Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.02.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 463 fois

NÎMES 6e édition du forum RESNUC : quatre étudiants récompensés

Quatre étudiants en Master "Risques environnementaux et sûreté nucléaire" de l'université de Nîmes, ont été récompensés par un jury composé de représentants d’entreprises et de leurs professeurs, pour leur poster présentant leurs sujets d’étude réalisés dans le cadre de leur formation en lien avec leur projet professionnel. (Photo DR/)

À l’occasion du sixième forum Resnuc « La perception du risque autour des activités nucléaires » organisé par les étudiants en Master "Risques environnementaux et sûreté nucléaire" de l'université de Nîmes les mardi 11 et mercredi 12 février derniers sur le site Vauban, quatre étudiants ont été récompensés  pour leur poster présentant leurs sujets d’étude réalisés dans le cadre de leur formation en lien avec leur projet professionnel.

Une vingtaine d’entreprises a participé au 6e forum RESNUC parmi lesquelles : le groupe Davidson consulting (Sébastien Sentanac, président du Jury), le CEA (Michael Lecomte, parrain de la promotion), l’ASN, la CLI de Marcoule, l’IRSN, les groupes ORANO, ECIA, ONET Technologies, MILLENNIUM, Actemium, le CHU de Nîmes et l’INSTN.

1er Prix : Laura Jouve - Master 1

Un procédé innovant pour prolonger la durée de vie de certains réacteurs

Sur le parc nucléaire français, les réacteurs nucléaires 900 MWe ont été conçus pour une durée d’exploitation de 40 ans. Alors que les plus anciens réacteurs en fonctionnement s’approchent aujourd’hui de leur 40e année, EDF étudie la faisabilité d’une poursuite de leur exploitation. Il s’agit d’un enjeu à la fois écologique, notamment en termes de déchets radioactifs, (cela éviterait le démantèlement), mais aussi économique pour l’ensemble du parc nucléaire français. Pour prolonger la durée de fonctionnement de ces réacteurs, il est nécessaire d’anticiper et maîtriser les mécanismes de vieillissement de leurs composants et en particulier de leurs cuves. En effet, celles-ci jouent un rôle essentiel pour la sûreté de l’installation et ne peuvent être remplacées. Laura Jouve s’est intéressée aux grappes en hafnium qui représentent un moyen novateur pour limiter le vieillissement de ces cuves et donc pour augmenter la durée d’exploitation des réacteurs 900 MWe.

2ème Prix : Earvin Cimadure - Master 2

Une nouvelle technique de médecine nucléaire pour traiter certains cancers

La médecine nucléaire reste un aspect méconnu du secteur nucléaire. Elle comprend toute utilisation de rayonnements ionisants à des visées diagnostics ou thérapeutiques notamment dans le traitement des cancers. Earvin Cimadure s’est intéressé à la protonthérapie, une nouvelle technique de médecine nucléaire, utilisant des protons pour traiter certains types de cancers. Il a comparé l’utilisation de rayons X courante en médecine nucléaire et de la protonthérapie. Si celle-ci présente plusieurs avantages (efficacité sur les tumeurs de petites tailles, effets secondaires limités, efficacité pour les traitements oculaires...), le principal frein demeure son coût et l’absence de recul sur ses effets à long terme.

3ème prix : Nicolas Rembry - Master 2

Utiliser des bactéries pour limiter la pollution de l’extraction de l’uranium

Si l’énergie nucléaire permet de produire une grande quantité d’énergie sans émettre de CO2, elle nécessite l’uranium comme matière première. Ce métal radioactif doit être exploité et traité afin de servir de combustible. L’industrialisation ou encore l’exploitation de mines d’uranium dans certains pays occasionnent des rejets et posent souvent problème pour l’environnement notamment la contamination des eaux. Face à cela, Nicolas Rembry s’est intéressé aux solutions de traitement des sites pollués, dont l’utilisation de bactéries. Cette méthode biologique permet de ne pas déstructurer le milieu pollué et semble particulièrement efficace. L’insertion de biofilms dans les milieux aqueux pollués tels que les zones minières, permettrait de fixer et de concentrer l’uranium. Ces biofilms pourraient ensuite être séchés et compactés afin de confiner la radioactivité. Cependant, et afin d’adapter cette étude aux milieux naturels, des recherches supplémentaires restent nécessaires.

Coup de coeur du public : Ayouf Cherifi - Master 1 

ITER, la fusion au service de l'innovation

Le projet de réacteur ITER a pour objectif de maîtriser la fusion, réaction nucléaire qui alimente le soleil et les étoiles. Actuellement en assemblage pour de premiers essais prévus en 2025, ITER est une véritable innovation dans le monde nucléaire qui présente de nombreux atouts, auxquels s’est intéressé Ayoub Cherifi. Tout d’abord, il permet de réduire la production de déchets, car le produit de fusion obtenu est l’hélium un gaz non radioactif. Une fusion bien maitrisée, remplacerait 8 tonnes de charbon par 1 gramme d'hydrogène. En effet, cela permettrait de diminuer les centres de production d’électricité à charbon et donc diminuer le rejet de CO2. Sur le plan de la sécurité, un accident nucléaire de type Fukushima ne peut pas se produire dans un réacteur de fusion car les conditions propices aux réactions de fusion sont difficiles à atteindre. En cas de perturbation, le plasma se refroidit en l'espace de quelques secondes et les réactions cessent. En outre, la quantité de combustible présente dans l'enceinte est insuffisante pour alimenter les réactions au-delà de quelques secondes et une « réaction en chaîne » est inconcevable du point de vue de la physique.

Stéphanie Marin

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