Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.03.2020 - abdel-samari - 7 min  - vu 3335 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

MUNICIP’ALÈS Ce lundi 9 mars, Objectif Gard vous proposera son nouveau rendez-vous consacré aux élections municipales : « Face à Objectif Gard ». Après Bagnols-sur-Cèze, Vauvert et Beaucaire, c’est à Alès que les caméras de la rédaction se sont posées pour interviewer les sept candidats à l’élection. Tous ont répondu présent et on les remercie. Même le maire sortant, Max Roustan, qui a décliné d’autres invitations de certains de nos confrères, s’est prêté à l’exercice de bonne grâce. Vous constaterez que ces entretiens vidéo d’une dizaine de minutes sont réellement enrichissants sur les candidats, sur leur programme, sur leur vision ou leur manque de vision… Sans trop en dévoiler, c’est aussi des moments cocasses comme lorsque dans les « questions bonus » sur l’histoire de la ville d’Alès, Paul Planque, qui est surnommé « le Parisien » par Max Roustan (lire ici), répond correctement à une question sur laquelle ce dernier a butté. Vous y verrez des personnalités complètement différentes et parfois surprenantes : Jérôme Garcia, candidat Lutte Ouvrière, davantage intéressé par la lutte que par la victoire. Éric Bouchité, le candidat La République en marche, se confier sur les difficultés à mener sa campagne. Marc Peyroche et Fabien Gabillon, tous les deux sans étiquette mais pas sans bonnes réparties sur leurs concurrents. Ou encore Francis Bassier (Rassemblement National) qui, contrairement à ses prédécesseurs alésiens, ne compte pas être un simple figurant. La suite, c’est demain, dès 7h, sur Objectif Gard ! En attendant, bande-annonce :

Les gagnants et perdants. Si Jean-Paul Fournier remporte un quatrième mandat dans quelques jours, certains vont se frotter les mains tandis que d'autres ont du souci à se faire. Commençons par Émilien Marcos, le patron d'Océan, qui depuis plusieurs semaines ne ramasse plus les poubelles. Il a laissé cela à ses équipes, trop pris qu'il est par la campagne de son maire chéri. Il a quadrillé tous les quartiers de la ville, distribue lui-même des tracts et "fait le job" comme on dit. Il faut dire qu'en cas de victoire de Fournier, il a de grandes chances de récupérer les marchés que son entreprise a perdu sous l'ère Lachaud. C'est d'ailleurs l'unique raison de la défiance du chef d'entreprise vis-à vis-du patron de l'institut d'Alzon : avoir mis en place une réelle mise en concurrence entre les opérateurs de nettoyage et de ramassage des ordures ménagères. Émilien n'y était plus habitué depuis longtemps. Autre gagnant probable : l'Agence Sedicom de Christophe André, à Gallargues. C'est l'agence de communication qui assure la campagne 2020 de Jean-Paul Fournier. Notre petit doigt nous dit que c'est celle qui remportera dans quelques semaines le marché de la communication de la Ville et peut-être de l'Agglo. Au détriment de la société Terra Luna d'Olivier Jalaguier pour la Ville et de l'agence Binome pour Nîmes métropole qui seront les grands perdants de la victoire de Fournier. Si, et seulement si, le maire sortant l'emporte, ça va sans dire... En cas de défaite, et si Yvan Lachaud parvient in extremis à sauver sa peau, vous l'avez compris, la route tournera dans l'autre sens. Les gagnants deviendront les perdants et vice-versa. Dans ce gloubi-boulga à la sauce nîmoise, une seule chose à retenir : on prend les mêmes et on recommence. Ou comment faire du neuf avec les vieux !

Des nouvelles de Jean-Albert Chieze. Il a quitté la direction du cabinet du maire de Nîmes voilà quelques années maintenant. Cela n'empêche pas quelques élus nîmois de parler encore de lui. Jean-Albert Chieze est dans toutes les mémoires, l'homme lige  de Fournier ayant fait dans l'ombre la pluie et le beau temps dans la vie politique nîmoise pendant longtemps. À présent conseiller politique auprès du président Les Républicains, Charles-Ange Ginésy, au Département des Alpes-Maritimes, on l'annonce depuis plusieurs jours à la direction de la campagne de Patrick de Carolis, tête de liste sans étiquette à Arles. Que nenni selon l'intéressé joint par téléphone. Il est à Nice et compte bien y rester. Mais ça ne l'empêche pas de nous mettre dans la confidence de ses derniers mots à Jean-Paul Fournier avant son départ : "Je ne me fais pas de souci pour vous. Vous serez réélu pour un quatrième mandat."  Pour autant, lors des élections la vérité jaillit des urnes pas forcément de la bouche de Chieze !

Tebib sans bulletin. Dans les outils de propagande distribués dans les boites aux lettres à Nîmes, surprise, le bulletin de David Tebib a disparu. Renseignement pris auprès de la préfecture du Gard, il s'agit d'une erreur des équipes du candidat. Ils ont tout simplement oublié d'ajouter deux noms supplémentaires aux 59 de la liste. Une obligation légale qui a entraîné le refus de valider le bulletin par le magistrat en charge de la propagande. Que David Tebib se rassure, ses bulletins seront bien sur les tables dans les bureaux de vote. Moyennant cependant la réimpression en urgence de tous les bulletins, cette fois-ci avec les ajouts réglementaires. On ne s'improvise pas homme politique comme cela...

