NÎMES Pissevin : colère et désarroi des habitants face aux politiques
Après la fusillade il y a 15 jours, les habitants du quartier se sont rassemblés cet après-midi. L’occasion d’exprimer leurs angoisses mais aussi leur colère aux élus et candidats aux élections municipales, venus en nombre.
« C’est vrai, il y a presque plus de candidats aux élections municipales que d’habitants », acquiesce Ali Karim, commerçant à Pissevin et membre du conseil citoyen, à l’initiative de ce rassemblement. Il y a quinze jours, le quartier populaire nîmois faisait la Une des journaux, après une fusillade survenue en début de soirée.
« On a peur. On est inquiets devant la dégradation des conditions de vie engendrant l’accroissement des violences », lance le quinquagénaire. Les larmes aux yeux, Ali Karim ajoutera même : « Je suis allé voir les anciens du quartier pour leur demander leur avis… Eux-aussi sont désemparés ! »
Dans le cortège qui a relié le bureau de poste à la mairie annexe, beaucoup (vraiment beaucoup) de candidats aux élections municipales. Alors forcément, les langues se délient. Certains interpellent le maire, Jean-Paul Fournier. Le micro en main, Moustafa lance : « S'il vous plait, aidez les gens ici ! On a peur pour nos enfants ! Nous aussi, on paie des impôts comme le foncier qui est même plus cher qu’à Feuchères, alors que nous ne sommes pas à Feuchères ! »
Moustafa : « Nous aussi, on paie des impôts ! »
Plus tard, un ancien habitant du quartier est plus virulent : « Nous n’en serions pas là si la municipalité avait fait son travail ! C’est bien de faire des travaux mais la sécurité a été oubliée ! » Certains organisateurs tentent de faire retomber la tension. Aucun n'élu n'a pris la parole, à la demande du conseil citoyen. À la fin du rassemblement, Jean-Paul Fournier interrogé dira toutefois que « les choses ont été faites comme la rénovation de la médiathèque, de l’école Henry-Wallon… Mais bien sûr, on peut toujours faire plus. »
Dans son discours, Ali Karim fait part des doléances du conseil citoyen : organisation d’une réunion avec la préfecture, ouverture d’un commissariat et le maintien des effectifs de police dans le quartier. Une présence qui rassure, qui dissuade mais qui, pour autant, endiguera-t-elle le problème ? « Il ne faut pas oublier la prévention et l’accompagnement des publics en difficultés », glisse l'élue départementale Amal Couvreur. L’insécurité, une hydre à plusieurs têtes qu’il faut couper une par une…
CM
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