Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.02.2020 - anthony-maurin - 7 min  - vu 4074 fois

NÎMES Jean-Paul Fournier met 266 millions et propose une centaine de projets

Julien Plantier, Jean-Paul Fournier au micro et Sophie Roulle (Photo Anthony Maurin).

En 12 points, le programme de Jean-Paul Fournier pour les élections de mars prochain (Photo Anthony Maurin).

La liste du maire sortant Jean-Paul Fournier, Choisissons Nîmes, a dévoilé son programme qui gravite autour de 12 mesures importantes accompagnées de près de 100 autres propositions et projets.

C’est Jean-Paul Fournier, maire sortant et tête de liste qui introduit la matinée. « C’est un programme non séquencé que nous vous présentons. Tous les thèmes seront abordés en une seule fois. Notre programme est chiffré, nous sommes les seuls à l’avoir fait ! Ce budget représente, pour une centaine de projets et propositions, 266 millions d’euros en six ans. Nous avons l’expérience, nous voulons construire une ville battante, gagnante. »

Voici, par thèmes et avec les interlocuteurs en charge des dossiers, l’ensemble du projet municipal de la liste « Choisissons Nîmes ».

Attractivité, dynamisme et modernité

Pour Jean-Paul Fournier, « Le Palais des Congrès va dynamiser son secteur. Nous voulions le faire au Triangle de la gare mais c’était trop éloigné du centre-ville. Après le rachat du parking de la CCI, au cœur de la ville, nous allons construire un bâtiment moderne qui sera positif pour le rayonnement de la cité. Nous allons requalifier la Porte de France qui sera piétonnisée et l’inauguration du Palais se fera en 2025 après deux ans de chantier. »

Tourisme

Pour Sophie Roulle, numéro deux de la liste et actuelle adjointe à la redynamisation du centre-ville, « Nous allons restaurer les Jardins de la Fontaine, les murs des canaux, les canaux eux-mêmes, les toilettes publiques, les bâtiments… Avec la Maison Carrée et la candidature à l’UNESCO, nous allons réaménager la rue Auguste pour une meilleure perspective piétonne du monument. La Place de la Révolution sera elle aussi revue. »

« Nous allons créer, en lieu et place de l’actuel Musée du Vieux Nîmes, un musée du textile pour mettre à l’honneur la toile de Nîmes afin qu’elle puisse avoir une meilleure reconnaissance. Le Conservatoire sera muté sur le site actuel de la fac des Carmes que l’État doit déménager d’ici 2023. Toutes les activités seront ainsi regroupées au même endroit. »

« Le quadrilatère des Jésuites sera reconfiguré, réaménagé avec une mise en valeur du patrimoine et de nouvelles activités y verront le jour comme du commerce, du tertiaire et du coworking. Nous voulons retrouver un pole attractif commercial pour retrouver un flux touristique de ce côté de la ville. »

« Le Parnasse devrait être labellisé Aréna après les travaux qui le feront passer de 3 200 à 4 500 places. Nous prévoyons un meilleur accueil, des performances énergétiques améliorées et une salle de spectacle très proche du centre-ville où on pourrait organiser des concerts. »

« Nous développerons des événements thématiques et festifs comme un festival off l’été pendant les concerts aux arènes. Nous créerons aussi une biennale internationale d’art en intérieur mais aussi en extérieur tout comme un nouveau corral avec un lieu d’activité du toro et une nouvelle novillada. »

Aménagements urbains

Pour Sophie Roulle, « Les places du Château, Jean-Robert et de la Salamandre seront réaménagées et la Porte Auguste sera mise en valeur tout comme la cour des Beaux-Arts afin de recréer un flux à l’est de l’Écusson. »

Pascale Venturini, Julien Plantier, Jean-Paul Fournier, Sophie Roulle et Franck Proust (Photo Anthony Maurin).

