Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.01.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 3852 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

L'énigmatique Daniel Richard. À la lecture de notre sondage réalisé par Opinion Way diffusé jeudi dernier, l'énorme surprise est venue du côté des "Verts" avec le score de 21% réalisé par Daniel Richard. Le néo-Nîmois devient l'attraction de cette campagne en étant à présent le challenger principal du maire sortant Jean-Paul Fournier. Mais ce que beaucoup ignorent c'est que l'ex-patron de Souleiado, société actuellement en procédure de sauvegarde, n'en n'est pas à son coup d'essai. Il y a 10 ans, il avait déjà tenté l'aventure politique à Marseille à l'occasion des Européennes avec un parti, Résistances, dont il était le président. Un mouvement qui ne parviendra pas à convaincre les électeurs, avec moins de 0,5% de voix. Ce sera la même chose en 2012 lors des Législatives malgré le soutien du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) cher à Olivier Besancenot. Axé sur la citoyenneté et la lutte politique contre les multinationalesRésistances n'a pas fait recette. Daniel Richard a donc changé de braquet pour tout miser sur l'écologie. Bonne pioche, comme le discours d'extrême-Droite il y a quelques années, la transition écologique fait le buzz aujourd'hui. Et rencontre l'adhésion des populations. Encore plus dans une ville comme Nîmes qui subit chaque année, de fortes canicules, des incendies ravageurs et des épisodes cévenols souvent exceptionnels. Daniel Richard malgré son âge est donc dans l'air du temps. Reste à lever quelques doutes encore sur ses réelles convictions de Gauche qui laissent dubitatifs les communistes nîmois. Et ce n'est pas sa réputation de « coupeur de tête » chez Bossard Consultant, un cabinet de conseil en gestion d'entreprises, qui devrait les rabibocher. Encore moins les écrits à charge de nos confrères de Libération qui racontent qu'à l'époque des 3 Suisses pour lutter contre des soi-disant rumeurs, Daniel Richard avait décidé de planter un arbre à bruits dans le hall du siège du spécialiste de la vente par correspondance. Un cactus en aggloméré de trois mètres de haut. Doté d'un système électronique et d'un magnétophone, le cactus colportait les pires ragots au sein de l'entreprise. L'affaire se tasse mais les syndicats restent méfiants. Et comme l'indique le quotidien national, les représentants du personnel interrogés "retiennent surtout son obsession de la rentabilité, son intransigeance lors du conflit salarial qui a secoué l'entreprise." Qualifié de «Dictateur», «fier», voire «dédaigneux», Daniel Richard n'avait, semble-t-il pas laissé un très bon souvenir. Qu'importe, le ''Gitan', comme il aimait se définir à l'époque, réussit à séduire le financier Bernard Arnault qui lui confie fin 1997 les destinées du réseau de distribution Sephora au sein du royaume de LVMH, géant mondial du luxe. Plus de 20 ans après, à Nîmes, on ne doute pas que l'homme à la crinière blanche adoptera d'autres méthodes pour gouverner. Il y a tout intérêt au risque de réussir le pari qu'il a raté il y a 10 ans : voir la ville entrer en Résistances !

Municipales : la gourmandise de la France insoumise (FI). Dans les négociations entre écologistes et mélenchonistes, Objectif Gard a pu consulter le cahier de doléances de FI. Menée par Karine Voinchet, la formation réclame « trois places dans les 10 premiers de la liste, dont une place de femme (dont on imagine qu'elle lui serait réservée, Ndlr) et deux places d’hommes. » Des candidats voués, en cas de victoire, à devenir « adjoints et vice-présidents » de Nîmes métropole. Si l’union est une force, il sera difficile pour Daniel Richard de caser tous ses partenaires : écologistes, socialistes, radicaux de Gauche sans compter le sortant Alain Fabre-Pujol et le leader de TPNA, Jean-Paul Boré. Il risque d’y avoir des déçus.

Ici Générac, merci l’Agglo. En décembre, Objectif Gard se faisait l’écho de la demande restée sans réponse du maire de Générac à l’Agglo de Nîmes métropole. Sa commune ayant été touchée par de violents incendies l’été dernier, le Républicain avait demandé, début octobre, un coup de pouce pour l’aider à absorber le surcoût financier dans la gestion de la catastrophe. Selon nos informations, le dossier de demande de subventions ne serait pas parvenu au président Lachaud, très certainement égaré dans les méandres du Colisée III… Heurté, Frédéric Touzellier s’en était ému lors de ses vœux début janvier. Une stratégie qui visiblement a payé : l’Agglo débloquera 50 000€ lors du prochain conseil communautaire. Le dernier de la mandature. 

