est un mot à bannir en sport et notamment dans le football. Même si les chances de voir les Crocos réaliser un coup au Vélodrome sont faibles voire très faibles, elles existent. Et même décrocher un point serait presque synonyme d'exploit. "Même si tous les autres gagnent, on ne va s'en priver. Ce serait un excellent résultat, ça ferait du bien à tout le monde avant de partir en vacances", confiait Bernard Blaquart durant la conférence de presse de veille de match.

L'écart est grand entre les deux équipes. Au classement, Marseille, assuré de terminer cette phase aller dauphin du PSG, veut garder quatre points d'avance sur Lille. Les Crocos veulent eux faire fondre ce même écart de points qui les séparent de Metz (18e) et éviter de finir lanterne rouge au cas où Toulouse glane des points à Nice. Comment chambouler deux dynamiques totalement inverses ? Les Phocéens ont seulement perdu leur premier match de la saison à domicile (2-0 face à Reims) et restent sur cinq succès consécutifs dans leur jardin notamment contre Lille (2-1) et Lyon (2-1).

Un seul but marqué sur les cinq derniers matches !

Sur une série de 11 matches sans victoire, Nîmes n'a toujours pas gagné à l'extérieur. Une particularité occitane dans cet exercice que le club gardois partage avec Toulouse et Montpellier. Mais après avoir vu les Olympiens accrochés à Metz (1-1) après six victoires d'affilée, les Nîmois espèrent que le mauvais sort est éradiqué.

"Quand on a rien à perdre, c'est là que l'on se révèle", résume Pablo Martinez. Pour se révéler, il faut se libérer et Bernard Blaquart ne ressent pas cette volonté pour le moment : "On ose encore donc c'est plutôt une bonne chose mais on sent qu'il y a une fébrilité technique, notamment, qui nous gêne dans la construction du jeu. Certainement, le doute s'installe." 

Mais pour reproduire une performance semblable à celle du promu mosellan, il va bien falloir marquer. Simple à dire mais plus difficile à réaliser. L'attaque nîmoise affiche le moins bon bilan de l'élite avec de Dijon (12 buts inscrits). Pire, les Crocos ont marqué à une seule reprise sur les cinq dernières journées, l'oeuvre de Ripart face à Metz (1-1).

"Il faut que l'on soit un peu plus adroit. Ce qui est étonnant c'est que sur les sept, huit derniers matches on a les premières occasions, regrette le coach qui voit souvent son équipe encaisser ensuite un but. Après, c'est très compliqué. Inconsciemment on sait que c'est très difficile pour marquer. À force ça use psychologiquement." 

Comme face à Nantes, Denkey et Ferhat pourraient occuper le front de l'attaque (Photo Anthony Maurin) • Anthony MAURIN

Pablo Martinez se veut davantage optimiste et ne veut pas croire que les Nîmois ne sont plus capables du produire du jeu comme ils l'avaient notamment montré face à Brest (3-0), leur meilleure prestation cette saison. "On sait que l'on a le potentiel. C'est impossible qu'en un mois et demi on ait perdu notre football. Forcer le destin c'est la chose la plus difficile en football. Même s'il manque cette part de réussite, il y a des gestes que l'on ne tente plus." 

Pour faire trembler les filets des Bucco-Rhodaniens, quelle attaque le staff nîmois compte t-il aligner ? Ripart pourrait de nouveau occuper le côté droit du milieu et Ferhat évoluer en pointe comme face à Nantes (0-1). Denkey semble tenir la corde pour l'accompagner.

Duljevic pourrait peut-être avoir un coup à jouer si Blaquart décide de choisir un dispositif en 4-3-3. En tout cas, il bénéficie du retour d'Alakouch, préservé mercredi en Coupe de la Ligue, au poste de latéral droit. Après avoir purgé ses deux matches de suspension, Théo Valls fera son retour dans le milieu axial au côté certainement du néo-pro Valério qui semble plus en jambes que Sarr. Rétabli d'une blessure à la main, Landre retrouve le groupe et devrait démarrer sur le banc. Deaux, Fomba, Ben Amar et Depres sont à l'infirmerie.

"Cela fait six mois que je souffre"

Même s'il reste une dernière opportunité de prendre des points avant la trêve, on a le sentiment que le groupe a déjà plus ou moins la tête à janvier 2020 et cette fameuse série tant attendue de quatre matches à domicile en cinq journées. "Au-delà du match, la question c'est comment on va attaquer l'année. Cela va être une période extrêmement importante pour le club. C'est là que l'on va voir s'il y a un espoir", a clairement annoncé le coach qui espère avoir des renforts pour aborder cette série cruciale. "Avec des recrues, le salut n'est pas assuré mais sans recrue il sera plus compliqué", a t-il déclaré.

Un début d'année 2020 où on peut se demander si Bernard Blaquart sera toujours en poste ? "Cela fait six mois que je souffre", a-t-il confié à la fin de son intervention. Un résultat positif ce soir pourrait sans doute atténuer ses douleurs à moins que le diagnostic ne soit déjà tombé et qu'il lui soit bientôt annoncé.

Corentin Corger

Le groupe complet : Bernardoni, Dias - Alakouch, Paquiez, Briançon, Martinez, Landre, Miguel - T.Valls, Sarr, Valério - Buades, Philippoteaux, Ferhat, Ripart, Duljevic, Stojanovski, Denkey.

Le onze probable : Bernardoni - Alakouch, Briançon (cap.), Martinez, Miguel - Ripart, Valério, Valls, Philippoteaux - Ferhat, Denkey. 

Corentin Corger

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio