Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.02.2020 - abdel-samari - 3 min  - vu 12349 fois

NÎMES Tirs et blessés à Pissevin : les réactions politiques

Une fusillade a éclaté ce lundi 10 février vers 21h45 au quartier de Pissevin à Nîmes à hauteur de la galerie Wagner et de la place Debussy. On compte trois blessés selon nos renseignements. Un incident qui fait suite à un premier épisode il y a à peine quelques jours. Réactions.

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes : "Après la nouvelle fusillade qui s’est déroulée ce lundi soir dans le quartier de Pissevin, j’ai saisi Monsieur le Préfet pour une réunion d’urgence qui se tiendra ce mardi après-midi. Je veux lui dire ma préoccupation face à cette situation qui place tous les habitants du quartier en danger. Après mon courrier au Président de la République qui a ce jour est resté sans réponse, j’attends de l’Etat la mise en œuvre de moyens humains et matériels afin de rétablir au plus vite l’autorité républicaine dans nos quartiers."

Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole : "Encore des tirs d'armes lourdes dans le quartier de Pissevin à Nîmes hier soir ! Mais où sommes-nous ?? Cette fois, des personnes ont même été touchées et blessées... A quand des morts ? Lors de la prochaine attaque ? La situation est grave et j’en appelle aujourd’hui à l’Etat pour ramener la paix et la sérénité dans les quartiers. Si la liste que je mène est élue le 22 mars, nous participerons avec la Police nationale elle-même à la lutte contre la délinquance liée aux économies souterraines. Nos équipes de la municipale ne feront pas d'investigation - ce n’est pas leur mission - mais elles seront formées et sensibilisées à ce domaine et des debriefings seront organisés à chaque retour de nos patrouilles dans les quartiers « sensibles ». Dans ce contexte, avec le docteur Mounir BENSLIMA, nous augmenterons de 350 le nombre de caméras de vidéo-protection pour sécuriser la ville, ses policiers, ses pompiers, ses médecins, l’ensemble de ses habitants. La sécurité est l’une des premières priorités des Nîmoises et des Nimois. Nous mettrons donc tous les moyens financiers nécessaires pour créer enfin les conditions d’une ville apaisée."

Yoann Gillet, candidat Rassemblement national aux Municipales : "Ce lundi soir, deux semaines à peine après la fusillade importante qui a éclaté à la ZUP Sud dans la galerie Richard Wagner, de nouveaux tirs ont retenti, faisant cette fois-ci, un blessé. Une fois de plus, cet événement prouve que des quartiers de Nîmes sont des zones de non droit. Les fusillades se sont multipliées ces derniers mois et ces dernières années. Nîmes a un grand besoin de fermeté et de moyens renforcés. Je réaffirme une fois de plus, que je souhaite, une fois élu Maire de Nîmes, que la peur change de camp."

Laurent Burgoa, en charge de la rénovation urbaine à la ville de Nîmes : "La sécurité est un droit régalien, l'État doit donc en faire plus pour nos quartiers. On peut mettre tous les millions que l'on veut pour la rénovation urbaine mais si l'État n'est pas au rendez-vous, cela ne fonctionnera pas."

Françoise Dumas, députée de la 1ère circonscription du Gard : "Les habitants du quartier de Pissevin et leurs familles, riverains de la Galerie Wagner où sévissent ces malfrats, vivent depuis des semaines dans un climat de peur. La peur doit désormais changer de camp et la justice doit être faite. J’ai alerté Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, de la situation et des besoins de renfort en CRS, demandé par le Préfet dès ce soir, pour assurer l’ordre public dans ce quartier nîmois. Depuis un an, des renforts de policiers ont été obtenus et engagent, dans le cadre des Quartiers de Reconquête Républicaine (QRR), des actions de fond. Tout doit être fait pour éradiquer cette violence entre trafiquants de drogue, engagés dans des luttes d’influence et de territoires, avec l’ensemble des forces de police. A terme, c’est l’ensemble des efforts faits dans le cadre de la politique de la ville et de l’ANRU par l’État et les collectivités territoriales qui permettra de redonner aux habitants le droit de vivre librement et en sécurité, comme partout sur le territoire national."

Abdel Samari

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