Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.02.2020 - corentin-corger - 3 min  - vu 1881 fois

BELLEGARDE AC Paysage, par amour des arbres

Auprès de mon arbre, je vivais heureux... (Photo Corentin Corger)

Zoom sur la société AC Paysage fondée par le Bellegardais Anthony Caietta. Un passionné de la nature spécialisé dans l'abattage difficile qui s'attache en premier à la santé de l'arbre. 

Fils d'exploitant agricole, Anthony Caietta (33 ans) a grandi au contact de la nature. Mais davantage passionné par les arbres que la vigne, il décide de créer son entreprise d'espace vert AC Paysage en 2010, à seulement 24 ans. Au fil des années, ce professionnel s'est spécialisé dans l'abattage difficile, surtout chez les particuliers qui représentent 70% de son activité.

Le reste se déroule auprès des collectivités territoriales notamment à Bellegarde et dans le Gard, mais aussi dans les départements limitrophes de l'Hérault et des Bouches-du-Rhône pour des missions d'entretien. Loin de l'image que peut renvoyer la profession d'élagueur, d'une course effrénée à l'abattage, Anthony aime "perdre du temps avec les clients pour apporter du conseil et éviter de tuer un arbre en bonne santé."

Dans un cas où un arbre va gêner la visibilité, Anthony va chercher à réaliser une éclaircie et proscrit les tailles sévères. "Un abattage est mûrement réfléchi, par exemple en cas de menace pour une habitation", poursuit le chef d'entreprise qui intervient aussi sur les sujets dépérissants. Avec une ligne de conduite bien établie qui illustre la passion du Bellegardais pour le végétal, qui consiste à toujours proposer de replanter un arbre après en avoir abattu un.

Aucun gaspillage

Sur les chantiers, rien n'est jeté. "On évite au maximum les gaspillages", explique-t-il en transférant le bois broyé à une société qui se charge de le transformer en compost et en donnant gracieusement le bois de chauffage. Quelques minutes au contact d'Anthony permettent de comprendre qu'élagueur est bien plus qu'une profession mais une philosophie. "J'ai certains de mes salariés qui mangent des graines", dit-il en souriant pour illustrer un mode de vie en adéquation avec la nature, dans une volonté de soigner ses défauts pour la rendre plus belle.

Le plaisir de grimper pour les élagueurs unis par les arbres (Photo Corentin Corger)

Un métier particulier qui conserve une part de fascination auprès du grand public pour cette faculté à travailler à plusieurs mètres de haut, "on a encore des gens qui nous prennent en photos" apprécie le gérant. Des arboristes grimpeurs qui ont quasiment tous pratiqué l'escalade ou des sports extrêmes et qui depuis janvier 2018 doivent obligatoirement obtenir un diplôme pour exercer. Une reconnaissance pour les professionnels et un gage de qualité pour les clients.

"Sans son homme de pied, l'élagueur n'est rien"

"Ce n'est pas un métier dangereux, s'il est fait dans les règles de l'art", assure le paysagiste qui prône le travail cordé au point le plus haut de l'arbre pour pouvoir évoluer presque partout et ne pas rester en surface, ce que contraint l'utilisation d'une nacelle. Une sécurité qui repose néanmoins sur une corde de 11,6 mm d'épaisseur mais chez AC Paysage l'élagage se pratique toujours à deux. "Sans son homme de pied, l'élagueur n'est rien", confie-t-il. Un homme au sol qui va avoir pour fonction de dégager les branches au fur et à mesure et de réaliser du travail mécanique de rétention pour les opérations délicates en freinant et en guidant la chute d'une branche.

Anthony a fait le choix d'être sur-outillé : les tronçonneuses sont renouvelées chaque année, d'abord pour des questions de sécurité, et puis pour le respect de l'environnement. Ce dernier a notamment investi dans une rogneuse de souche. Après l'abattage quand le tronc est à ras, la mini-pelle est principalement utilisée pour le déraciner ce qui a pour conséquence de creuser un trou. Cet appareil positionné sur chenille va consommer la souche sur place et permettre de ne pas abîmer le sol.

Un état d'esprit véhiculé par les salariés qui composent cette entreprise familiale, qui cherche progressivement à s'étendre. Parmi ces acrobates, Christophe (25 ans) "si ce n'est pas une passion ça devient vite une corvée", résume ce dernier qui apprécie de monter aux arbres simplement pour le plaisir surtout quand la tronçonneuse n'est pas de rigueur.

Corentin Corger

Toutes les informations complémentaires sur le site : ac-paysage.com 

Étude et devis gratuit au 04 66 81 73 69

Corentin Corger

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