Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.02.2020 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1470 fois

LE 7H50 d’Olivier Sauzet, maire de Vers-Pont-du-Gard : « Je souhaite poursuivre les projets »

Olivier Sauzet, maire de Vers-Pont-du-Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Olivier Sauzet (Photo : Coralie Mollaret)

Tête de liste Ensemble pour Vers, le maire de Vers-Pont-du-Gard brigue un deuxième mandat. Cet ex-membre des Républicains se prépare à affronter l'attaché parlementaire du député Collard, Laurent Milesi. 

Objectif Gard : Vous êtes maire depuis 2014. Pourquoi souhaitez-vous faire un nouveau mandat ? 

Olivier Sauzet : Je brigue un deuxième mandat pour poursuivre les projets engagés. Il y a la réalisation de la nouvelle station d’épuration (6,5 M€) qui traitera les eaux de cinq communes et de celles du site du Pont-du-Gard. Nous avons aussi lancé la construction d’un nouveau groupe scolaire, huit classes de la maternelle au CM 2 (850 000€) dont l’ouverture est prévue en 2021. Et puis, si je me représente, c’est parce que j’ai une équipe qui me fait confiance : 11 élus sortants sur 15 souhaitent se représenter avec moi. 

Des impôts en baisse, stationnement et sécurité

À combien s’élève votre budget communal ? 

Nous sommes une petite commune de 1 900 habitants et notre budget s’élève à 1,5 M€ en fonctionnement et 1 M€ en investissement. Notre capacité de désendettement n’excède pas les sept ans. Ça n’est pas mal quand on sait que l’État met son seuil d’alerte à 11 ans. Aussi, nous avons un excédent de trésorerie de 3 M€, ce qui nous a permis de baisser les impôts ces six dernières années. 

Après six ans passées à la mairie, quel bilan faites-vous de vos actions ? 

Nous avons investi pas moins de 4 M€, tout en continuant à baisser la fiscalité. On a réussi à maintenir La Poste dans le village. On a investi 800 000€ sur la voirie communale. Nous avons mis en place la cantine à un euro pour les familles à faibles revenus. On a créé la Fête des enfants et pérennisé la fête votive. Nous avons aussi créé des courts de tennis, un boulodrome… Ils se sont installés sur une ancienne carrière que nous avons acquis. Côté stationnement, nous avons créé un parking de 20 places pour renforcer l’accessibilité et garantir l’attractivité du village. 

Quelles sont les spécificités de votre village ? 

Beaucoup de gens connaissent Vers pour ses carrières de pierres. Nous avons aussi deux sites classés : le Pont-du-Gard et le Château de Saint-Privat. Si nous sommes une petite commune plutôt tournée vers l'Uzège. Nous avons connu une forte expansion en 30 ans pendant laquelle notre population est passée de 800 à 1 900 personnes. Enfin, nous avons un tissu associatif riche de 35 associations. Ce qui permet d’animer le village, car nous ne souhaitons pas que Vers devienne un village dortoir !

Si vous obtenez un deuxième mandat, que ferez-vous ? 

Nous avons quatre axes importants. Je ne donnerai pas tous les détails de peur que mon adversaire s’en empare. Nous sommes la deuxième commune la mieux gérée du canton, alors nous voulons continuer à maîtriser nos finances. Nous voulons poursuivre la gestion éco-responsable illustrée notamment par l’arrosage hippomobile de nos plantes. Nous allons recruter un policier municipal et nous développerons la vidéo-protection. Enfin, j'aimerais faire plus pour les adolescents et les anciens, notamment au travers du centre communal d'action sociale (CCAS) pour, pourquoi pas ?, organiser des visites hebdomadaires et vérifier que ces administrés n'ont besoin de rien. À Vers comme ailleurs, il y a des gens qui souffrent de solitude !

« Aucune élection n’était gagnée d’avance » 

Vous évoquez votre adversaire, Laurent Milesi, qui est aussi l'attaché parlementaire du député apparenté Rassemblement national Gilbert Collard. Le craignez-vous ? 

En 2014, Laurent Milesi était dans mon équipe mais il a préféré partir. Aujourd’hui son cousin et son meilleur ami ont également quitté ma liste. De part ma famille qui a fait de la politique (son père a été conseiller départemental du canton, ndlr) j’ai appris qu’aucune élection n’était gagnée d’avance et qu’il fallait rester prudent.

Aux Européennes, le RN est largement arrivé en tête avec 30% des voix. Y a-t-il un risque que la commune tombe dans l’escarcelle de l’extrême-Droite ? 

Les Européennes c’est une chose, les Municipales, c’est autre chose. Nous sommes sur une élection locale. Moi, je ne politiserai pas au niveau national ce scrutin. Pour construire des écoles, refaire de la voirie, on a pas besoin d’être de Droite ou de Gauche. D’ailleurs, ma liste est complètement apolitique. 

D’ailleurs en parlant de vous, vous étiez un ex-membre de Les Républicains. Pourquoi avez-vous quitté le parti ? 

Moi, je me suis arrêté à l’UMP. Quand j’étais plus jeune, j’étais membre du RPR. On m’a appris à coller les affiches, à tracter… En 2015, j’ai demandé l’investiture aux élections départementales. Je ne l’ai pas eue mais je me suis quand même présenté. Du coup, j’ai été exclu et je n’ai pas repris ma carte. 

En vous présentant contre les candidats de Droite, vous n’avez pas joué collectif pour votre famille politique… 

Au départ, on m’avait promis l’investiture. Mais il y a eu les jeux d’alliance avec le centre et la parité. J’ai été sacrifié sur ces autels. Maintenant c’est derrière moi. Mais je peux être fier d’une chose : je suis arrivé en tête dans ma commune. 

Cette fois, vous avez pris dans votre liste un journaliste de France 3 dans votre équipe, Daniel Moine. Pourquoi ce choix ? 

Je le connais bien. C’est quelqu’un qui a des qualités humaines et relationnelles indéniables. Il va nous apporter beaucoup en termes de connaissances et de relations. Pour l’instant, je n’ai pas donné de délégation. D’ailleurs, je ne procède pas comme ça. Nous nous réunirons entre nous et nous voterons pour que tout le monde soit d’accord. Vous savez, un maire n’est rien sans son conseil municipal. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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