Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.02.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 827 fois

MUNICIPALES "Nîmes citoyenne à Gauche" déroule un « contre-bilan » de l'action du tandem Fournier-Lachaud

De gauche à droite : Janie Arneguy, Jo Menut, Vincent Bouget, Sylvette Fayet et Christian Bastid (Photo : Coralie Mollaret)

Son expérience dans l’opposition en bandoulière, la liste Nîmes citoyenne à Gauche s’est adonnée à un bilan critique des années Fournier-Lachaud. 

C’est depuis leur GQ de campagne nîmois, rue Racine, que les colistiers du candidat communiste, Vincent Bouget, ont souhaité faire le bilan de la majorité sortante. Une majorité conduite depuis 2001 par le républicain Jean-Paul Fournier mais également, par son allié centriste, Yvan Lachaud, avec qui le maire a géré les affaires pendant seize années. 

Par cet exercice, la liste Nîmes citoyenne à Gauche compte d'abord témoigner de son expérience politique. Entouré du groupe Front de Gauche (les élus Sylvette Fayet, Christian Bastid, Janie Arneguy (*)), Vincent Bouget, qui n’est pas élu, soutient : « La vie des Nîmois n’a pas été facilitée pendant les années Fournier-Lachaud. Ces frères siamois de la Droite et d’En marche ! Pire, les Nîmois ont été oubliés et méprisés. Si la ville est belle à l’extérieur, elle a été oubliée à l’intérieur. »

Transports, voirie et tarifs des musées  

Plusieurs thèmes ont été choisis pour alimenter leur diatribe. Concernant les transports, l’une des compétences premières de Nîmes métropole, « la politique menée a été indigne pour une agglomération comme Nîmes », peste Sylvette Fayet. La communiste trouve « aberrant qu’à Nîmes l’abonnement annuel pour les transports scolaire coûte 130€ contre 70€ dans le reste du département. » Les lignes T1 et T2 sont aussi critiquées : « D’abord, il aurait fallu commencer par T2. Ensuite, cette ligne n’est même pas terminée. Enfin, il n’y a pas de parking, ni de transversalité entre les deux lignes. Ça n’incite personne à prendre le bus ! »

Cette ex-fonctionnaire de la DDE (Direction départementale de l'équipement) poursuit sur l’entretien des routes : « On est capable de dépenser 60 M€ pour construire le Musée de la romanité et on laisse la voirie dans cet état là ? Ça coûte plus cher de laisser se dégrader les routes que de les entretenir de façon permanente ! »  Quant aux pistes cyclables, Vincent Bouget complète : « Il y en a peu, elles sont mal sécurisées et on peine à voir s’il y a un circuit. »

Programme dévoilé la semaine prochaine

 Dans l’opposition, l’autre combat des sortants aura été la culture. « À l’heure où des villes rendent les musées gratuits, Nîmes repasse en payant ! Quant au conservatoire, on augmente les tarifs alors que la structure n’a même pas été rénovée ! », s’indigne à nouveau Sylvette Fayet. Ancienne directrice d’école et numéro 2 sur la liste, Jo Menut déplore « le manque de projet réalisé entre les écoles et les institutions comme les Beaux-Arts ou le conservatoire. » 

Un mot a également été dit sur la démocratie participative : « Jean-Paul Fournier a mis fin aux commissions extra-municipales qui permettaient aux acteurs de la ville d’échanger et de proposer des idées ! », poursuit Sylvette Fayet. Enfin, concernant la sécurité, la liste a constaté les moyens supplémentaires engagés par Jean-Paul Fournier tout en regrettant que « rien n’ait été fait pour le vivre ensemble qui permet l’évitement des violences et de l’insécurité. »

La semaine prochaine, la liste a prévu de dévoiler ses propositions aux Nîmois. Réussi ou non, l’exercice de la liste Nîmes citoyenne à Gauche aura démontré une chose : à Nîmes, le clivage entre la Droite et la Gauche est loin d'être gommé par la recomposition du paysage politique qui a fait suite à l’élection d’Emmanuel Macron. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

* François Séguy a été excusé pour raisons professionnelles. 

Coralie Mollaret

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