Il est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour un « abus de confiance en récidive » commis en 2015.

Cette année là, cet homme d’une quarantaine d’années décide de s’installer au Grau-du-Roi, histoire de vendre de beaux voyages ou plutôt de belles illusions. Des clients qui paient des billets pour aller à Montréal, Québec, New-York et qui ne verront jamais la destination de leurs rêves. Un autre part en Thaïlande, mais là-bas le séjour tourne au fiasco et la famille devra payer son billet retour anticipé car aucune réservation n'était à leur nom. Lorsque les clients frappent à la boutique du Grau-du-Roi où ils ont pris leurs billets, le local est vide. Le commerçant a disparu fin 2015.

Cet ancien responsable d'agence de voyage était hier devant le tribunal correctionnel de Nîmes et lorsque le président l'interroge et le met en difficulté sur sa comptabilité inexistante, sur son agrément introuvable ou sur ses méthodes avec les clients qui versent de grosses arrhes, le mis en cause ne se démonte pas et demande le report du procès pour qu’il puisse récupérer des papiers qui prouvent sa bonne foi... et sa gestion rigoureuse.

« Mais vous plaisantez j’espère. Cette affaire date de 2015... Vous deviez déjà remettre les documents aux gendarmes pendant l’enquête et vous ne l’avez jamais fait », tranche le président Jean-Pierre Bandiera qui reprend le prévenu qui a tendance à s’arranger avec les éléments du dossier pénal. Un homme qui s'en tire bien avec une condamnation à un travail d'intérêt général... Il écope en peine complémentaire, une interdiction d'exercer la profession de commerçant, de diriger ou administrer une société pendant 5 ans.