Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.01.2020 - boris-boutet - 3 min  - vu 482 fois

JEUDI SPORT Ufolep 30 : l'activité physique comme vecteur d'intégration professionnelle et sociale

Les femmes sont particulièrement visées par les actions de l'UFOLEP. (Image d'illustration/Photo DR)

L'Ufolep, première fédération multisports de France, a pris le virage du socio-sport en 2014. Pionnière en la matière, la fédération gardoise multiplie les actions sociales dans le département.  

Ils veulent aller au-delà du sport. "Pour nous, l'activité physique n'est qu'un prétexte pour faire de la sensibilisation sur des questions de société, explique Florian Bailly, directeur départemental de l'Ufolep. Contrairement aux coaches sportifs classiques qui regardent la performance de leurs athlètes, nos éducateurs ne font que se servir de l'outil universel qu'est le sport pour aborder des thématiques comme la laïcité, l'égalité homme-femme ou l'insertion professionnelle."

En plus de fournir des licences aux associations gardoises ne souhaitant pas s'affilier à la fédération de leur sport, c'est donc vers l'action sociale que s'est tournée l'Ufolep 30 depuis 2014. "Aujourd'hui, le socio-sport représente 95% de notre activité globale", résume Florian Bailly. Et si les jeunes sont tout particulièrement visés par ces actions, l'Ufolep propose des animations de proximité pour tous les types de publics.

Acteur de l'insertion professionnelle

"Nous sommes particulièrement actifs auprès des écoles régionales de la "Seconde chance", appuie Florian Bailly. On greffe la pratique sportive dans des processus d'insertion professionnelle. À travers une activité physique, nos éducateurs préparent les candidats à un entretien d'embauche, en les aidant notamment à déterminer leurs forces et leurs faiblesses." 

Dans l'optique de devenir un véritable acteur de l'insertion professionnelle, l'Ufolep a ouvert sa propre formation d'éducateurs socio-sportifs en 2017. "On essaye de créer une boucle vertueuse en repérant certains jeunes au cours des animations, en leur proposant une formation et en embauchant certains d'entre eux, détaille Florian Bailly. Pour motiver un public parfois en difficulté scolaire, nous avons créé un parcours coordonné composé à 50% par des cours théoriques et à 50% par des activités sportives. Désormais, notre objectif est de faire reconnaître le socio-sport comme une option de diplôme à part entière. "

Une maison sport-santé-société bientôt à Beaucaire

Un objectif concomitant à la montée en puissance globale du socio-sport au sein de l'Ufolep 30. Dans cette optique, la fédération ouvrira en mars une Maison sport-santé-société à Beaucaire. "Le but est de fournir une information sur la thématique du sport santé, justifie Florian Bailly. Nous proposerons aux visiteurs de réaliser un "contrôle technique Ufolep", composé de tests physiques, mentaux et sociaux. Ainsi, nous les réorienterons vers le corps médical en cas de pathologie lourde ou leurs proposerons des activités physiques adaptées. Un espace de 60 m2 équipés de rameurs, trampolines, vélo d'appartement et petit matériel de fitness sera laissé à disposition." Pour élargir encore un peu plus l'offre socio-sportive proposée.

Boris Boutet

Et aussi :

  • Des raids éducatifs pour découvrir les forces d'états :

Deux fois par an, l'Ufolep 30 organise des séjours pour les adolescents à la rencontre de l'armée et de la police. En immersion en zone militaire, les jeunes découvrent ces métiers qu'ils connaissent peu et participent à des ateliers sportifs, de citoyenneté et en faveur du développement durable.

  • Toutes sportives :

Dédiées aux femmes adultes, ce dispositif vise particulièrement les personnes éloignées de la pratique sportive. "On a remarqué que les femmes se licencient moins que les hommes dans les associations, indique Florian Bailly. Notre idée est de leur proposer un espace où elles peuvent pratiquer du sport sans avoir peur du regard de l'autre." Parmi les activités proposées figurent notamment le fitness, le yoga, le renforcement musculaire et la marche nordique.

Le regard de Denis Bouad, président du Département du Gard, invité de la rédaction : « 1,5 millions d’euros ! C’est l’engagement du Département pour soutenir la pratique sportive dans le Gard. Notre ambition est simple : développer le sport partout et pour tous. À cela s’ajoutent les contrats territoriaux passés avec les communes qui permettent d’aménager le territoire avec des infrastructures dédiées (sur Calvisson par exemple ou encore Caissargues, contrats votés ce jeudi en séance). Mais le sport, c’est aussi un élément majeur de notre attractivité grâce aux grands événements que nous impulsons et soutenons tels que l’Etoile de Bessèges, le Tour de France, le triathlon des gorges de l’Ardèche et du Gard, le marathon des côtes du Rhône (qui valorise les produits locaux) ou encore la Veni Vici (qui valorisera l’aqueduc du Pont du Gard et la question de l’eau). Enfin le sport c’est aussi le lien étroit qu’il existe avec les associations impliquées dans la politique culturelle et sociale. L’inscription dans le label « Terre de jeux » nous permettra d’avancer encore en ce sens. »

Boris Boutet

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