« Les rues pavées seront-elles aussi rénovées et la rue Guizot sera piétonnisée. Nous amorcerons l’opération qualité de la ville pour les quartiers Gambetta, Richelieu et nord Écusson sans oublier la culture, très prégnante dans le secteur. »

Promotion du commerce de proximité

Toujours Sophie Roulle au micro avec une attention toute particulière portée à la question dont elle a la charge depuis quelques années. « Nous allons continuer le démarchage d’enseignes pour les faire venir en centre-ville. La Maison des Avocats des Pauvres abritera la Maison du commerce et de la ville connectée pour un coût de trois millions d’euros de chantier. Les Halles seront à nouveau mises en valeur en les ouvrant vers l’extérieur et en laissant entrer la lumière naturelle. Une charte sera signée par les étaliers pour en assurer la qualité et de nombreuses choses changeront à l'intérieur, notamment sur les écoulements et les extractions. »

« La Coupole, dont nous sommes en train de faciliter la reprise par un professionnel autre qu’Aviva, l’actuel propriétaire, devra changer. Si Aviva souhaite vendre à quelqu’un d’autre qu’à un pro, nous préempterons et rachèterons le site. »

« Nous stopperons l’ouverture de nouveaux commerces en périphérie de la ville et lutterons contre les locaux commerciaux vacants en les rachetant et en permettant de faire baisser les loyers ce qui pourrait aider les jeunes entreprises à démarrer leur activité. »

Une ville durable et éco-responsable

Cela représente 50 % des investissements de la Ville. Pour Pascale Venturini, spécialiste de la liste, « L’ouverture des Terres de Rouvière sera effective. Pour chaque enfant qui rentre en CP, nous planterons un arbre qu'il choisira avec son enseignant ce qui ferait, en six ans, 10 000 arbres plantés. » Et Jean-Paul Fournier de reprendre sur le futur parc urbain Jacques Chirac, « C’est un long dossier à mener car la famille Pichon est nombreuse. Ces 14,5 hectares embelliront la ville et un passage souterrain sera construit sous le boulevard Salvador Allende (NDLR Périph). Ce bout de la diagonale verte est un projet de trois ans qui débutera en 2021 certainement. »

Pascale Venturini veut « Créer des parcours rafraîchissants et ombragés avec des fontaines publiques. La végétalisation sera favorisée, tout comme les déplacements doux et la poursuite de la voie urbaine sud qui ira jusqu’à la route de Beaucaire. »

« Nous créerons une vaste zone 30Km/h en centre-ville et dans les faubourgs. Nous développerons l’éclairage public intelligent qui vise une économie d’énergie dès 2023 et une augmentation de la luminosité quand il y aura du mouvement. »

Pascale Venturini, Julien Plantier, Jean-Paul Fournier, Sophie Roulle et Franck Proust (Photo Anthony Maurin)

« Nous favoriserons la création d’une grande ferme photovoltaïque sur la plateforme des travaux de la LGV comme cela est le cas sur l’ancienne décharge des Lauzières. À Grézan, nous installerons une plateforme logistique qui limitera la circulation de poids lourds en ville et qui pourrait aussi bénéficier aux commerçants. Enfin, les efforts sur la propreté seront poursuivis, les cantines proposeront peut-être 50 % de leurs repas en bio et en circuit-court. »

Proximité avec les Nîmois

C’est Julien Plantier, actuel adjoint aux sports qui s’en charge. « La démocratie citoyenne et la ville connectée sont des enjeux importants. Nous voulons rapprocher les citoyens des décisions prises et pour cela nous donnerons un million d’euros pour les projets initiés par les citoyens. Nous créerons une plateforme numérique de débats et poursuivrons la dématérialisation en l'accompagnant. »

« Une brigade technique sera créée pour intervenir en moins de 48 heures sur de petits travaux. La Ville met 15 % de son budget total dans la création de nouvelles crèches et écoles et dans l’entretien de celles existantes.  Nous allons mettre 30 millions d’euros sur la voirie de proximité, nous ne sommes pas dans la surenchère, c'est réalisable. »

« Un deuxième éco-quartier pourrait voir le jour du côté de Hoche, au dépôt de la Sernam car tout est à construire là-bas, c’est un secteur en devenir. Le Mas Lombard verra le jour et sera une nouvelle entrée de ville par la route de Beaucaire avec des jardins partagés et un quartier expérimental de 1 500 logements. »

Sécuriser la vie des Nîmois

Pour Jean-Paul Fournier, « C’est un domaine régalien de l’État mais il ne fait rien, notamment à Pissevin ou au Chemin Bas d'Avignon ! Nous avons plus de 400 caméras, nous en ajouterons 200 et nous porterons les effectifs de la Police municipale à 200 membres. Les gens ne se sentent pas en sécurité et nous ne pouvons pas tout faire ! ». Le premier édile s’est alors fendu d’un tacle sévère sur Yvan Lachaud dont les propositions chiffrées sur les policiers « relèvent plus d’un foutage de gueule qu'autre chose ! »

Pascale Venturini, Julien Plantier, Jean-Paul Fournier, Sophie Roulle et Franck Proust au micro (Photo Anthony Maurin).

