Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 27.02.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 848 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Les Vignerons du Castelas se lancent dans le vin sans sulfites ajoutés

Le directeur de la cave des Vignerons du Castelas, Jean-Renaud Chalamel, la présidente de la cave, Karine Ogier, et le vice-président, Dominique Roger (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La cave coopérative basée à Rochefort-du-Gard lance une nouvelle gamme sans sulfites ajoutés. Le signe d’une évolution du marché du vin, que les Vignerons du Castelas veulent embrasser.

Un peu plus de soixante ans après sa création, la cave coopérative produit dans les trois couleurs en grande majorité en AOC. Une cave qui se porte bien, et qui a décidé de s’inscrire dans le bio et le sans sulfites ajoutés, qui représentent deux tendances fortes du marché. « Deux exploitations sont en conversion en bio et seront labellisées pour le millésime 2021 », explique le directeur de la cave, Jean-Renaud Chalamel, avant de préciser que ces deux exploitations sont « parmi les plus grosses » de la cave, qui compte 500 hectares de production. Une démarche qui s’ajoute à celle de la labellisation « Haute valeur environnementale ».

Et en parallèle, les Vignerons du Castelas lancent une gamme de vins sans sulfites ajoutés, issus d’exploitations en conversion bio. « Nous n’avons pas mis de sulfites ni à la vinification, ni à la mise en bouteille », explique le directeur de la cave. Ça n’a l’air de rien, mais pour la cave, c’est un surplus de travail non négligeable : les sulfites sont utiles pour protéger le vin de l’oxydation, qui a pour effet de dégrader les arômes.

Des contraintes supplémentaires

Pour vinifier sans, « nous travaillons le plus sans oxygène possible, aussi à l’embouteillage pour protéger le vin de l’oxydation », poursuit Jean-Renaud Chalamel. Par exemple, les bouteilles sont remplies d’azote juste avant le tirage du vin, histoire de chasser tout l’oxygène. Et si la cave s’impose ce qui est une véritable contrainte supplémentaire, c’est que les sulfites n’ont pas très bonne presse : malgré leur utilisation à des doses faibles, notamment sur les rouges, certaines personnes y sont allergiques. « Et nous avons une grosse demande », ajoute le directeur de la cave, quand sa présidente Karine Ogier y voit aussi un moyen de « valoriser l’effort des vignerons. »

Reste que le vin sans sulfites ajoutés est « plus un produit frais », note Jean-Renaud Chalamel. Il faut donc être vigilant sur la conservation, à l’abri de la lumière et dans un lieu frais. « Bien conservés, les rouges peuvent se garder, mais les blancs et les rosés sont plus fragiles », poursuit-il. Et dans le verre ? « Sur les rouges, il n’y a pas une grosse différence. Il y a peut-être un peu plus de fruit », avance le directeur de la cave. En bouche, le rouge reste typique des Côtes du Rhône, avec peut-être un goût de réglisse plus prononcé.

Les blancs et les rosés sont « un peu plus ronds. Les fruits sont moins frais et plus confits », précise Jean-Renaud Chalamel. Une observation qui se confirme en bouche : les vins sont imperceptiblement différents pour les palais habitués, notamment le rosé, mais restent typiques du terroir de Signargues.

Ces vins sont issus du domaine du Grand Belly pour le rouge, et du Grand Belly et d’un autre coopérateur pour le blanc et le rosé. Ils sont commercialisés légèrement plus chers que les vins avec sulfites, quelques dizaines de centimes de plus par bouteille. Les trois couleurs sont en vente à 6,90 euros la bouteille.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

Le 7 mars, la cave accueillera un atelier droguerie, avec Mamie & Co, pour fabriquer sa propre lessive, son produit vaisselle et ses produits ménagers. L’atelier est d’ores et déjà complet, mais la cave prévoit déjà d’en faire d’autres. Par ailleurs, la cave organise le 18 avril un marché aux plantes.

Thierry Allard

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