Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.04.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 2822 fois

CORONAVIRUS Gérard Hampartzoumian, président de l’UMIH du Gard : « Des dégâts, il y en aura »

Le président de l'UMIH 30 (à droite), ici à côté du président de la CCI du Gard, Éric Giraudier, en février dernier au Grau-du-Roi (Photo d'archives : Boris Boutet / Objectif Gard)

Touchés de plein fouet par la crise du coronavirus covid-19 au moment où la saison touristique démarre habituellement, les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et gérants d’établissements de nuit ne seront pas les premiers à rouvrir à l’issue du confinement.

Le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Gard (UMIH), Gérard Hampartzoumian, qui représente ces métiers, fait le point. Gérant lui-même d’un hôtel à Uzès, il voit son activité réduite à zéro en ce moment, et il n’est pas le seul.

Objectif Gard : Comment réagissez-vous aux dernières annonces du Président Macron concernant le confinement ? La réouverture des établissements hôteliers et de restauration n’est pas pour demain…

Gérard Hampartzoumian : C’est ce que nous avons compris. Maintenant, une grande question se pose aussi : comment vont se passer les futures réouvertures ? On ne le sait pas du tout. Il y aura des mesures importantes à prendre au niveau du personnel, des clients. Nous ne sommes pas prêts et ouvrir avec un client par table par exemple, ce n’est pas réaliste. Le président a tout de même annoncé pas mal de choses sur les festivals : Avignon est annulé, Uzès danse aussi, la Feria… Tous les grands événements qui nous permettent habituellement de nous refaire.

La situation est donc très difficile…

Oui. Il faut le faire avant tout pour une question de santé publique, et nous le comprenons très bien. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation très difficile. Beaucoup d’établissements n’avaient pas de trésorerie et s’apprêtaient à en refaire, mais c’est tombé à l’eau. Après, on ne va pas pleurer sur notre sort. Nous ne sommes pas seuls, l’État a pris de belles mesures, et certains assureurs, comme Axa, aussi. Mais ce sera certainement une saison blanche. Nous sommes partis pour sauver les meubles. Des dégâts, il y en aura.

Notamment chez les saisonniers ?

Pas que pour les saisonniers. Nous n’avons aucune expérience sur ce qui se passe en ce moment. Une économie à l’arrêt, personne ne pouvait imaginer une telle situation. La trésorerie part vite. Il va falloir être très inventif, trouver une façon de consommer différemment, mais il faut se débarrasser avant tout de ce covid-19. Nous sommes encore dans l’attente.

Aujourd’hui, les hôtels et restaurants sont complètement à l’arrêt, ou certains conservent-ils tout de même une activité, même minime ?

Il y a certainement quelques hôtels qui arrivent à bricoler des urgences avec la préfecture, mais ceux que je connais à Uzès sont à zéro, à l’arrêt complet. Il y a quelques restaurants qui font de la vente à emporter, mais ça ne suffit évidemment pas. Heureusement que les aides de l’État vont arriver. Nous ne nous sentons pas seuls, il y a de l’écoute. Après, il faudra négocier des choses, notamment avec les communes, sur les droits de terrasse par exemple. Il va falloir qu’on soit bien unis pour sortir de cette situation.

Propos recueillis par Thierry Allard

Thierry Allard

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