Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.02.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 1304 fois

MUNICIPALES À Pont-Saint-Esprit, Chantry tacle Lapeyronie et marque sa différence

Une partie des adjoints et conseillers municipaux de la majorité sortante qui ont décidé de fonder la liste "Union citoyenne spiripontaine" (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il y a quelques semaines, les deux rivales étaient encore dans la même équipe municipale de Pont-Saint-Esprit.

Aujourd’hui, campagne électorale oblige, les listes de la maire sortante Claire Lapeyronie et de sa toujours adjointe Catherine Chantry, font dans l’échange d’amabilités. Celles de la semaine dernière, tenues lors de l’inauguration du local de campagne de la liste Lapeyronie, n’ont pas vraiment été du goût de Catherine Chantry et de sa liste « Union citoyenne spiripontaine ».

« Nous avons été choqués par tant de mauvaise foi », affirme la candidate en faisant allusion aux propos de l’équipe d’en face (ou plutôt d’à-côté), qui reprochait à Catherine Chantry et aux quatre autres adjoints qui l’ont suivie (Josiane Pauty, Nadine Chaniol, Jean-Marie Daver, Jean-Noël Francisci) de ne pas avoir démissionné. « Comment peut-on reprocher à des adjoints de rester au service des spiripontains ?, fait mine de demander Catherine Chantry. Si madame le maire veut aller au bout de ses accusations, il lui suffit de nous retirer nos délégations. »

Et Catherine Chantry en profite pour rappeler qu’ils sont « cinq adjoints sur neuf et six conseillers municipaux à nous être désolidarisés de la politique politicienne de Claire Lapeyronie, ce qui est un signe fort et non un caprice isolé. » Et les élus qualifiés de « dissidents » par le camp de la maire sortante d’affirmer ne plus partager « ni les valeurs, ni la vision de madame le maire et de ses conseillers les plus proches. »

Alors l’équipe d’« Union citoyenne spiripontaine » propose « un changement complet de vision et de méthode », explique le conseiller municipal Alain Morillon, qui estime que lui et ses colistiers ont eu « une vision complètement différente pendant six ans » de Roger Castillon puis de Claire Lapeyronie, qui lui a succédé. Le même affirme que « le problème est profond », et Catherine Chantry qu’il s’est « aggravé depuis l’élection de Claire Lapeyronie. »

Le « problème » ? Principalement un manque de concertation : « depuis 2018, on a eu peut-être trois réunions de majorité, les décisions n’étaient plus collégiales », affirme le conseiller municipal sortant et mandataire financier de la liste Cyril Benoît. « Nous nous sommes éloignés car nous ne comptions plus, les décisions nous étaient imposées », résume Catherine Chantry.

Donc la liste qu’elle conduit veut prendre le contrepied en proposant des ateliers participatifs pour « servir de trame à notre programme », explique l’adjoint sortant Jean-Noël Francisci. « Certains se targuent d’avoir un programme fini, nous on ne va pas l’imposer, mais le travailler en concertation avec les habitants, et nous ferons ça pendant les six ans du mandat », ajoute Catherine Chantry, qui l’affirme : « on ne fera pas un programme extraordinaire, mais ce sera un programme de vie quotidienne, pour retrouver un mieux-vivre. » Il s’agira aussi de « tout faire pour modifier le fonctionnement de l’Agglo du Gard rhodanien, car si elle continue comme ça nous aurons des difficultés », avance Cyril Benoît.

Quant au bilan revendiqué par Claire Lapeyronie, « il y a énormément de choses faites par nous », rappelle Catherine Chantry. « Nous avons été une équipe, j’y croyais, c’est une très grosse déception de ne même pas considérer nos années d’engagement », ajoute la candidate, qui affirme que « tout cela nous conforte largement dans notre motivation de gagner cette élection. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

La liste « Union citoyenne spiripontaine » proposera un deuxième atelier participatif le 12 février à 19 heures dans son local du 13 boulevard Gambetta.

Thierry Allard

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