Absent au tribunal, Jean-Paul Fournier est 50 mètres plus loin... au restaurant !  On peut dire que certains magistrats ont fait une indigestion, vendredi, en apprenant que le maire de Nîmes - qui s'était fait porter pâle à l'audience de rentrée de la cour d'appel - était au même moment au restaurant le Lisita, situé à à 50 mètres à peine du tribunal. Le maire de Nîmes est traditionnellement un invité de marque de la très solennelle rentrée de la cour d'appel de Nîmes qui se déroule chaque mois de janvier. Vendredi donc, l'édile aurait logiquement dû s'installer aux premières loges, à côté du préfet, pour assister à la cérémonie annuelle qui accueille toutes les autorités civiles, administratives, militaires et judiciaires du Gard, mais aussi de Vaucluse, de l'Ardèche et de Lozère. Rassurez-vous, le maire était tout de même dignement représenté par un éminent adjoint, le mis en examen Frank Proust, assis au premier rang. Jean-Paul Fournier, lui, se délectait peut-être du sondage d'Objectif Gard le plaçant en tête des intentions de votes dans le même temps qu'il dégustait de savoureux mets avec son adjoint Richard Flandin, notamment. Bon appétit monsieur le maire !

Baumet sur le Pont. Il est dans les starting-blocks, prêt à en découdre dans la bataille des municipales à Pont-Saint-Esprit. Non, non, ce n'est pas une blague ou une rétrospective de plusieurs décennies de pouvoir, mais bien une réalité. La rumeur bruissait depuis quelques semaines et elle s'intensifie depuis quelques jours. Gilbert Baumet est sur le pont et meurt d'envie de repartir au combat dans cette ville qui l'a fait roi. Après avoir remporté l'élection municipale dans les années 70, Baumet a été député, sénateur, président du conseil général et a connu une destinée nationale en étant secrétaire d'État à deux reprises. À 77 ans, on pensait qu'il était un heureux retraité, mais le virus de la politique le démange encore. Se jettera-t-il dans un nouveau combat ? Il y pense tous les jours en se rasant mais c'est un secret de Polichinelle.

Jadot en visite. Le député européen Europe Écologie Les Verts Yannick Jadot sera à Nîmes prochainement. À l'invitation de Daniel Richard, il viendra à la rencontre des Nîmois pour les convaincre que le changement c'est maintenant. Le leader des "Verts" ne devrait pas venir seul. Delphine Batho, la présidente de Génération écologie devrait aussi être du voyage. Ainsi que l'ex-ministre de l'Environnement, Corinne Lepage. Une vieille connaissance qui lui avait remis en 1997 les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur.  En cas de victoire de Daniel Richard lors des municipales nîmoises de mars prochain, soyons convaincus que la ville préfecture du Gard deviendra la plaque tournante de la transition écologique !

Stéphane Tortajada au séminaire de Nîmes en mieux. Après avoir fait un passage plus que remarqué au Parti socialiste juste avant la mise sous tutelle de la fédération du Gard par les instances nationales pour des problèmes de gestion et avoir participé activement à l'élection d'Éric Giraudier pour la présidence de la CCI Gard, voici que Stéphane Tortajada a choisi son camp pour les Municipales de mars prochain. Lors du séminaire organisé par la direction de la liste Nîmes en mieux d'Yvan Lachaud, jeudi dernier, il a fait en sorte de motiver les troupes aux côtés d'Olivier Jalaguier, son fidèle ami. Il faut dire que chez les têtes pensantes de l'équipe du candidat centriste c'était la soupe à la grimace après la publication des résultats de notre sondage qui place le président de l'Agglo en quatrième position, loin, très loin de son meilleur ennemi, Jean-Paul Fournier.

Richard confond les quartiers Mas de Mingue et le Chemin-Bas d'Avignon. Nos lecteurs sont aussi taquins que nos journalistes. C'est par un message adressé à notre rédaction qu'un fidèle lecteur de cette rubrique dominicale nous suggère l'un des derniers posts du candidat écologiste. En effet, comme on peut le voir sur les images ci-après, il semble que Daniel Richard ait quelques difficultés à distinguer les quartiers du Mas de Mingue et du Chemin-Bas d'Avignon. C'est un peu embêtant pour celui qui postule pour devenir maire de Nîmes.  Mais beau joueur, notre lecteur lui propose "quelques leçons de géographie nîmoises." Par contre, il ne fait pas mention de la gratuité de ses cours personnels. Peu importe d'ailleurs car Daniel Richard qui possède quelques sociétés et quelques résidences ne devrait pas avoir trop de mal à payer d'éventuels leçons...

Il n'y a pas que de la politique dans les indiscrétions...

Le tourisme de Nîmes se lance dans la formation. À compter de septembre 2020, Open Tourisme Lab et l’ESG Montpellier ouvriront un Master « Tourisme digital », dont l’objectif est de former des managers capables d’appréhender dans leur globalité les produits et services touristiques, avec une orientation très prononcée sur l’innovation digitale. La formation sera présentée sur le salon TAF de Nîmes, les 24 et 25 mars 2020.

Bientôt un Bricomarché à Saint-Géniès. C'est à la fin du mois de janvier que sera validé le projet de création d’un Bricomarché d’une surface de 1 940 m2. Situé au sein de la zone d’activités des Gouzats, à l’entrée de Saint-Géniès-de-Malgoires, ce nouveau magasin de bricolage fera appel à une dizaine d'employés et bénéficiera d'un parc de stationnement de 70 places.

La rédaction

Abdel Samari

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