NÎMES Il est renvoyé aux assises pour tentative de meurtre sur un surveillant de prison
En ce début d'août 2008, la prison de Nîmes est en ébullition. La surpopulation carcérale atteint des sommets, la chaleur est accablante. C'est dans ce contexte que survient une agression d'une particulière gravité.
Alors qu'il ouvre la porte d'une cellule, un surveillant est attaqué par un jeune un détenu, aujourd'hui âgé de 20 ans. Ce dernier avait au préalable confectionné un objet tranchant à partir d'une lame de rasoir.
Le surveillant est sauvé, pris en charge médicalement mais blessé et ouvert sur 8 centimètres. Une intervention débouche sur la pose de 11 points de suture sur sa blessure.
Suite à cet incident, le personnel se met en grève et Nicole Belloubet, la ministre de la Justice est obligée de venir en personne éteindre l'incendie qui couve dans la pénitentiaire.
Il y a quelques semaines un juge d'instruction de Nîmes avait décidé sur demande maître Aoudia, l'avocat du mis en cause, de requalifier les faits en "violences avec arme", une infraction relevant du tribunal correctionnel. Le parquet de Nîmes avait immédiatement fait appel car le procureur avait une lecture différente de la scène considérant qu'il s'agissait de faits criminels.
Ce mercredi 12 février 2020, la chambre de l'instruction vient de donner raison au parquet de Nîmes et a ordonné le renvoi du détenu devant une cour d'assises pour cette "tentative de meurtre" sur le gardien de prison et pour des "violences" sur un autre agent pénitentiaire.
"Si la chambre de l'instruction a infirmé la décision du juge d'instruction et renvoyé mon client devant les assises je ne peux que le déplorer et le dénoncer. On ne retient pas une qualification criminelle en fonction de la qualité de la victime, estime maître Aoudia. Pourquoi les mêmes faits dans un même laps de temps au préjudice d'un autre détenu ont-ils fait l'objet d'une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel et que lorsque la victime est un surveillant la qualification est une tentative de meurtre", interroge la pénaliste nîmoise.
Une source syndicale pénitentiaire se réjouit de son côté du procès à venir devant la juridiction criminelle. "C'est un jeune détenu qui cumule les problèmes en détention. Il a déjà été condamné pour des violences à la maison d'arrêt. Le jour où notre collègue a été blessé il y aurait pu avoir un mort dans nos rangs", insiste notre témoin.
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