Arts et culture, deux sujets essentiels pour une liste qui se revendique volontiers comme la seule liste de Gauche de ces élections municipales 2020 à Nîmes. Si à cela vous ajoutez le sport, activité naturelle de métissage culturel et de lien social intergénérationnel, la liste a de quoi dire. Penser ensemble.

" Nous faisons des propositions et donnons une vision de ce qui pourrait être une politique artistique, culturelle et sportive dans une ville de Nîmes repensée ", lance d'emblée Vincent Bouget. Et la tête de liste de reprendre : " Pour nous, ces questions ne représentent pas rien ! Ce sont des domaines centraux car ils participent de l'émancipation individuelle et collective. C'est le cœur de notre projet. Ces gens ont une place essentielle dans notre cité. Nous voulons travailler demain avec eux pour s'épanouir par l'art, la culture et le sport. "

Au tour de la table, Vincent Bouget, donc, mais aussi la numéro 2, Jo Menut. Avec eux, Tom Gareil, Élodie Guizard, Pierre Peyras, Denis Lanoy, Pierre-Édouard Detrez et Eddie Pons.

Pour Denis Lanoy, " sur notre liste, il y a de nombreux artistes en activité comme par exemple Jean-Pierre Neel ou Antoine Mézy, c'est emblématique. Nous voulons travailler au vivant et au sens de la politique aujourd'hui. Remettre les questions au centre des décisions municipales et parmi les six piliers de notre projet politique figurent ces trois aspects-là de la vie quotidienne des Nîmoises et des Nîmois. C'est du réel. "

Si la liste est élue, elle mettra en place une charte des droits culturels qui concernera toutes les pratiques reconnues. Ce travail transversal ira au-delà car il faudra anticiper la mobilité et tout un tas d'autres choses non négligeables pour que le projet devienne réalité. " Nîmes est une ville monde. Il n'y a rien de majoritaire mais la constellation de minoritaire fait la pluralité de notre ville, ajoute Denis Lanoy. Il nous faut aider les pratiques artistiques à se pérenniser. Nous pourrions créer un office de la culture. Associations et institutions travailleraient ensemble sur du moyen et du long terme, plus au coup par coup comme c'est le cas aujorud'hui. Il sera important pour nous de respecter le droit social des artistes. "

Jo Menut, récemment retraitée de l'enseignement (directrice d'école), a elle aussi son mot à dire. " Ces activités sont la nourriture de l'esprit et des vecteurs d'éducation à la citoyenneté. On a besoin de professionnels avec des statuts et des structures pérennes pour travailler ensemble. La culture doit être une nécessité. Tout doit être enseigné dès le plus jeune âge. "

Et c'est peut-être le moment d'agir et d'anticiper car le ministère de la Culture est en pleine mutation. " Il faut résister car il n'y a pas de culture à budget constant ! Il n'y a pas non plus de culture sans droits sociaux... La culture devient un divertissement et nous oublions la création. Construisons un système qui englobe toutes les parties prenantes, nous avons des propositions ", lâche Pierre Peyras.

Et sa tête de liste d'affirmer qu'à Nîmes il n'y a aucun projet culturel clair. La programmation, bonne selon ses dires, ne représente pas un projet à elle seule. Un réseau doit être créé. Autre petite chose qui irrite la liste, mais ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, les Grands jeux romains. " La ville donne une subvention de 50 000 euros à Culturespaces mais, et c'est la loi, à partir du moment où on tire un bénéfice, cet argent doit être redistribués aux bénévoles ! Chose que la société délégataire de service public ne semble pas faire ", tance Denis Lanoy.

Quand on parle de budget de ces axes majeurs du programme de la liste Nîmes citoyenne à Gauche, Denis Lanoy rétorque, " c'est un choix politique et nous répondrons budgétairement en aidant à trouver des solutions pour créer tout ce qu'il faudra. C'est un job. Mais il y a des fonds européens et régionaux qui ne sont pas utilisés. "

Pour Vincent Bouget, l'argent n'a rien à voir là-dedans. " Présenter un budget est un peu hypocrite, c'est un effet d'annonce, la vraie question c'est le choix politique. Nous avons à Nîmes un vivier dans l'art contemporain. L'École des Beaux-Arts sort des nouveaux élèves chaque année mais ils ne parviennent pas à trouver un endroit où s'installer en ville. Le Cercle d'art contemporain ne trouve plus de quoi se loger. La Ville pourrait mettre à disposition ou louer ses bâtiments. Il en va de même avec les musées que nous voulons gratuits comme les bibliothèques car c'est un contresens que de les faire payer aux Nîmois ! "

Le projet du conservatoire n'est pas oublié, celui du Palais des congrès serait remis à plat tout comme le chantier du stade des Costières. " Des choses très simples peuvent être faites rapidement et avoir un grand écho. L'artiste s'inscrit dans la réalité et on pourrait imaginer, à travers l'Agglo, des vitrines culturelles qui feraient la promotion de la culture dans les villages où les enfants n'y ont pas accès. En local, la circulation des artistes est primordiale ", note Denis Lanoy.

Enfin, Pierre-Édouard Detrez parle sport. " Intégrer le sport à la culture est une chose incroyable ! Je partage tout ce qui a été dit et le prend pour le compte du sport. Le sport doit être partout et pour tous. Je sais que les Nîmois comprendront ça et qu'ils voteront pour cela car ils s'approprient cette idée. Il n'y a pas que la tauromachie, la romanité et le festival flamenco... Tout ce qui se fait n'est pas connu mais mérite de l'être. "

En vrac et proposées à votre lecture, quelques idées de la liste pour l'art, la culture et le sport : création d'une cité du livre, implantation d'ateliers éphémères dans les commerces vacants, lancement d'un audit sur les délégations de service public pour la gestion du patrimoine mais aussi réaliser un nouveau complexe sportif à l'est de la ville, développer des parcours de santé et des pistes cyclables, initier une feria du sport...