L’ancien maire de Saint-Étienne-des-Sorts, qui se présente cette fois à Pont-Saint-Esprit, a présenté une partie de sa liste et de son programme vendredi soir au prieuré Saint-Pierre.

Un prieuré glacial, mais garni tout de même d’un public nombreux, où on a reconnu, entre autres, l’opposant actuel du Rassemblement national (RN) Alain Salsano, ou encore le candidat sur la liste RN à Bagnols Alain Pommier. Quant à la liste « Rassemblons les spiripontains », sans étiquette politique, on y retrouve l’opposant actuel de la liste Baumet Gérard Guillen, l’ancien président de l’association des commerçants Thierry Dusautoir ou encore l’ancienne maire de Saint-Julien-de-Peyrolas Christiane Brémond, issue de la Droite.

Dans son discours, Didier Bonneaud posera d’emblée ses termes de l’équation municipale à venir : « nous serons la seule liste qui propose un changement de cap radical. » Il faut dire que ses deux concurrentes, la maire sortante Claire Lapeyronie et son adjointe encore pour quelques semaines Catherine Chantry, partagent le même bilan.

Leur bilan, justement ? « Nous sommes dans une ville actuellement dans une grande difficulté, en train de mourrir par son attractivité, ses commerces, son patrimoine à l’abandon et l’absence d’élus capables de la relancer », lancera Didier Bonneaud. Cédant à la mode de la démocratie participative, le candidat promettra « un nouveau mode de pilotage », en « supprimant la pyramide macroniste et en revenant à un fonctionnement à plat, avec des élus à votre service et un maire à votre écoute. »

Plusieurs de ses colistiers, à commencer par Christiane Brémond, égrèneront ensuite les premières mesures du programme, en suivant les lettres P.R.O.J.E.T.S. Pour le P, direction « la propreté et la protection », avec pour le premier thème « mettre en place du personnel compétent, formé et volontaire avec les outils adéquats », et pour le second la mise en place « d’une concertation avec la police municipale » et des agents pour la vidéosurveillance la nuit.

Le R, « reprise », passerait par « une réduction de la fiscalité pour les entreprises et les commerces », ou encore « la création d’une zone d’activité plus adaptée et affranchie d’impôt. » La reprise du Plan local d’urbanisme est également revenue. Le O, comme organisation, est l’occasion pour la liste Bonneaud de se présenter comme « une équipe choisie par ses compétences, sans idéologie, proche des gens », et d’affirmer qu’ils seront « proche des citoyens et à l’écoute des agents. »

Le J, pour jeunesse, comporte la création d’un lieu ressource, notamment pour mettre en relation les jeunes spiripontains et les entreprises locales, et « favoriser le lancement de start-ups. » La liste se veut également verte, avec le E, comme écologie. Une charte « qui veillera à la cohérence de tous les projets avec les enjeux environnementaux » est promise, comme des pistes cyclables connectées à la Via-rhôna, la promotion des circuits courts, ou encore une refonte de la circulation et du stationnement.

Le T, comme territoire, concerne principalement la refonte du Plan local d’urbanisme, et le S, comme social, l’organisation d’un repas des aînés et « l’accompagnement des anciens pour leur éviter l’isolement. » On y retrouve aussi un espace d’accueil pour l’insertion professionnelle et le soutien aux associations.

Un projet « qui n’est pas dans sa version finale, il est plus ambitieux que ça », ajoutera Didier Bonneaud avant de lancer que « cette ville n’est pas morte, elle peut renaître. » Le candidat nous confiera ensuite que sa liste est « complète. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com