Des Gardois pas contents, mais pas tout le temps ! Oui, la période des fêtes de fin d'année a fait du mal à la solidarité nationale des grévistes et manifestants. Vacances, fraîcheur et digestion poussive ont eu raison du plus grand nombre. Ils étaient moins de 500 à manifester leur mécontentement face aux réformes engagées par le gouvernement.

La réforme des retraites en ligne de mire, la manif du jour était unitaire et départementale. "Le 23 décembre, on était 1500 à Alès ! C'est la sixième fois que nous manifestons à Nîmes et nous avons prévu d'autres actions. Dès demain, samedi à 10h30, rendez-vous sur le Parvis des Arènes pour aller crier sous la permanence de la députée Françoise Dumas qui ne sera sans doute pas là, au 1 de la rue Bigot. Lundi matin, nous nous donnons rendez-vous devant la Maison Carrée pour un déploiement en centre-ville et une action plus pédagogique", note un militant CGT.

"La retraite à points on n'en veut point !", lance un syndiqué FO. La CGT, FO donc, la FSU, Solidaires, la CFTC, FA et l'UNL étaient de la partie. Peu de monde pour cette session nîmoise, mais pas de découragement à l'horizon. "On vient de passer le cap de 1995 quand l'ancien gouvernement a flanché ! On a fait grève depuis plus longtemps et, même si nous sommes loin du désordre de 1995, le monde a changé. Peut-être que cela suffira... Je suis consciente qu'en 1995 la France entière était bloquée et que cette année nous sommes loin du compte mais bon, on fait ce qu'on peut et les forces vives commencent à s'essouffler", avoue un peu désabusée une mère de famille, lucide, gilet jaune et prochainement syndiquée.

"Nous irons jusqu'au bout même si nous ne sommes plus que 10 000 dans toute la France. Les gilets jaunes, pas plus nombreux, ont réussi leur coup, nous allons faire la même chose mais pour cela il nous faut tenir bon encore un peu. D'autres manifestations sont prévues en début d'année, le 9 janvier, mais je pense qu'il y en aura avant. Je ne veux pas faire une manif pour faire une manif, mais nous devons montrer nos muscles pour y arriver", relève quant à lui un jeune étudiant.

Une caisse de solidarité CGT des cheminots de Nîmes est ouverte ici. Cette caisse de solidarité est organisée par le Syndicat CGT des cheminots de Nîmes, afin de soutenir matériellement et moralement les cheminot(e)s grévistes du site nîmois. Comme dans tout le pays, le syndicat CGT est engagé dans une grève longue et dure contre les projets du gouvernement.

Anthony Maurin

Pour les dons en espèces ou chèque, adressez-les au syndicat CGT des cheminots de Nîmes, 15 rue Benoît Malon 30 9000 Nîmes.