Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.02.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 4862 fois

NÎMES Venue fleurir deux tombes pour la Saint Valentin, Marlène, 82 ans est enfermée dans le cimetière

(Photo illustration Anthony Maurin).

Une dame de 82 ans et une personne qui l'accompagnait sont restées enfermées pendant près de 50 minutes à l'intérieur d'un cimetière qui avait été fermé à clef.

Elle n'a en pas dormi de la nuit et en a fait des cauchemars. Marlène, 82 ans se déplace avec une canne et a besoin d'un proche pour se rendre au cimetière de Saint-Césaire pour fleurir la tombe de sa maman et de son époux. À chaque fête, anniversaire, c'est le même rituel. Serge véhicule et accompagne Marlène pour qu'elle se recueille. Pour la Saint Valentin, l'octogénaire a préparé des bouquets qu'elle dépose sur les pierres tombales de ses êtres aimés. Jeudi 12 février, elle arrive avec son voisin vers 16h30 au cimetière du quartier nîmois.

"Et lorsqu'on veut quitter le cimetière il est très précisément 17h07, le seul portail d'accès est fermé. Nous nous sommes retrouvés coincés dans le cimetière qui ferme en période d'hiver à 18h. Heureusement j'avais un portable et j'ai cherché sur Internet des numéros pour venir nous secourir", raconte Serge qui, lui, aurait pu grimper sur le portail et sortir. "Mais je ne pouvais pas laisser Marlène. Elle avait très peur en voyant les minutes défiler. J'ai appelé l'accueil de la mairie centrale mais le numéro était occupé, puis la police municipale à 17h18 qui m'a expliqué qu'elle allait arriver et qui n'est pas venue, souligne l'accompagnateur de la vieille dame. J'ai contacté également la mairie du quartier et là je suis tombé sur un fonctionnaire très à l'écoute, qui est même venir nous tenir compagnie de l'autre côté de la grille pour le reste du temps d'attente", poursuit notre témoin.

Le concierge a été contacté, mais c'est le fils de celui-ci qui vient délivrer les deux prisonniers à 17h59, comme l'explique Serge. "Il y a un dysfonctionnement. Nous sommes restés près de 50 minutes coincés dans le cimetière. J'étais prêt à appeler le 17 et le 18 car Marlène paniquait. Il faut comprendre c'est une dame âgée", complète Serge qui a écrit au maire de la ville dès ce jeudi pour témoigner de cette mésaventure que lui et Marlène ne sont pas près d'oublier.

Boris De la Cruz

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