Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.12.2019 - boris-de-la-cruz - 4 min  - vu 4838 fois

FAIT DU JOUR Crime de la garrigue, étudiante massacrée : les grands procès de 2020

Féminicide à Alès, crime crapuleux d'un octogénaire à Bessèges, gamine séquestrée par sa famille à Nîmes...
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Photo : Boris De la Cruz/ Objectif Gard. Nîmes, le 1er septembre, le corps de Fakir, un père de famille de 44 ans est retrouvé mort carbonisé.

De grands procès s'annoncent en 2020 avec, dès la première session d'assises, le crime d'une jeune et belle étudiante tuée dans le centre-ville de Nîmes par son petit ami. Des dossiers "graves", terrifiants, des familles écrasées par le chagrin... Plusieurs procès médiatiques sont programmés tout au long de l'année. En juin, quatre procès qui ont défrayé la chronique judiciaire se dérouleront...

Une belle étudiante massacrée

Dès le mois de février, du mercredi 5 au 7, un dossier fort en émotion va se dérouler pour cette première session de la cour d'Assises à Nîmes, celui de la mort d'une étudiante. Elle a été frappée, rouée de coups jusqu'à son dernier souffle par son jeune compagnon. Un dossier passionnel, mais aussi de violences et les violences dans le couple sont à la une des médias depuis quelques temps. Ce fait-divers s'est déroulé un dimanche de novembre 2016 lorsque cette jolie jeune femme, venue du département de la Drôme, a été découverte morte dans son petit appartement proche de la Porte de France et de la place Montcalm. Elle venait de louer un logement depuis quelques semaines afin de poursuivre ses études à la faculté de Nîmes... Son copain, lui aussi venu de la Drôme, s'en était pris à elle dans un excès de violence. Le compagnon a été arrêté après quelques heures de recherches, il est depuis en détention provisoire.

Le crime de la garrigue : une mère et ses deux enfants aux assises

Fakir Badre vivait à Milhaud au moment du drame, mais cet enfant de Pissevin a été retrouvé tué et brûlé sous un pont SNCF, le 1er septembre 2015. Quelques semaines plus tard, l'enquête a permis d'interpeller les deux fils et l'épouse de la victime qui sont renvoyés du 16 au 20 mars pour l'assassinat du père de famille. Une affaire qui a fait la une des médias, y compris nationaux avec des reportages télés, et qui suscite beaucoup de haines et de tensions entre deux clans familiaux désormais irréconciliables.

Il tue sa compagne à coups de couteau, puis ivre il s'endort à côté

Les policiers et les pompiers ont fait une macabre découverte en arrivant dans un petit appartement du quartier de Rochebelle, à Alès, en avril 2017. Le corps sans vie d'une femme de 32 ans, tuée de plusieurs coups de couteau, gît dans l'appartement. À côté d'elle se trouve son compagnon, un homme d'une quarantaine d'années en état d'ébriété et assoupi. Il est depuis mis en examen et écroué. L'accusé sera jugé devant la cour d'assises du Gard les 8 et 9 juin.

Ils enlèvent, séquestrent et frappent un homme  

Cette même semaine de juin, un autre procès est attendu : celui de la séquestration d'un homme, soupçonné par les agresseurs d'être une nourrice dans un trafic de drogue. Plusieurs individus ont enlevé et séquestré l'homme qu'ils vont frapper et laisser pour mort dans la nature. Les mis en cause seront jugés du 10 au 12 juin devant les jurés populaires gardois.

Rapt familial d'une lycéenne : le père et deux frères aux Assises

Ils sont soupçonnés d'avoir organisé le rapt d'une gamine à la sortie d'un lycée de Nîmes. Une adolescente, accompagnée d'un éducateur sur décision de justice, qui a été enlevée à la sortie de son établissement scolaire. L'éducateur a été frappé. Le père et les deux frères, toujours détenus, sont accusés d'avoir fomenté cet enlèvement de la jeune femme retrouvée attachée dans un appartement quelques jours plus tard. Cette dernière est revenue en partie sur ses déclarations au départ accablantes pour sa famille. Le clan familial se trouvera devant la juridiction criminelle du 14 au 18 juin.

Une maman accusée de violences mortelles sur son bébé de 11 mois

Les faits reprochés datent de décembre 2017. Lorsqu'elle a emmené sa petite-fille de 11 mois aux urgences du CHU Carémeau, les médecins ont constaté l'état alarmant de ce nourrisson. Devant la gravité des blessures à la tête, la petite victime a été transférée à l'hôpital Marseillais de la Timone où elle est décédée quelques heures plus tard. La mère de famille de 33 ans, enceinte de plus de 8 mois et demi à l'époque, a été hospitalisée, avant d'être mise en examen et écrouée après son accouchement. Des proches décrivent une mère de famille "aimante, protectrice avec ses enfants et qui n'a jamais eu de problème avec la justice ou la police. C'est quelqu'un de bien qui se retrouve enfermée dans le monde de la justice. Elle refusait qu'on l'aide, elle voulait gérer sa famille toute seule, mais enceinte de 8 mois et demi elle a perdu pied", avait déclaré à l'époque des faits à notre rédaction, la sœur de la mise en cause. Le procès de la mère de famille, qui a cinq autres enfants, est prévu les 22 et 23 juin. C'est la dernière affaire importante aux Assises avant la trêve estivale.

Alès : le policier abat son ex devant les yeux de leur enfant

Ce dossier était programmé en 2019, il a été renvoyé. Ce policier du commissariat de Bagnols-sur-Cèze a abattu son ex-compagne et mère de son unique enfant... Un garçon de 3 ans qui était dans la voiture du père, lorsque ce dernier a décidé de bloquer le véhicule de son ex sur la rocade d'Alès ... Il a tué la mère de son fils avant de se rendre avec l'enfant au commissariat de la ville. Le dossier n'est pas encore programmé mais se déroulera obligatoirement durant cette année, probablement lors du deuxième semestre 2020.

Bessèges : le papy et son trésor supposé

Voici une autre affaire criminelle qui doit se tenir lors du deuxième semestre 2020 : le vol qui a totalement dégénéré d'un octogénaire sur la commune de Bessèges. Un papy, seul et sans famille dans la région, racontait dans un bar du village qu'il avait un trésor dans sa villa. Des phrases qui ont alerté deux hommes mis en examen et écroués après une enquête des limiers de la Section de Recherches du Nîmes. Les deux complices présumés ont pénétré de nuit chez le vieil homme qui a été frappé et tué alors qu'il avait surpris les cambrioleurs. Les voleurs ont dérobé des choses anodines, mais ils ont oublié de fouiller la pièce forte où se trouvait quelques petits joyaux.

Boris De la Cruz

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