Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.01.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 303 fois

SAMEDI TOROS La Crau a les crocs

Rendez-vous du vendredi 24 au dimanche 26 avril prochains aux arènes Louis-Thiers pour deux grandes corridas et un spectacle de recortadores.
Thomas Joubert (Photo Anthony Maurin).

Gomez del Pilar à Alès l'an passé (Photo Archives Anthony Maurin).

Certes Saint-Martin-de-Crau n'est pas dans le Gard mais honnêtement et sans aucune mauvaise foi, l'aficion gardoise s'y déplace en nombre pour garnir les arènes Louis-Thiers. Il est donc logique qu'elle soit informée des cartels d'une feria qui aime les toros et les duels affirmés.

De plus et c'est aussi la raison pour laquelle ce Samedi Toros porte sur cette feria spéciale, l'édition 2020 marque les 25 ans du club taurin " La Unica " (Union Cravenco d’Aficionados) et se positionne comme toujours le dernier week-end du mois d’avril.

Le vendredi 24 avril à 19h, les recortadores ouvriront le bal de la feria. Le samedi en matinée, à 11h, encuentro taurino avec quatre erales des héritiers de François André avant, à 16h30, la grande corrida. Une course comme seule la feria de la Crau sait en programmer, une corrida de competencia entre les ganaderias Pagès-Mailhan, Gallon (frères), Alain Tardieu, Jalabert (frères), Turquay et Tardieu (frères).

Thomas Joubert à Arles il y a un an (Photo Archives Anthony Maurin).

Face à une telle diversité, Thomas Joubert, Gomez del Pilar et Jesus Enrique Colombo. Cartelazo ! Pour Thomas Joubert, chef de lidia de cette course, c'est une nouvelle belle opportunité face à des toros pas si compliqués que cela. L'Arlésien revient, risque bien de marquer les esprits et de lancer la fiesta en même temps que sa saison qu'il aimerait densifier.

Juste dans son approche, techniquement fiable et sincère dans le geste, Thomas manque aux arènes. Il dégage une émotion mêlée de nostalgie, une sérénité emplie d'inquiétude. Son concept taurin ne change pas, il évolue et le maestro Thomas Joubert le prouvera une fois de plus.

Jesus Enrique Colombo en 2018 à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

Deuxième, un certain Gomez del Pilar qui avait fait forte impression l'année dernière, notamment à Alès où il s'était illustré en coupant la seule et unique oreille de la corrida de Couto de Fornilhos. ici, il avait fièrement combattu la course de Yonnet, avait été ovationné et avait fait une belle vuelta. Un garçon simple ce Madrilène. Un jeune qui a les dents longues, chose importante dans pareil cas.

Enfin et pour en finir avec ce cartel, le Vénézuélien Jesus Enrique Colombo mettra le feu sud-américain sur le sable camarguais. Lui aussi a de nombreuses choses à raconter, quelques dessins à tracer sur la piste, quelques courbes chatoyantes à faire rendre fadas les plus raides aficionados. Colombo n'hésite pas à prendre des risques, comme Gomez del Pilar ce qui nous promet une sacré competencia entre les toros mais aussi entre les hommes !

Octavio Chacon en septembre dernier à Arles (Photo Archives Anthony Maurin).

Dimanche à 11h, (la bonne idée sauf pour les amateurs d'Auto-moto et Téléfoot) une corrida dure de Yonnet, encore ! Octavio Chacon, Alberto Lamelas et Miguel Angel Pacheco seront au cartel pour assurer une forme de sérieux face à des noirs cornus qui sont souvent plus cornus que noirs !

Les Pintos Barreiros de Yonnet feront face à Chacon. Octavio les connaît par cœur puisqu'en 2017 à Céret il a combattu Tranquilito de manière mémorable. Un délice de duel qui a tenu dans le temps et qui a fait vibrer les arènes. Un souvenir qualitatif rare.

Mais, Chacon a connu une saison 2019 assez compliquée avec de nombreux rendez-vous manqués... À voir car il revient après avoir participé à la quasi même course à Saint-Martin l'an passé. Une belle répétition, un gage de confiance de l'organisation.

Une oreille alésienne l'an dernier pour un Lamelas vaillant (Photo Anthony Maurin).

Que dire d'Alberto Lamelas. Le diestro est plein de bonne volonté, n'a pas eu beaucoup de chance ces dernières années mais semble se refaire la cerise. Lamelas vient à Saint-Martin car la France l'aime et sait reconnaître en lui le guerrier qu'il a toujours été. Une âme claire, un positionnement instinctif, un bras droit ferme, du pouvoir dans ses décisions. Il sera à sa place.

Enfin, Miguel Angel Pacheco a pris son doctorat il n'y a pas deux ans à la Línea de La Concepción (son lieu de naissance) et aura fort à faire devant les double Yonnet. Le jeune est une valeur montante du toreo âpre mais il sait manier les trastos de manière élégante. Le Sud-Est le connaît peu, Vergèze l'avait contracté en 2017 alors qu'il évoluait en tant que novillero et cela fera du bien de voir une nouvelle tête dans ce type de cartel difficile.

Contact et réservation directement à l'association taurine La Unica, Maison des associations, Place Léon-Michaud 13 310 Saint-Martin-de-Crau ou sur le mail feriadelacrau13310@gmail.com. Un tarif préférentiel est proposé aux clubs taurins pour les deux corridas. Il s’agit de places numérotées du deuxième et troisième rang au prix de 35 euros au lieu de 58 et 56 euros. Pour la novillada, il y aura un tarif unique de 10 euros.

Anthony Maurin

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