Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.03.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 1399 fois

MUNICIPALES Jour de marché à Sommières, quelques jours avant le premier tour...

Photo Alex Lariante / Objectif Gard - Christian Gesbert

Photo Alex Lariante / Objectif Gard • Christian Gesbert

À Sommières, à une semaine des municipales, en ce samedi matin, jour de marché, le Vidourle - que l’on nomme ici, en le personnifiant, « Vidourle » - est bien calme, étale. Le trouble-fête serait plutôt le vent. Quant aux élections, elles ne semblent pas vraiment au coeur des préoccupations des autochtones.

Au fil de la matinée, ses assauts s’amplifient au point de déstabiliser les parasols de quelques étals. Abondamment garnis, ils nous révèlent la richesse du terroir. Et la promesse du printemps avec les premières asperges fines de calibre 10/16, en provenance du Lunellois.

« Si le temps se maintient, la semaine prochaine, nous aurons des fraises en provenance de Saint-Gilles », espère un maraîcher. À quelques mètres de l’une des passerelles, pas peu fier, Patrick fait volontiers déguster sa fougasse d’Aigues-Mortes, récompensée à deux reprises d’une médaille d’or.

Photo Alex Lariante / Objectif Gard • Christian Gesbert

Certes le Coronavirus est présent dans les conversations et dans la manière de se saluer. Un brin amusé, on épouse les nouveaux comportements : le « footshake » en se tapant les pieds les uns contre les autres, en tapotant le coude de son interlocuteur. Mais le public ne semble guère inquiet. La bise se fait plus rare. Malgré ce, on continue aussi à se serrer la main en se voulant toutefois rassurants : « On vient de se nettoyer au gel. »

Impressionnant vide-grenier le long du Vidourle et sur l’esplanade. Les chineurs ont de quoi s’occuper. À bonne hauteur, sur les branches dénudées des platanes, une cohorte de corneilles observe l’animation qui va croissante au fil des heures, perchées à l’aplomb des stands de quelques étaliers craignant la chute de leur fiente !

Photo Alex Lariante / Objectif Gard • Christian Gesbert

Si l’on n’avait pas croisé Pierre Martinez près de sa permanence, rue Général Bruyère, et Sylvie Royo, place de la République, accompagnée de deux colistiers, difficile de se croire à une semaine du premier tour des élections municipales. Tous deux élus, ils appartiennent à l’équipe sortante. À tour de rôle, ils mettent l’accent sur l’important travail mené en amont pour préparer cette échéance et sur l’accueil bienveillant des Sommiérois au fil de leurs rencontres.

En ce samedi matin, nous ne verrons pas le troisième protagoniste, Guy Marotte, le maire sortant, seul en lice en 2014. « Les gens iront voter dimanche parce qu’il y a plusieurs listes », prédit une habituée du vide-grenier.

Sur l’une des passerelles enjambant le Vidourle on croise Elsa. Inquiète, accompagnée de plusieurs collègues enseignants au collège de Sommières, elle fait signer une pétition de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) pour préserver une classe de 4e menacée de fermeture. L’effectif moyen passerait alors à 31 élèves au lieu de 27. À très court terme, enseignants et parents d’élèves veulent rencontrer le directeur des services départementaux de l'Éducation nationale (DASEN), Laurent Noé.  Pour l’heure, ils ont essuyé un refus. Pour cause de coronavirus…

De notre correspondant Alex Lariante

Abdel Samari

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