Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 02.03.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 1333 fois

RETRAITES Le député LREM Olivier Gaillard annonce son refus du 49-3

Olivier Gaillard.

Par voie de communiqué, le député Olivier Gaillard annonce son refus du 49-3 annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe ce week-end pour accélérer le vote à l'Assemblée nationale de la réforme des retraites.

"Le Gouvernement a fait connaître sa décision de recourir au 49-3 pour l’adoption de la partie ordinaire de la loi retraite. C’est une décision que je déplore car elle est un échec à plusieurs niveaux. Le recours au 49-3 sur un texte d’une telle importance ne peut se défendre. Le gain de temps ne peut pas tout justifier quand on sait que l’adoption du projet de loi de finances occupe chaque année 3 mois d’activité parlementaire... Banaliser ainsi l’usage du 49-3 est une erreur politique, à plus forte raison quand la majorité parlementaire est large", déclare le député Gaillard, candidat par ailleurs aux municipales à Sauve.

"Je souhaite vivement que cette réforme des retraites soit étudiée et améliorée en profondeur, notamment sur la pénibilité, les transitions, la prise en compte du handicap. Une suspension, le temps qu’il faut, suivie d’une reprise des discussions parlementaires étant à mes yeux préférable et raisonnable, parce qu’elle aurait pu permettre d’aller plus loin dans l’étude d’impact de cette loi, son coût et ses projections financières. L’extinction des régimes spéciaux, le mécanisme de financement, l’équilibre du nouveau système, ne peuvent être traités dans l’empressement et l’opacité", poursuit l'élu gardois.

"Par conséquent, je ne souhaite pas prendre part au vote. Je refuse tout autant de voter la confiance au Gouvernement, que de voter une motion de censure. Je refuse, dans de telles circonstances et face un texte majeur, de donner mon aval à des techniques telles que l’obstruction et le 49-3. Je refuse de cautionner par mon vote, une instrumentalisation politique à double sens qui est le fait de l’opposition mais aussi d’un choix gouvernemental. Le fait que notre constitution permette à de telles pratiques de s’épanouir, au détriment d’un débat complet, approfondi et éclairé, pose véritablement question", termine l'ancien socialiste.

Abdel Samari

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