Serge Bonnafous, directeur communication du réseau Languedoc-Roussillon de La Poste fait le point sur les bureaux ouverts dans le département.

Objectif Gard : Comment La Poste fait face en période de crise pour répondre aux attentes de la clientèle ?

Serge Bonnafous : Je vais enfoncer des portes ouvertes mais je voudrais dire que c'est forcément un défi. Nous avons un foyer sur deux qui touche les prestations sociales et qui est aussi client de la Banque Postale. Nous avons donc mis en place un dispositif dédié. Nous avons été aidé par la Caisse d'Allocation familiale qui a permis de rendre disponible les fonds pour ses allocataires le 4 avril au lieu du 7 avril. Une bonne partie de la clientèle a pu ainsi utiliser les guichets automatiques et ne pas engorger les bureaux de poste.

Toutefois comme on a pu le voir en début de semaine, on a vu des queues à l'extérieur des bureaux de La Poste...

Nous avions anticipé ce flux et c'est la raison pour laquelle nous avons mis en place des mesures. Je voudrais rappeler que nous avons plus de 1850 bureaux ouverts dans toute la France et 21 dans le Gard. Pour le département, on peut dire que le maillage est correcte sur l'ensemble du territoire.

Et à l'intérieur des bureaux, comment avez-vous organisé les choses par rapport aux mesures barrières ?

De deux façons. Dans chaque bureau, au sol, on retrouve des macarons tous les mètres qui permet à chacun de respecter la distanciation. A l'extérieur, de la même façon, nous utilisons des bombes aérosols qui permettent de bien délimiter les espaces de protection. Rappelons que depuis plusieurs semaines, nos agents ont des vitres de séparation en plexiglass pour les protéger.

Est-ce suffisant ? Les guichetiers doivent être inquiets d'avoir un afflux de clients plus importants depuis quelques jours...

Rappelons que nous sommes un service public, c'est dans l'ADN des salariés. Je dirais que notre personnel est très mobilisé, inquiet bien sûr face à la situation sanitaire mais très fier aussi d'être au service des Français et des Gardois. Sachez que nous ne forçons personne, notre priorité est la santé de nos employés. Vous savez, nous avons même des facteurs qui se sont portés volontaires pour donner un coup de main en ce début de mois pour répondre aux besoins de la clientèle.

Propos recueillis par Abdel Samari