Joue-là en 9. Chez les Boissier, on a la passion du sport et du football en particulier. Mais aussi la passion politique. En ouvrant notre armoire aux archives, nous sommes tombés sur la liste des colistiers de Nîmes passion, la liste de Simon Casas de 1995 à Nîmes. Et devinez qui était positionné en 9e position ? Le père de Laurent Boissier, Bernard Boissier, l'ancien joueur du Nîmes Olympique (voir la liste en image ci-dessus). C'est son fils en 2020 qui cette fois-ci se lance en politique. Et toujours en 9e position sur la liste Choisissons Nîmes de Jean-Paul Fournier. Un numéro fétiche qui devrait mieux réussir à Laurent qu'à Bernard qui avec le score médiocre de Simon Casas en 1995, n'avait pas été élu. Les Boissier devraient donc prendre leur revanche cette année : ils vont pouvoir enfin allier football et politique avec le petit de la famille qui devrait devenir adjoint aux Sports. Avant de faire le grand saut en 2026 ?

Moi président de Nîmes métropole… En politique, gare à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Jeudi, lors du débat sur le développement économique organisé à la Chambre de commerce et d'industrie, le candidat écologiste, Daniel Richard, s’est ému de l’absence de Jean-Paul Fournier. « Il se cache, il a peur ! », tacle à plusieurs reprises l’adversaire politique. De quoi agacer le premier adjoint à la ville de Nîmes, Franck Proust, représentant du premier magistrat au débat : « Ce soir, c’est le président de Nîmes métropole que vous avez devant vous ! » Une référence à sa volonté de présider l’Agglo depuis plusieurs années. Reste à savoir si, en avril, l’édile convaincra davantage que son camarade et maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier. Enfin, si tout ce petit monde est réélu !

Quand Richard drague Gilli. La politique, ce n’est pas que haine et affrontements. Non, non ! Il y a aussi amour et tendresse. Tenez, à ce même débat sur le développement économique, le candidat écologiste, Daniel Richard, a multiplié les marques d’affection envers le candidat animaliste, Stéphane Gilli. Si ce dernier n’est accrédité que de 2% d’intentions de vote, c’est toujours bon à prendre pour celui qui se pose comme le principal adversaire du maire de Nîmes. « Si on est élu, on développera la filière d’électricité renouvelable », promet Daniel Richard. De quoi ravir le candidat animaliste, chef d’entreprise dans le photovoltaïque, qui - quelle surprise ! , le propose aussi. Il en faudra toutefois plus pour convaincre Stéphane Gilli de rejoindre Daniel Richard. L’aficion d’une partie de sa liste provoquant quelques étincelles au sein du Parti animaliste. 

Paie ta facture ! Sur le réseau social Facebook, les nouvelles vont vite. On lance des informations pas toujours vérifiées. Celui qui s'est fait épingler c'est le maire sortant de Beaucaire, Julien Sanchez a qui l'on reproche de ne pas payer ses factures à un restaurateur. De colère, le gérant aurait même rendu sa médaille de la Ville attribuée quelques mois auparavant. Contacté par nos soins, le restaurant en question, pas très à l'aise par notre appel, confirme "un quiproquo autour d'une facture de restauration entre autre" mais nie catégoriquement avoir remis la médaille de Beaucaire : "Elle est bien là et restera dans le restaurant." Pour les responsables du restaurant, "il n'y a pas de polémique, nous avons réglé le problème avec monsieur le maire." Ça va mieux en le disant.

Daniel Richard précise... Avant, nous aussi on précise ! Ils n'ont encore rien gagné mais Daniel Richard et ses équipes semblent croire qu'ils peuvent maîtriser la presse. Il sont mal barrés avec Objectif Gard. Rappelons-le pour ceux qui ont la mémoire qui flanche - nous pardonnons aux septuagénaires (et mêmes aux autres) leurs égarements de mémoire -, notre journal ne bénéficie d'aucune subvention de qui que soit et n'est affidé à personne... Qu'importe si pour parvenir à leurs fins, toutes les méthodes y compris celles de l'extrême-Droite qu'ils disent exécrer sont utilisées. Droit de réponse, précisions par e-mail, commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux, SMS insistants, etc. Que c'est triste de voir comment ceux qui prônent la démocratie locale tout au long de la journée, bafouent l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques : la liberté de la presse, qui repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression. Une liberté de la presse dont on rappellera par ailleurs qu'elle n'a pas pour objet de protéger les journalistes mais qu'elle est un principe qui garantit au grand public que ceux dont le métier est d'informer le pratiquent en toute liberté et indépendance malgré les pression extérieures, d'où qu'elles émanent. Et y compris des politiques.

Revenons aux précisions. Dans un email reçu de la part du directeur de campagne de Daniel Richard, la tête de liste indique : "Dans votre article présenté comme de la « prospective politique », vous suggérez qu’un « accord secret » aurait été passé entre Daniel Richard et Yvan Lachaud en vue du second tour de l’élection municipale à Nîmes. Rien de tel n’a été conclu et vos informations sont pures spéculations. À la tête d’une liste qui rassemble, rappelons-le, Europe Écologie Les Verts, le Parti socialiste, La France insoumise, le Parti radical de Gauche, Génération écologie, Cap 21, le Mouvement des citoyens, la Gauche républicaine et socialiste, l’association Magna Nîmes et des citoyen(ne)s sans appartenance politique, Daniel Richard ne partage pas non plus votre affirmation selon laquelle « en politique, toutes les stratégies sont bonnes pour l’emporter. » Le reste des précisions n'est qu'un rappel du programme du candidat écologiste. On veut bien être correct, mais nous ne sommes pas un organe de communication... N'est-ce pas M. Richard ?

"Ça reste entre nous" plus tôt que prévu. Exceptionnellement, premier tour des municipales oblige, Objectif Gard ne pourra pas diffuser ses indiscrétions politiques dimanche prochain. Nous vous donnons rendez-vous jeudi à 21h pour une salve d'informations, de coulisses et un bêtisier florilège que vous ne lirez nulle part ailleurs. À jeudi !

La rédaction

Abdel Samari

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