Julien Plantier l’affirme, « La ville sera connectée, deux nouveaux postes de police seront créés et deux brigades (NDLR tranquillité et police des transports) verront le jour ».

Bien vivre ensemble, une ville solidaire

Pour Julien Plantier, « Le sport doit aussi être pour les seniors, notamment avec le dispositif « Bouger sur ordonnance » mais nous allons créer, aussi pour les seniors, des conseil municipaux afin qu’ils donnent leur point de vue sur la vie de la ville. Les travaux d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite seront quant à eux poursuivis. »

« Le sport crée du lien social intergénérationnel. Nous allons reconstruire Aquatropic. Nous créerons, au Mas des Vignoles, une grande halle des sports qui abritera les associations qui sont actuellement au stade des Costières. Tous les complexes sportifs seront étendus et une nouvelle piscine verra le jour à l’est de la ville. Enfin, nous prévoyons une rénovation globale et une extension du skate-park ainsi que la réhabilitation de l’ancien stade de Castanet en city stade. »

Nîmes métropole

C’est au tour de Franck Proust, actuel premier adjoint de Jean-Paul Fournier et futur président de l’agglo si cette liste est élue et si sa candidature à Nîmes métropole plaît aux autres élus, de prendre la parole. Mais avant lui, Jean-Paul Fournier est revenu sur le passé récent de l’agglo.

« J’ai créé Nîmes métropole en 2002 et elle a été abandonné depuis six ans alors nous allons demander un audit sur les transports. Il nous faut une ligne entre les gares Nîmes-centre et Nîmes-Pont du Gard. Pour les transports, nous allons instaurer la gratuité pour les +65 ans, les -18 ans, les demandeurs d’emploi et pour tout le monde lors des pics de pollution. »

Et Franck Proust de poursuivre, « Nîmes doit redevenir le cœur battant de l’agglo. Nous ne sommes pas contre les 38 autres villes, évidemment, mais nous devons tenir notre place et redevenir crédible. Nous passerons la vitesse supérieure sur l’emploi car dans ce domaine, rien n’a été fait. »

« Nous désenclaverons les zones de Grézan, qui peut se voir rattacher à l’autoroute (NDLR Nîmes est), et de Saint-Césaire. Nous relancerons le dynamisme de l’aéroport avec des lignes grand public en lien avec Montpellier et Marseille. Nous devons être complémentaires sans oublier la filière industrielle car Airbus est en Occitanie ! Nous renforcerons aussi la Sécurité civile comme une base européenne. »

Les élus de Nîmes métropole lors du premier conseil communautaire dans le nouvel hôtel communautaire (Photo : droits réservés)

« Même si cela n’est pas de notre compétence, l’emploi et la formation sont des choses importantes sur un territoire. Nous nous appuierons sur les excellentes structures déjà existantes (NDLR faculté, IUT...) car les entreprises n’arrivent pas à embaucher de la main d’œuvre qualifiée, les formations proposées ne sont pas cohérentes avec le territoire. »

« En 2001, nous défendions la création d’une gare à Manduel mais ce qui était important, c’était le projet économique qui allait avec. Nîmes métropole n’arrive pas à finir ses projets qui sont stoppés depuis 2014, il n’y a aucune volonté politique alors que des dossiers sont connus. Nous pouvons imaginer un cluster sur la gestion des risques et sur l’eau par exemple. Nous devons faire de Magna Porta un accélérateur de richesse. »

« Nous créerons à l’agglo un hôtel d’entreprise pour avoir une sorte de guichet unique en la matière. Nous relancerons aussi la politique foncière en étendant le périmètre de Beaucaire à Aimargues. Le président actuel (NDLR Yvan Lachaud), n’a rien créé et il n’y a plus que 30 hectares de disponibles… »

Transports

« Nous devons finir le chantier de la T2 et mieux connecter T1 et T2 au reste du réseau. Nous voulons aussi reprendre le projet de 2001 qui évoquait un train-tram qui délocaliserait la gare de Saint-Césaire et qui créerait la troisième voie entre nos deux gares (NDLR centre et Pont du Gard). Cette voie coûte 13 millions d’euros. »

Dernier point du programme, « Nous créerons des pistes cyclables et un vrai réseau doux avec des parkings sécurisés, des vélos électriques ou pas et des trottinettes. L’agglo s’est endettée ces dernières années et les travaux concernant les inondations sont retardés. Nous ferons un PAPI 3. »

Anthony Maurin

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